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Cette décision fait suite à une proposition de la Commission de régulation de l'Energie, qui avait justifié cette hausse par la «forte augmentation des besoins d'investissements» sur les réseaux de lignes électriques en France, qui doivent être modernisés et étendus afin de faire face à un nombre croissant de coupures et, surtout, favoriser le développement des énergies renouvelables, notamment pour raccorder les éoliennes au réseau.
Or, le coût de l'acheminement — financé par le Turpe, ou tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité — représente environ 47% de la facture finale du consommateur résidentiel, le reste étant constitué par la production d'électricité. Les tarifs du Turpe augmenteront à nouveau entre 2010 à 2012, et leur évolution sera indexée sur le taux d'inflation augmenté de 0,4% pour l'utilisation des lignes à haute tension et de 1,3% pour les lignes basse et moyenne tension. Au final, cela pourrait se traduire par une hausse d'environ 10% sur 4 ans.
Pourtant...
Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, avait assuré mercredi que l'emprunt obligataire lancé le 17 juin par son groupe servirait à financer ces investissements : des allégations mensongères démenties par la Commission de régulation de l'Energie et le Réseau de transport d'électricité, gestionnaires indépendants d'EDF depuis l'ouverture des marchés énergétiques à la concurrence => Lire en commentaire…
Et le grand plan de relance de Nicolas Sarkozy (26 milliards d’€) prévoyait, notamment, 4 milliards d'investissement supplémentaire pour les entreprises publiques — EDF, GDF, La Poste, la RATP et la SNCF — dont 2,5 milliards… pour la seule EDF, 300 millions pour la SNCF (qui augmente aussi ses tarifs TGV) et 200 millions pour GDF-Suez qui, elle, laisse ses tarifs inchangés malgré la baisse des prix du pétrole alors qu'une baisse des tarifs du gaz à partir d'avril avait été annoncée !
Le prix de «la crise» et de «la relance», c'est d'abord les salariés et les contribuables qui vont le payer. Qui peut nous expliquer pourquoi l'usager/consommateur, déjà saigné doit, en plus, mettre la main à la poche ? Où va tout ce fric en réalité ?
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Commentaires
"C'est exclusivement le Turpe (tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité) qui finance les investissements sur les réseaux de transport et de distribution" d'électricité, a rappelé la CRE. Le gestionnaire des lignes à haute tension, RTE, a aussi confirmé que ses recettes dépendaient du Turpe et non de la capacité de financement du groupe EDF.
Les gestionnaires de réseau d'électricité sont financés directement par les consommateurs via le tarif d'acheminement d'électricité qui représente la moitié environ de la facture finale du consommateur résidentiel. Ce tarif, le Turpe, devrait augmenter de 10% environ sur les quatre prochaines années afin de financer la rénovation des lignes électriques françaises, victimes de coupures croissantes ces dernières années.
"Moderniser nos infrastructures "
Pierre Gadonneix, interrogé sur RMC-Info mercredi matin, avait pourtant indiqué que l'emprunt lancé par son groupe servirait à "investir en France", notamment "pour moderniser nos infrastructures , c'est-à-dire les lignes de transport de courant à haute tension, à basse tension, le réseau".
En réalité, avec l'ouverture des marchés énergétiques à la concurrence, les gestionnaires de réseau d'électricité comme RTE (lignes haute tension) et ERDF (basse et moyenne tension) ont obtenu une indépendance opérationnelle vis-à-vis de leur maison-mère EDF.
(Source : Le Nouvel Obs)
Alors, à quoi va servir l'emprunt obligataire d'EDF ? La question reste entière… Répondre | Répondre avec citation |
L'entourage de la ministre de l'Economie Christine Lagarde a précisé qu'«aucune décision n'a été prise» et que pour l'instant il n'y a «aucun calendrier d'une éventuelle évolution tarifaire» du gaz au 1er juillet. «Il est très probable qu'il n'y ait pas d'évolution tarifaire au 1er juillet», a ajouté cette même source.
Hausse de 15,2% en 2008
Ces tarifs réglementés du gaz naturel, qui concernent 93% des consommateurs français, sont fixés par le gouvernement après avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Face à la chute des cours du pétrole, certaines associations de consommateurs plaident depuis janvier pour une baisse parallèle des tarifs du gaz, de l'ordre de 20%.
Selon le JDD, le groupe GDF Suez «a préconisé un gel» des tarifs réglementés auprès de l'Etat, en soutenant que «la remontée du pétrole, entamée ces dernières semaines, se poursuivra cet été». Les tarifs réglementés du gaz pour les particuliers avaient augmenté de 15,2% en 2008.
(Source : Libé) Répondre | Répondre avec citation |
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• Emprunt EDF : objectif doublé
Pierre Gadonneix est content. Avec son emprunt auprès des particuliers lancé le 17 juin, EDF espérait réunir 1 milliard d'euros. Deux semaines avant l'échéance, la récolte atteint près du double. Répondre | Répondre avec citation |
Les uns se montrent ulcérés, les autres perplexes après qu’EDF a préconisé, ce mercredi, une hausse de 20% de ses tarifs. Dans un entretien publié sur le site de l'hebdomadaire «Paris Match», son PDG Pierre Gadonneix affirme : «Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20% des tarifs. Mais elle peut s’étaler sur trois ans, par exemple, ou même un peu plus.»
Une telle flambée, supérieure à 6% par an, serait inédite. Depuis 2001, le tarif du kwh pour les particuliers a augmenté au maximum de 3% par an, quand il n’est pas resté identique ou n’a pas diminué. Décryptage.
Quelles sont les raisons invoquées par EDF ? «Si, depuis vingt-cinq ans, le prix de l’électricité avait suivi l’inflation, il serait 40% plus cher. Pendant ce temps, le prix de l’eau a doublé, celui du téléphone a triplé», affirme le patron de l’entreprise publique sur parismatch.com. Ainsi, «en France, nous sommes contraints de nous endetter car nos tarifs ne suivent pas l’inflation». «Si nos tarifs n’augmentent pas, l’an prochain EDF réduit ses investissements », a-t-il ajouté. Pour financer ses investissements et acquisitions (nucléaire de troisième génération EPR, rachat du britannique British Energy), EDF a accru son endettement de 50% en 2008, à 24,5 milliards d'euros. Le groupe a récemment clos un emprunt obligataire auprès des particuliers qui lui a permis de collecter plus de 2,5 milliards d'euros.
Qui décide ? Le gouvernement, après avoir consulté la Commission de régulation de l’énergie (CRE). EDF est le seul fournisseur d’énergie en France à pouvoir proposer de l’électricité au tarif réglementé (déterminé par les pouvoirs publics), comme GDF est le seul à pouvoir le faire pour le gaz. Presque tous les ménages (99%) sont au tarif réglementé, 82% des petites entreprises, 94% des moyennes et 33% des grandes. Il existe trois types de tarifs réglementés : le bleu pour les particuliers et les petits professionnels, le vert pour les grandes entreprises, et le jaune pour les moyennes. L’an dernier, le gouvernement a validé des hausses de 2% pour le tarif bleu, 6% pour le jaune et 8% pour le vert.
Quelles sont les réactions ? EDF refusait ce mercredi de donner toute précision alors que les propos de son PDG suscitaient de nombreuses questions. «La hausse n’excédera pas l’inflation jusqu’en 2010 car EDF est lié par un contrat de service public», s’est borné à commenter une porte-parole. Au ministère de l’Economie, on indiquait «qu’à l'heure actuelle, EDF n'a fait aucune demande d'évolution tarifaire». «S’agit-t-il d’une hausse moyenne de tous les tarifs? Quelle sera la part pour le tarif bleu? Que va réellement demander EDF au gouvernement?», s’est interrogée une source proche du dossier, sous couvert d’anonymat. «On ne comprend pas grand chose, c’est une provocation. Il y a un mois, Pierre Gadonneix évoquait une hausse modérée sur RMC, maintenant c’est six fois l’inflation», soulignait de son côté Alain Bazot, président de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. «Il ne faudrait pas que les consommateurs financent des investissements hasardeux en France, comme à l'étranger», s’est inquiété de son côté Thierry Saniez, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, réclamant par ailleurs que les tarifs réglementés et leur réversibilité soient pérennisés. Dans son dernier avis, la CRE estimait que «les hausses de tarifs (adoptées en 2008) devraient être plus élevées», tout en les qualifiant de «première étape importante» pour permettre aux tarifs de couvrir les coûts d’EDF, comme l’exige la loi.
(Source : 20 Minutes) Répondre | Répondre avec citation |