Depuis mai 2005, le "suivi personnalisé et l'accompagnement renforcé" des demandeurs d'emploi considérés comme "rapidement employables" est expérimenté dans une dizaine d'Assedic. Il est estimé "extrêmement encourageant", particulièrement pour six Assedic où les chômeurs sont reçus sur un rythme quasi hebdomadaire. L'Unedic témoigne d'une "véritable accélération du retour à l'emploi" des chômeurs concernés : dès les 30 premiers jours, 34% de sortie du chômage contre 11% pour le taux de référence, dans les 8 premières semaines, doublement du taux de sortie du chômage et à 90 jours, le taux de reclassement est encore de plus du double.
Un premier bilan des expériences d'accompagnement de demandeurs d'emploi par des opérateurs privés (Ingeus, Adecco, Altedia, BPI, Etap'Carrières) a été également présenté mardi aux partenaires sociaux. Ces expériences concernent des personnes dont une évaluation de type "profilage" a montré qu'elles présentent des risques de rester au chômage de longue durée, et qui sont orientées par l'ANPE vers ces opérateurs privés. Ces chômeurs sont suivis pendant 9 ou 10 mois dans la recherche d'emploi et pendant les 6 à 7 premiers mois dans l'emploi.
Les premiers constats montrent un taux d'adhésion des chômeurs sollicités "très inférieurs" aux prévisions : deux sur trois ont refusé l'accompagnement. L'Unedic avance donc avec prudence, compte tenu également "du manque de recul", mais juge les résultats "encourageants" : 23% des chômeurs parmi les premiers reclassés par Ingeus (dispositif le plus ancien), ont accédé à l'emploi dans les 3 mois, 47% à 6 mois, dont 40% en CDI ou CDD supérieur à 6 mois.
Les services de l'Unedic recommandent donc l'extension de ces expérimentations faisant intervenir des opérateurs privés, à condition que leur "pilotage" soit réalisé par l'Assedic, avec "obligation de résultats". L'Unedic juge qu'une extension à plusieurs dizaines de milliers de bénéficiaires permettrait de réduire le coût de ces prestations privées, situé entre 3.600 et 6.000 euros par allocataire. "Ainsi, il pourrait être envisageable de transférer tout ou partie de certaines catégories d'aides du PARE", représentant près d'1 milliard d'euros, vers de nouvelles natures d'aides, notamment le financement de prestataires privés, estime l'Unedic.
(Source : Voila.fr)
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