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Accueil Social, économie et politique Les restaurateurs manifestent pour une TVA réduite

Les restaurateurs manifestent pour une TVA réduite

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Quelque 6.000 restaurateurs arborant tabliers et toques ont convergé sur Paris pour une "opération voiture escargot" de la Nation à l'Etoile, destinée à sensibiliser l'opinion publique sur leur réclamation d'une fiscalité réduite. Une opération de la dernière chance, à quelques jours d'une réunion cruciale à Bruxelles sur ce dossier.

Depuis dix ans, la restauration traditionnelle réclame un taux de TVA égal à celui de la restauration à emporter et de la restauration collective, taxées à 5,5%. Mais elle fait face à un blocage au niveau européen. Les ministres des Finances des 25 doivent revenir sur cette question le 6 décembre. Si l'unanimité n'est pas trouvée, "il reste la subsidiarité", principe qui peut être appliqué puisqu'il n'y a pas distorsion de concurrence au détriment d'autres pays, a fait valoir André Daguin, président de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) qui organisait l'opération.
Et de rappeler que le gouvernement français a "promis" à de nombreuses reprises cette baisse de la TVA pour le 1er janvier 2006. La filière est "bloquée, elle ne peut plus investir", a-t-il martelé. "Actuellement, on assiste à 3.000 dépôts de bilans par an. Ceux qui sont là sont les survivants", a-t-il fait valoir : "Maintenant la restauration est en danger".

"Je suis très optimiste sur l'obtention d'une baisse de la TVA, cela va me permettre d'avoir un salaire décent", a témoigné un pauvre restaurateur de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) prêt à manifester de nouveau "s'il le faut".

"Si nous obtenons une baisse du taux de TVA de 19,6% à 5,5%, c'est 40.000 emplois que nous allons créer, voire plus selon les experts !", a réaffirmé juste avant le départ de la manifestation M. Daguin.
Rappelons que "selon le gouvernement", des dizaines de milliers - voire même des centaines de milliers - d'emplois seraient non pourvus dans les "métiers de la bouche". Mais, c’est bizarre, les professionnels du secteur ne veulent pas embaucher des Blacks ou des Beurs… (avez-vous vu hier soir l'émission Capital sur M6 ?) Rappelons aussi qu'avec le BTP, la restauration est l'un des premiers pourvoyeurs d’emplois au noir… mais pas pour les Noirs… enfin si, en cuisine, mais pas en salle !!!
La baisse de la TVA dans la restauration ne se traduira pas par de la création d'emplois mais par un enrichissement personnel des patrons grands ou petits de ce secteur économique. Les salaires n'augmenteront pas, les prix ne baisseront pas… et vive les marges bénéficiaires !

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Mis à jour ( Lundi, 28 Novembre 2005 17:27 )  

Commentaires 

 
0 # Yves 2005-11-28 17:03 Les aides accordées - régulièrement - à ce secteur d'activité (la restauration) se traduisent invariablement par l'enrichissement personnel des patrons (ou dans le meilleur des cas, par des travaux d'embellissement des établissements… qui se traduisent par une… augmentation des tarifs).

La baisse de la TVA n'a qu'un objectif : caresser dans le sens du poil un électorat majoritairement … à droite… et prescripteur auprès de sa clientèle.

La plupart des restaurants sont des petites entreprises, employant 1 ou 2 personnes en cuisine (souvent au black : Sri lankais, Africains) et 1 ou 2 personnes en salle.

Dans ce genre d'établissements, ni les conditions de travail ni les salaires des employés n'évolueront à la hausse si la TVA est réduite de 19,6% à 5,5%.

Et cette baisse de TVA ne se traduira certainement pas par une baisse des prix.

Donc ce sont les "patrons" des établissements qui se régaleront… comme ils l'ont fait lors du passage à l'euro qui s'est déjà soldé par une augmentation des prix de la restauration de 10 à 15%.

Dans mon quartier, le plat du jour - à cette occasion - est passé de 55 F à 10 euros (66,5 francs).

Depuis, ce "petit rade de quartier" (dans le XIVe arrondissement de Paris) a été relooké façon Bobo.

Le plat du jour est passé… à 12 euros (80 balles) : 40% d'augmentation en 4 ans !

Et je sais que les salaires des employés n'ont pas suivi et qu'aucune nouvelle embauche n'a été proposée.

En revanche, le patron a une très belle bagnole… depuis !

Merci pour lui.
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0 # Yves 2005-11-28 18:59 Pour commenter mon commentaire, j'ajouterais qu'il ne faut pas négliger l'aspect "cash".

Dans la restauration (notamment dans les petits restaus de quartier), une grande partie du chiffre d'affaires est encore réalisée en "cash" qui "favorise" les "petits arrangements"… pour ne pas parler des "fraudes".

Une bouteille de whisky achetée au Franprix du coin - en liquide et sans facture - 12 euros, peut rapporter en vente aux verres entre 60 et 80 euros (à 4 ou 5 euros les 5 centilitres).

Bénéfice net (non soumis à contributions sociales et fiscales puisque tout est payé en liquide) : entre 48 et 68 euros !

Il s'agit ici d'un "petit arrangement" très courant dans la profession (que je connais un peu pour l'avoir pratiquée… pas l'arrangement, la profession !).

Mais sur 25 jours ouvrables, ce "petit arrangement" quotidien (et anodin !) peut rapporter : entre 1.200 et 1.500 euros par mois.

De quoi mettre du "beurre dans les épinards"… net d'impôts !!!
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0 # Simontrois 2005-11-28 23:01 Chiche ! …mais pas sans conditions !

Je propose que la TVA soit abaissée en contrepartie d'une convention préalablement signée par le restaurateur qui s'engagerait soit à embaucher (CDI), soit à augmenter les salaires de 10 % AU MINIMUM (pour les entreprises de plus de 5 salariés et plus par ex.) Si cette convention n'etait pas respectée, les restaurateurs contrevenants devraientnt rembourser les 14,1 % de TVA avec une amaende, bien sûr dans les conditions de droit fiscal ordinaire.

Quand aux 3000 établissements en voie de dépot de bilan, c'est à comparer au nombre de créations annuelle dans ce secteur : j'ai des raison de penser qu'il est largement supérieur ! Or il est connu qu'une forte proportion d'entreprises nouvelles disparaissent dans les 3 ou5 ans qui suivent. C'est donc un argument particulièremen t malhonnête : J'espère que nos voisins européens tiendront bon et refuserontde céder à ce chantage !
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0 # superuser 2005-12-04 22:34 Et pour l'instant, ils sont 1.341 agents affectés au contrôle des entreprises pour 14 millions de salariés. Seulement 30 ont été recrutés depuis le début de l'année.

Quand on pense qu'il y a minimum 23.000 agents ANPE pour 3 millions de chômeurs !
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0 # bande.passante 2005-11-29 02:56 Ca exploite sec dans ce secteur et la star des inspecteurs du travail (c'est comme les grands singes : une espèce en voie de disparition !), Gérard Filoche, relate pas mal d'infractions en direct des brasseries clinquantes de la capitale dans "Carnets d'un inspecteur du travail".

Celle qui m'a le plus scotchée : un margoulin qui prélevait la TVA sur les pourboires reçus par les serveurs !!!
Pas la plus grave ni la plus glauque mais super révélatrice de la misère intellectuelle et de la conscience économique & sociale niveau zéro des pauvres gens obligés de bosser là dedans…
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