"Nous consacrons plus de moyens que nos voisins au traitement du chômage mais ce traitement a des résultats moins probants que les leurs (...). Il faut remplacer l'assurance chômage par une véritable assurance emploi", a affirmé M. Fillon devant un millier de personnes dont Nicolas Sarkozy, qui a pris la parole juste après lui.
L'ancien ministre des Affaires sociales, qui avait déjà eu l'idée du «Recalcul» en 2003, a proposé "que les demandeurs d'emploi soient, sur la base du volontariat, beaucoup mieux indemnisés - à hauteur de 80% de leur ancien salaire - mais pendant une durée significativement plus courte, de l'ordre d'un an maximum". "Durant cette année, ils bénéficieraient d'un suivi considérablement renforcé : des entretiens hebdomadaires (et non pas mensuels comme c'est aujourd'hui envisagé), un accompagnement par un référent unique, des formations relativement longues, à condition que celles-ci interviennent dans des secteurs où il existe des besoins en main d'oeuvre", a-t-il précisé. Selon M. Fillon, les chômeurs dans ce cas "recevraient un «chèque accompagnement» qu'ils pourraient porter à l'opérateur de leur choix (mais aussi opérateur privé ou société d'intérim, par exemple), qui leur garantirait un suivi personnalisé et une formation en tant que de besoin".
Pour "avoir un taux de retour à l'emploi de pratiquement 100% à l'issue de la période", le sénateur estime que "deux objectifs doivent être parallèlement poursuivis". Il faut d'une part "unifier le travail et l'organisation de l'ANPE et de l'UNEDIC, notamment par la mise en place d'un guichet unique de l'emploi", d'autre part "assouplir et rationaliser les règles du marché du travail en instaurant notamment un contrat unique qui doit être moins rigide que le CDI mais plus solide que le CDD".
M. Fillon a par ailleurs proposé de changer les règles de la représentativité syndicale, "gravées dans le marbre par un arrêté de 1966 reconnaissant un statut particulier à cinq confédérations". Le but étant "d'ouvrir le jeu syndical" pour permettre "l'émergence d'un pôle de syndicats réformistes".
Le président de l'UMP a pris la parole après lui pour louer sa "liberté de penser et de proposer".
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