
Prochaine étape : euthanasier proprement ces centaines de milliers d'êtres humains en trop qui croupissent de plus en plus longtemps au chômage et sombrent dans la misère ?
Une intelligence… de rentiers
Ironie du sort, ce sera bientôt au tour de Pôle Emploi - qui, totalement débordé, est en pourparlers avec la société VirtuOz, spécialiste de la technologie conversationnelle - de proposer ce type de services (avec, pour avatar, Paulette ?). «Nous pouvons effectivement contribuer à mieux guider les demandeurs d’emploi sur le site. Il y aurait énormément de choses à faire», commente Laurent Landowski, co-fondateur de cette start-up française qui vient de déplacer son siège à San Francisco.
Quel en est le prix ? «Il faut compter entre 50 et 150 K€ pour paramétrer l’agent conversationnel pendant une durée maximum de trois mois. Ensuite, nous facturons à la conversation traitée avec un coût unitaire qui varie selon la nature de l’échange. Cela va de quelques dizaines de centimes d’euro jusqu’à plusieurs euros», dit-il. C'est donc une opération lucrative à long terme.
Et les emplois ?
Mais en ce qui concerne l'impact de cette technologie sur l'emploi, Laurent Landowski ne voit pas plus loin que le bout de son nez. «L’agent conversationnel n’est pas un concurrent. Il travaille en équipe avec les conseillers. La mise en place de notre technologie ne s’est jamais traduite par des réductions d’effectifs sur les plateaux téléphoniques ou sur les équipes en charge de répondre aux courriels des utilisateurs, défend-il. À la Fnac, par exemple, les contacts ont été réduits de 40%, ce qui permet aux salariés de répondre mieux et plus vite aux demandes de contacts par courriel. Chez MMA, l’activité des téléconseillers du site internet a évolué. Ils font plus de vente et moins de soutien. Notre technologie conversationnelle évite de saturer des conseillers qui peuvent se concentrer sur des échanges à plus haute valeur ajoutée».
Alors, qui reste encore persuadé que le travail n'est pas près de disparaître ?
Post Scriptum : Au fait, avant de nous mettre ces joujoux pour réaliser des économies sur sa masse salariale, quand est-ce que Pôle Emploi investit sérieusement dans la maintenance de son pitoyable site Internet, constamment saturé et truffé de bugs ?
SH
Articles les plus récents :
- 11/05/2010 19:13 - Avec le putsch des marchés, le capitalisme renforce sa dictature
- 07/05/2010 18:03 - Pôle Emploi : le «suivi mensuel personnalisé» est enterré
- 06/05/2010 17:23 - Grèce : la faillite du libéralisme économique et de l'UE
- 29/04/2010 10:08 - Fraudes à la CAF, un vrai marronnier !
- 28/04/2010 12:11 - Non, le chômage ne baisse pas !
Articles les plus anciens :
- 25/04/2010 04:18 - Pôle Emploi : des radiations qui donnent envie de mourir
- 23/04/2010 04:03 - 275.000 chômeurs de plus d'ici fin 2011
- 18/04/2010 02:18 - Offres non pourvues : le chômeur est toujours fautif
- 15/04/2010 09:49 - Pôle Emploi perd son médiateur
- 15/04/2010 06:04 - 1,7 million d'embauches en 2010 ? Que de la poudre aux yeux !
Commentaires
Avant, il y avait un service public de l'emploi. Dans une de ces antennes, dans mon petit village, un agent m' avait renseigné sur ce que je devais faire pour répondre à des offres d'emploi, me faire rembourser mes billets de train pour aller aux entretiens, etc… Et grâce à ces petits conseils et ces "gros" avantages, un ex-étudiant fauché et revenant du service militaire, pouvait trouver son premier job. Cela s'appelait le service public de l'emploi. Répondre | Répondre avec citation |
La simplicité a un coût immédiat (donc on ne va pas la favoriser).
La complexité permet de perdre les bénéficiaires, clients et ayants droit, dans les arcanes de la virtualité.
C'est autant de temps gagné. Et le temps, c'est de l'argent.
On déshumanise tous les rapports (sociaux, commerciaux…) dans l'entreprise et la société pour individualiser plus encore les parcours, les requêtes et les revendications, et empêcher les "regroupements".
Cette politique du chacun pour soi dans un monde de "convivialité virtuelle" finira par exploser un jour.
J’espère ne pas être encore trop gâteux pour pouvoir y participer. Répondre | Répondre avec citation |