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Accueil Social, économie et politique 79 plans sociaux, 13.500 licenciements

79 plans sociaux, 13.500 licenciements

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Les plans sociaux sont "en net recul", paraît-il. Mais leur nombre ne dévoile pas la quantité d'emplois concernés, qui reste vertigineuse.

Avec ses propres moyens, le Blog Economique et Social s'est ingénié à lister les "plans de sauvegarde de l'emploi" — ignoble détournement sémantique — qui ont, à sa connaissance, été notifiés à l'administration par les entreprises depuis janvier 2011. Je vous invite à en voir le contenu : quand on rentre dans le détail, c'est vraiment impressionnant.

Alors oui, il n'y en a "que" 79. Il en manque, très certainement. Pour connaître le chiffre officiel du premier semestre 2011, il faut attendre la publication de la DARES, qui ne saurait tarder (normalement, fin août).

Au premier semestre 2010, elle en avait recensé 668. Au total, l'année dernière, 1.191. La tendance est forcément à la baisse [1] car, quoiqu'il arrive, on a atteint le record absolu en 2009 avec 2.245 "PSE". Ce qui autorise certains à clamer que la crise est derrière nous...

Quand les prochains chiffres de la DARES seront publiés, inévitablement, la presse économique va dire que c'est "encourageant", sinon s'extasier de leur nombre "en chute libre".

Sauf qu'un nombre ne dévoile pas la quantité d'emplois concernés, car un seul plan social peut toucher 50, 100 salariés, comme 500 voire 1.000.

Sauf que le recul des "PSE" est l'arbre qui cache la forêt : de peur d'être rabrouées par des tribunaux de plus en plus pointilleux, les entreprises qui dégraissent le troquent pour d'autres formes de licenciement plus discrètes, moins néfastes pour leur image et surtout nettement moins coûteuses, comme le non-remplacement de ceux qui partent à la retraite, des plans de "départs volontaires" et autres "vagues de départ de petite ampleur".

Sans oublier la rupture conventionnelle, véritable plan social silencieux dont "le succès ne se dément pas" : chaque mois, les services du ministère du Chômage — pardon, du Travail — en homologuent plus de 20.000, tant et si bien qu'à ce jour, le cap des 600.000 a été franchi depuis sa création en août 2008. Là aussi, il y en a qui se réjouissent. Que voulez-vous : le malheur des uns fait le bonheur des autres.

SH

[1] Nombre de "plans de sauvegarde de l'emploi" recensés par la DARES depuis quatre ans : • 957 en 2007 • 1.061 en 2008 • 2.245 en 2009 • 1.191 en 2010

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Mis à jour ( Mardi, 10 Juillet 2012 02:26 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2011-08-24 08:21 Sur le premier semestre 2011, la Dares a comptabilisé 507 PSE. C'est près de 30% de moins qu'au premier semestre 2010. Et c'est 60% de moins qu'au premier semestre 2009, année record où l'administration s'était vue notifier 1.311 plans sociaux, dont 237 sur le seul mois de juin, contre 76 il y a deux mois.

Les PSE notifiés ce premier semestre ont concerné près de 25.000 suppressions de postes, contre plus de 35.000 en 2010 sur la même période et environ 70.000 sur l'ensemble de 2010.

L'accalmie sur le front des restructuration s doit cependant être interprétée avec prudence.

D'abord, si la diminution des plans sociaux a correspondu à l'arrêt ces derniers mois de l'annonce de grosses charrettes de réductions d'effectifs, le licenciement économique n'est plus, et de loin, le seul moyen pour une entreprise de réduire son personnel. Au non-remplacement de tout ou partie des départs en retraite s'ajoutent en effet trois autres voies : l'utilisation de l'intérim et des CDD comme outil de flexibilité, devenue un classique; la multiplication des ruptures conventionnelle s, dont on peut penser qu'une partie correspond à des licenciements déguisés, mais sans pouvoir la quantifier; le développement du congé de mobilité. (…)

Ensuite, la crise n'est pas totalement derrière nous. Le nombre de PSE au premier semestre est resté supérieur de 40% à celui recensé au premier semestre 2008.

La fragilité de la conjoncture laisse aussi craindre un retour à moins bonne fortune en matière de restructuration s. Le risque est d'autant plus grand que les entreprises ont pour beaucoup fait le choix de ne pas ajuster totalement leurs effectifs permanents au choc de 2008. Un nouveau choc pourrait changer la donne.

www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201584583513-le-nombre-de-plans-sociaux-poursuit-sa-nette-decrue-209551.php
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