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Permis pour les chômeurs : un artifice qui ne règle rien

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Du vent, toujours du vent ! Mais, face à la montée du chômage, les petites idées qui font croire qu'on agit sont toujours bonnes à annoncer...

"Pour que le manque de mobilité ne soit plus un obstacle, […] il me paraît utile que Pôle Emploi finance à hauteur de 1.000 € le permis de conduire de 20.000 chômeurs par an dès 2010", déclaré Laurent Wauquiez dans un entretien paru aujourd'hui dans Le Parisien. Par ailleurs, quand un demandeur d'emploi retrouve un travail, le secrétaire d'Etat "propose qu'on puisse lui mettre à disposition, dans un délai de trois jours, un véhicule pour 3 € par jour maximum". Une disposition qui pourra durer trois mois, "le temps que le demandeur d'emploi s'organise"... Selon lui, "en cette période, il ne serait pas acceptable que les chômeurs voient leur échapper du travail parce que Pôle Emploi n'aurait pas les moyens de leur financer ces aides nécessaires". 20.000 chômeurs sur 2,5 millions et bientôt plus : autrement dit, une goutte d'eau...

Un prêt de véhicule pour trois mois "le temps que le demandeur d'emploi s'organise" ? En vérité, une offre promotionnelle qui s'adresse aux mieux lotis, que ce soit financièrement ou professionnellement.

C'est bien gentil, M. Wauquiez. Mais pour cela faudrait-il qu'il y ait des créations d'emplois, ou des emplois qui se libèrent sans avoir été supprimés. Des bons vieux CDI à plein temps rémunérés en conséquence afin d'assurer le coût d'un véhicule et de l'essence (ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui). Et, plus généralement, que de plus en plus de salariés ne soient pas obligés d'aller bosser à Perpète-lès-Oies, venant grossir la masse des pollueurs au quotidien.

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Mis à jour ( Lundi, 27 Juillet 2009 03:18 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2009-07-03 12:29 Nicolas Sarkozy a réitéré sa demande aux partenaires sociaux : il faut renforcer l'indemnisation des salariés victimes de la crise.

Devant le Congrès, le 22 juin, il avait souhaité que "tous les licenciés économiques" puissent bénéficier de leur salaire et de formations pendant un an. Mercredi 1er juillet, il a confié aux syndicats et au patronat le soin "d'étendre le contrat de transition professionnelle (CTP), voire de rapprocher la convention de reclassement personnalisé (CRP) du CTP". Ces deux dispositifs de reconversion des salariés licenciés économiques sont réservés aux entreprises de moins de 1.000 salariés. Ceux qui en bénéficient ne sont pas comptabilisés dans la catégorie de référence des chômeurs retenue par Pôle Emploi : ce sont des "stagiaires de la formation professionnelle " (catégorie D).

Côté financement, M. Sarkozy veut solliciter les fonds du paritarisme, l'assurance-chômage et la formation professionnelle . Mais, précise-t-on à l'Elysée, l'Etat est prêt à prendre en charge une partie des surcoûts que représenterait l'extension de ces systèmes. Une façon de lever les réticences des partenaires sociaux qui, engagés dans une négociation sur "les conséquences sociales de la crise économique", jugent l'idée "généreuse" mais coûteuse.

Or, le régime d'assurance-chômage connaît une situation financière délicate, due notamment aux moindres rentrées de cotisation et aux dépenses supplémentaires liées à l'explosion du chômage. Le déficit devrait atteindre 1,3 milliard d'euros en 2009 et 4,6 milliards d'euros en 2010. Dans ce contexte le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), a manifesté ses réticences à une extension du CTP, jugeant l'idée "inadaptée". Selon lui, "on ne peut étendre ça à tout le monde, parce que ça coûte très très cher". Mieux vaut réserver ces dispositifs aux personnes dans les secteurs qui ne recrutent pas.

Selon le dernier bilan présenté par l'Elysée, le CTP a été étendu à 21 bassins d'emploi et doit l'être à 25 autres sur les quelque 365 existant en France. Fin juin, plus de 5.000 personnes en bénéficiaient. Il assure une rémunération à hauteur de 80% du salaire brut pendant un an, soit la quasi-totalité du salaire net. Le bénéficiaire suit une formation et est accompagné intensivement par le service de l'emploi. Selon le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez, "un demandeur d'emploi en CTP coûte 17.500 € par an, soit 3.500 de plus qu'un chômeur classique". Le budget prévu par le gouvernement dans la loi de finances pour 2009 est de 48,5 millions d'euros pour 10.000 bénéficiaires.

Les adhérents à la CRP sont dix fois plus nombreux : 58.000 fin juin. Le gouvernement a budgété 55 millions d'euros en 2009 pour 120.000 bénéficiaires. Pour entrer dans le dispositif, il faut avoir deux ans d'ancienneté dans l'entreprise. Les bénéficiaires touchent alors 80% du salaire brut pendant huit mois, et 70% les quatre suivants. Les partenaires sociaux pourraient, à la demande du chef de l'Etat, améliorer cette indemnisation pour l'aligner sur celle du CTP. La présidente du Medef en a fait la proposition mercredi.

Mais le problème essentiel est l'intégration éventuelle des salariés en CDD ou intérimaires qui n'ont droit ni l'un ni à l'autre de ces dispositifs. Le sujet fera l'objet d'une âpre discussion entre les partenaires sociaux et l'Etat.

(Source : Le Monde)
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