Premier épisode d'une série (nous l'espérons) de déclarations d'intention de vote. Max a réagit à notre article : Quand on a exercé un "métier de pute", peut-on diriger la France ? Lui s'engage en faveur d'Emmanuel Macron.
Vous tapez sur le bonhomme avec une rare élégance, pute de banquier, soit. Mais quid de ses propositions ?
Prenons la pire : Supprimer l'ISF et aligner les impôts sur le capital des entreprises sur la moyenne européenne.
Les actionnaires sont-ils les grands gagnants ?
Il est absurde de rester actionnaire d'une entreprise en France si on n'y exerce pas des fonctions dirigeantes. Il vaut mieux vendre ses parts pour aider ses enfants à acquérir leur appartement.
Un actionnaire familial est quelqu'un qui est salarié, fonctionnaire ou retraité et qui conserve ses parts pour garder le contrôle de l'entreprise chez ses fondateurs. Progressivement ces actionnaires vendent à des groupes étrangers qui bénéficient de conditions qui mettent les nationaux hors-jeu !
Alors, on a bien le PEA en France pour investir. Le PEA est suffisant pour un épargnant salarié, fonctionnaire ou indépendant qui fait sa pelote pour sa retraite, mais il est ridiculement insuffisant pour couvrir les besoins de financement des entreprises, surtout dans les secteurs innovants gourmands en capitaux.
Songez qu'il faut au bas mot 150.000 € de capital investi pour chaque emploi industriel créé. Ça en fait des PEA au taquet pour financer une ETI de 1.000 salariés ! Et que dire d'une industrie automobile ?
Je ne parle même pas des investissements énormes et risqués indispensables au développement les biotechs ou les nouvelles technologies comme les objets connectés.
Il faut donc des investisseurs bien plus gros que des PEA, même s'ils ne sont pas aimés en France. Et eux se prennent le racket fiscal dans la tête même s'ils ne sont que des actionnaires "familiaux" pour 3 ou 4 millions d'euros de parts dans une PME de 50 personnes.
3 ou 4 millions qui sont imposés à l'ISF et ne rapportent rien, tous impôts payés, mais peuvent être perdus ou amputés si les affaires tournent mal. Ce sont ceux-là qui sont le plus pénalisés car ils ne peuvent pas s'expatrier. Ils disparaissent tout simplement au fur et à mesure des successions ou des rachats. La fidélité au cousin qui a fondé la boite s'efface devant la dureté de la vie, le chômage, les enfants qui cherchent à s'installer…
Les plus gros, avec quelques dizaines ou centaines de millions, ceux-là peuvent organiser leur expatriation, ils sont déjà partis ou partent, plusieurs centaines par an. Ce n'est pas un problème parait-il, mais les emplois suivent, et aujourd'hui ils drainent aussi les plus jeunes, stagiaires sans le sou mais avec talent, ingénieurs formés, commerciaux doués… Pas un problème non plus ?
Le drame est que cela transforme la France en un état de prolétaires - qui vendent leur travail - dans un monde capitaliste où la propriété de l'entreprise est un enjeu stratégique. Quand on pense que la Chine "communiste" l'a parfaitement compris, on a envie de crier "Au secours" !
Les "zélites" n'ont pas d'actions (consultez leur patrimoine), elles ne savent pas ce que c'est ou elles pensent que c'est mal. Il n'y a que l'état qui est légitime. Donc on taxe et on se retrouve fort démunis quand les Chinois rachètent tout ce qui est intéressant. Mais c'est ne pas les connaître que croire qu'ils vont financer notre système social si souvent célébré, ainsi que les rentes à vie de nos "zélites" fonctionnaires ou assimilés, salariés privilégiés des machins para-publics.
Les Chinois vont piller idées et technologies, ils vont se former et ne laisser aux petits Français que le rôle de salariés corvéables à merci. La CGT n'y pourra rien ! Aucun blocage n'atteindra les patrons Chinois qui ne vivent pas sur le territoire, et la France ne représente qu'un si petit morceau de leur immense empire que cela ne les chatouillera même pas.
Alors, moi, je préfère des actionnaires français qui vivent sur le territoire, qui partagent un destin commun. Je veux que mes fils deviennent actionnaires en plus d’être salariés. Je veux qu'ils possèdent leur destin avec le plus possible d'autres Français.
Actionnaire, c'est bien, c'est faire des choix et assumer ses risques. J'aime les dirigeants actionnaires, les salariés actionnaires, les retraités actionnaires, français, sur le territoire.
Alors que faire ?
Si on n'aime pas les millionnaires, il faut des fonds de pension "populaires" qui pourraient être des fonds de pension de retraite. Mais en France, c'est Non ! à cause de syndicats qui vivent sur la bête publique et ne veulent pas lâcher leur bout de gras. Alors il ne reste que les Allemands - Premiers investisseurs en France en 2016 -, les Chinois et bientôt les Indiens.
Dernière solution, tout étatiser : Votez Mélenchon et Viva El Che ! Ça n'a jamais marché. Mais peut-être que lui va y arriver ?
Alors, Macron, le candidat de l'argent ? Allons donc, si ses supporters sont tous millionnaires, la France est plus riche qu'on le dit. Et s'ils sont tous idiots, pourquoi le seraient-ils plus que les fans des autres candidats ?
Moi, Macron me plaît. Je ne suis ni millionnaire ni idiot, mais petit actionnaire avec un PEA et néo-retraité à 739 € après une fin de carrière au chômage non indemnisé. C'est pour cela que je connais Actuchomage.
J'ai besoin d'espoir pour la France, pour voir mes enfants et leurs cousins revenir, au moins certains. Ils sont tous partis ! Pas pour planquer leur fortune, mais bien pour chercher fortune ailleurs justement, en Inde, en Nouvelle-Zélande, au Luxembourg, en Suisse, en Uk, en Allemagne chez mes voisins.
Macron nous dit que le monde est vaste et la France petite, qu'il faut serrer les rangs en Europe pour exister, que la France a encore du potentiel si on veut bien la libérer des vieilles lunes.
Moi, ça me parle, mais c'est vrai que je suis né sur la frontière, en "bord de France", que j'ai travaillé ailleurs, vu le monde et ses habitants, que mon fils me raconte le boom économique en Inde, toutes les semaines, dans sa petite ville au centre de l'Inde où la 4G fonctionne mieux que chez moi à 12 kilomètres du Parlement européen.
Pour les asiatiques, Chinois ou Indiens, l'argent c'est bien, pauvre c'est méprisable. Je ne partage pas leur culture, même si je pratique le chinois. Mais si on les laisse devenir propriétaires de notre économie, on va avoir du mal à leur imposer la nôtre.
Je crois qu'ils sont un peu plus nombreux que les électeurs de Mélenchon.
Max, ex-chômeur, petit actionnaire, petit retraité et supporter du banquier Macron.
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