Parmi les cadres interrogés, 63% de ceux actuellement en CDI, 80% de ceux en mission temporaire et 87% de ceux en recherche d'emploi disent ressentir "un peu" ou "beaucoup" d'inquiétude quant à leur avenir professionnel.
Les cadres en CDI citent comme principal motif d'inquiétude (36%) le fait que leur entreprise soit "en difficulté ou en restructuration". Pour les cadres en mission, le principal motif d'inquiétude (cité par 57% d'entre eux) provient du fait qu'ils "ne trouvent pas de CDI" mais seulement des missions temporaires. Pour les cadres sans emploi, il s'agit de leur difficulté à trouver un emploi, ne serait-ce qu'une mission temporaire (80%).
Interrogés sur les formes de travail qu'ils occuperont dans les années qui viennent, 35% pensent que leur avenir "sera une succession de CDI et de missions temporaires" et 35% "envisagent d'autres formes, notamment le conseil ou la création d'entreprise". Seuls 9% estiment que leur vie professionnelle va se poursuivre sous la seule forme de CDI. Une très large majorité (88%) se disent prêts à accepter des missions temporaires et 55% pensent que le fait de réaliser de telles missions favorise l'obtention ultérieure d'un CDI.
Interrogés sur les obstacles rencontrés pour trouver un nouvel emploi, 57% citent un niveau de rémunération trop élevé et 47% le fait d'avoir plus de 50 ans.
Cette enquête a été réalisée en novembre 2005 auprès d'un échantillon représentatif de 3.000 cadres âgés de 40 à 60 ans et travaillant dans le secteur privé.
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Le marché de l'emploi cadre montre des signes de faiblesse sur la période juillet 2005-juin 2006, mais la France devrait tirer son épingle du jeu avec une hausse de 3% des embauches, selon une étude de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) publiée jeudi.
Les entreprises de huit pays européens, interrogées en juin dernier pour la 17e année consécutive, envisagent de recruter de 465.000 à 500.000 cadres sur la période juillet 2005-juin 2006, soit une baisse pouvant aller jusqu'à -7% par rapport à la même période l'an dernier.
Il y a un an, ce marché avait enregistré une hausse de 2%, rappelle l'Apec.
Dans ce contexte européen, "qui montre des signes de faiblesse", "le marché français de l'emploi cadre tire son épingle du jeu", se félicite la présidente de l'Apec Catherine Martin, citée dans l'étude. Les entreprises françaises devraient avoir recruté de 120.000 à 127.000 cadres de juillet 2005 à juin 2006, soit une hausse de 3% des embauches.
Selon l'Apec, le recul du marché cadre en Europe provient de "l'essouflemment des principales locomotives européennes".
Ainsi, le Royaume-Uni, qui représente traditionnellem ent plus d'un tiers de l'ensemble des recrutements, devrait enregistrer une baisse sensible du nombre de cadres recrutés, de l'ordre de 13%. Selon l'étude, cette chute s'explique essentiellement par le ralentissement économique du pays et par le développement des délocalisations .
L'Italie afficherait, elle aussi, une chute de 18% du volume de recrutements des cadres, dans un contexte économique fragile.
L'Allemagne, "autre poids lourd de l'emploi cadre en Europe", continuerait de traverser une période d'incertitude, avec des prévisions s'inscrivant dans une large fourchette, allant de -5% à +5%.
En revanche l'Espagne, le Luxembourg et la Belgique seraient particulièremen t dynamiques.
Les créations nettes d'emploi cadre en Europe (c'est-à-dire la différence entre, d'un côté les recrutements et promotions internes, de l'autre les départs) ont, elles, atteint 157.500 postes, sur la période qui vient de s'écouler (juillet 2004-juin 2005), soit une baisse de 14%. Cette tendance baissière se poursuit depuis quatre ans.
La France se distingue, là encore, avec un volume de créations nettes d'emploi en hausse de 19%, soit 15.500 postes.
Dans l'ensemble des pays, les entreprises ont continué à délaisser les cadres débutants (moins d'un an d'expérience) et se sont davantage tournées vers les jeunes cadres (un à cinq ans d'expérience). "Ainsi la tendance observée en France, qui consiste à privilégier l'opérationnalité immédiate au détriment d'un investissement de plus long terme, se retrouve chez nos pays voisin européens", note l'Apec.
L'Europe compte environ 9,3 millions de cadres dans les établissements de plus de 10 salariés du secteur privé. Répondre | Répondre avec citation |