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Accueil Social, économie et politique EDF : + de 6.000 emplois supprimés d'ici 2007

EDF : + de 6.000 emplois supprimés d'ici 2007

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Trois semaines après avoir mis le pied en bourse, la direction d'EDF vient d'annoncer la suppression de 6.000 emplois minimum d'ici fin 2007 par le non remplacement partiel des départs à la retraite, et sans licenciement. Un démenti flagrant de l'effet bénéfique qu'aurait sur l'emploi la cessation d'activité des papy-boomers.

A la faveur des départs en retraite (9.000 au total d'ici 2007), Electricité de France compte remplacer "un départ sur trois, ou sur quatre selon les métiers", soit une réduction d'effectif comprise entre environ 6.000 et 6.500 emplois.

"S'agit-il d'un effet d'annonce pour faire monter le cours de la Bourse ?" s'est interrogé Maurice Marion, porte-parole de la Fédération CGT de l'Energie qui s'est dite "sidérée par une annonce qui préfigure une autre logique économique dans le droit fil de l'ouverture du capital d'EDF, de sorte que le gouvernement doit très vite faire entendre sa voix". "Ces projets sont aux antipodes du vécu des salariés d'EDF qui pointent un manque de personnel dans tous les services, pour faire face aux intempéries, procéder aux travaux dans des délais acceptables, et développer les services de proximité en liaison avec les collectivités locales, en direction notamment des plus démunis", a-t-il rajouté. Selon lui, "il va nécessairement y avoir une confrontation".

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Mis à jour ( Jeudi, 08 Décembre 2005 06:42 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-12-08 16:22
08-12 (AFP) 08:56:27
Dominique de Villepin a affirmé jeudi que la suppression de plus de 6.000 emplois à EDF d'ici fin 2007 "fait partie des exigences du monde d'aujourd'hui".

"Ne pas remplacer certains départs en retraite, cela fait partie des exigences du monde d'aujourd'hui, de s'adapter, de gérer", a déclaré le Premier ministre sur France Inter. "Cela répond à une stratégie d'EDF et à une nécessité pour EDF", a-t-il affirmé. "Il y a des décisions qui doivent être prises tous les jours (…) en fonction de l'intérêt général de l'entreprise".

"Cela, bien évidemment, ne fait que compliquer la tâche de l'Etat, qui est là pour se battre en permanence sur le front de l'emploi, et prendre en compte la cohérence globale indispensable de notre économie", a-t-il ajouté. "Cette décision, elle a été prise avant l'augmentation du capital d'EDF", a-t-il assuré.

"Il faut se méfier des explications qui sont utilisées et détournées pour appuyer des démonstrations idéologiques, alors que nous sommes devant des problèmes bien réels", a-t-il dit, interrogé sur les propos de Laurent Fabius (PS), qui a affirmé que cette décision était destinée à faire "monter les cours" de l'entreprise.

"Il faut des investissements lourds, très lourds, et c'est pour cela que nous avons appuyé le mouvement d'augmentation de capital", a ajouté le Premier ministre. "Nous ne sommes plus dans les années 60 où on entrait dans une entreprise, jeune, et on terminait sa carrière dans cette même entreprise", a aussi souligné le chef du gouvernement.
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0 # superuser 2005-12-08 17:40
Par Marc Chevallier : EDF, un cadeau empoisonné

L’ouverture du capital d’EDF a été un succès, mais attention aux lendemains qui déchantent.

«C’est un très grand succès populaire», s’est félicité le ministre de l’Economie, Thierry Breton, sur RTL le 18 novembre dernier, juste après la clôture de la souscription pour les 15 % du capital d’EDF introduits en Bourse. Plus de cinq millions de particuliers – si l’on compte les salariés et anciens salariés qui bénéficiaient d’une offre préférentielle – ont choisi de devenir actionnaires de l’électricien public. Un record pour le nombre de souscripteurs et pour le montant levé : 7 milliards d’euros. Ni France Télécom, ni Orange, ni Gaz de France n’avaient fait mieux. Pourtant, EDF n’est pas vraiment le placement sans risque vanté par le gouvernement. Les premières cotations semblent le confirmer. Revue de quelques incertitudes, tant pour les nouveaux actionnaires que pour les consommateurs et les contribuables.

(…)

Sous-investissement chronique

Dans la perspective de la libéralisation du marché et de sa probable privatisation, cette tendance au sous-investissement s’est déjà fait nettement sentir chez EDF : depuis 2002, le niveau des investissements du groupe a été divisé par trois. Dans le cadre du contrat de service public souscrit le 24 octobre dernier, le gouvernement a voulu prévenir ce risque en contraignant EDF à engager d’ici à 2010 plus de 40 milliards d’euros d’investissemen ts , «principalement en France dans les infrastructures de production, de transport et de distribution». Un effort très important par rapport au niveau actuel des investissements du groupe qui ne devrait pas manquer de peser négativement sur ses comptes.

Et après ? La plupart des centrales nucléaires françaises ayant vu le jour entre 1971 et 1983, le parc de production va vieillir d’un coup. Devant l’ampleur de la tâche, EDF répondant désormais en partie à une logique d’entreprise privée ne sera-t-elle pas tentée de repousser toujours plus loin les investissements nécessaires ? «Une entreprise privatisée – surtout dans un contexte de libéralisation où les règles du jeu ne sont pas parfaitement claires – n’est pas incitée automatiquement à investir, analyse Jean-Marie Chevalier, directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières à Paris-Dauphine. Donc c’est l’actionnaire ou bien le régulateur, la Commission de régulation de l’énergie, qui a son mot à dire pour imposer les bons investissements .» Il ne reste qu’à espérer qu’ils soient à la hauteur de la tâche…
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