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Par ailleurs, la DARES (ministère de l'Emploi) et le Plan estiment que les entreprises vont avoir des besoins d'expertises beaucoup plus importants qu'actuellement : études de marchés, audits, conseils juridiques... Elles devront, par conséquent, recruter davantage d'informaticiens (270.000 postes), ainsi que des cadres commerciaux (190.000 postes), administratifs (304.000 postes), comptables et financiers.
Comme les "échanges de marchandise vont continuer de se développer", les besoins seront également plus importants dans la logistique - conducteurs de véhicule, ouvriers qualifiés de la manutention - et dans les fonctions commerciales - représentants et attachés commerciaux.
En revanche, certains métiers devraient continuer de décliner : c'est le cas des ouvriers non qualifiés de la mécanique, ou de ceux du textile, du cuir et du bois. Le monde agricole devrait lui aussi être touché, tout comme le commerce et l'artisanat : à l'avenir, il y aura moins de patrons de cafés, d'hôtels ou de restaurants, ou bien encore de petits commerçants.
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Selon les derniers chiffres, la France comptait 2.358.100 demandeurs d'emploi fin octobre, le chômage touchant ainsi 9,7% de sa population active.
Le nombre de départs en fin de carrière est actuellement de 500.000 par an mais devrait atteindre les 600.000 au cours de dix prochaines années, selon les premiers résultats de la mission Prospective des métiers et qualifications (PMQ). En tablant sur une croissance économique de 2% par an et un taux de chômage ramené à 7,5% d'ici 2012, cette étude évalue à 150.000 le nombre de créations nettes d'emploi annuelles.
D'ici 2015, le marché du travail devrait donc recenser 750.000 postes à pourvoir par an, estiment le commissariat général du Plan et la DARES (Direction de l'animation, de la recherche et des études statistiques, qui dépend du ministère de l'Emploi). "Pour la première fois depuis les années 1970", ce nombre "sera globalement supérieur ou égal au nombre de jeunes sortant du système éducatif", écrivent-ils dans leur étude.
Mais cette évolution ne garantit pas une embellie sur le marché du travail.
"Le scénario noir, ce serait que les ressources de main d'oeuvre aujourd'hui disponibles (…) ne puissent pas bénéficier de ces perspectives de recrutement", a déclaré la commissaire au Plan Sophie Boissard lors d'une conférence de presse à Paris.
D'après la DARES et le Plan, il y aura au cours des dix prochaines années "davantage d'informaticiens, de cadres commerciaux, administratifs, comptables et financiers" car les entreprises auront besoin d'études de marché, d'audits, de conseils juridiques. Avec le développement des échanges de marchandises, elles recruteront des conducteurs de véhicule et des ouvriers de manutention. La vive concurrence les poussera aussi à embaucher des représentants et des attachés commerciaux. "Avec le vieillissement de la population, il faudra de plus en plus d'infirmières et d'aides soignantes", ajoute l'étude. L'aide à domicile constitue également un gisement d'emplois : en 2015, un million de personnes devraient travailler dans la garde d'enfants ou l'accompagnement de personnes âgées ou dépendantes.
Pour éviter le "scénario noir", Sophie Boissard a identifié "trois séries de pistes".
A ses yeux, il faut d'abord "que les entreprises se donnent les moyens, par la formation tout au long de la vie (…), d'accompagner leurs salariés vers les métiers émergents, les métiers dont elles vont avoir de plus en plus besoin".
Ensuite, les collégiens doivent être bien informés afin de s'orienter "vers les métiers dont on sait qu'ils vont être dynamiques".
Enfin, les politiques publiques doivent "encourager les secteurs en développement, notamment les secteurs des services à la personne, à avoir une politique de qualité des emplois". Répondre | Répondre avec citation |