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Superbénéfices Total : Breton refuse une taxe

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Le ministre de l'Economie écarte l'idée de l'UFC de taxer le pétrolier de 5 milliards d'euros, alors qu'il a dégagé un bénéfice de 12 milliards en 2005.

Le ministre de l'Economie Thierry Breton a rejeté, jeudi 16 février, l'idée d'imposer une taxe exceptionnelle sur les profits 2005 de Total, comme le demande l'organisation de consommateurs UFC-Que Choisir. Il a déclaré, sur LCI, qu'il préférait, "plutôt que de brandir la menace d'une taxe", l'accord auquel il est parvenu, en septembre, avec le groupe pétrolier sur des investissements dans l'Hexagone, "qui est un bon accord pour la France".
"Ce qui est important, pour moi, c'est qu'une partie très significative de ces résultats soit réinvestie sur le territoire nationale", a-t-il expliqué. "C'est l'engagement (...) que Total a décidé de tenir, et qu'il a tenu, d'investir dans les trois ans qui viennent 3,5 milliards d'euros en France pour moderniser nos infrastructures." Il a également cité les "600 millions d'euros" que Total s'est engagé à investir dans la recherche, au cours des prochaines années, pour préparer l'après-pétrole. "Quand vous additionnez tout ça, vous avez les chiffres évoqués par l'UFC-Que Choisir", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, je retrouve l'intérêt national, il est préservé (...) Total est un contribuable mais aussi un contributeur important pour la collectivité." L'UFC "mélange un petit peu les choses", a-t-il conclu.

Plus gros bénéfice français

Le groupe pétrolier français a annoncé mercredi avoir dégagé un bénéfice net record de 12 milliards d'euros l'an dernier grâce à la flambée des prix du pétrole brut sur les marchés mondiaux. Marquant ainsi un bond de 31% sur 2004. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 143,2 milliards d'euros, en hausse de 17%. De 7 milliards en 2003, le bénéfice du groupe a dépassé légèrement les 9 milliards en 2004, avant d'atteindre le record des 12 milliards l'an dernier, un niveau jamais atteint par une entreprise française. Total reste loin cependant des profits engrangés par le premier groupe pétrolier mondial, l'américain ExxonMobil, avec environ 30 milliards d'euros l'an dernier.

Le pétrolier français a annoncé que sa production devrait progresser de l'ordre de 4% par an d'ici 2010. Lors de la présentation des résultats, son PDG Thierry Desmarest assurait que les profits réalisés par Total permettent d'abord à l'entreprise de résister aux tentatives de rachats. "Pour qu'une entreprise soit pérenne, il faut qu'elle fasse des profits. On n'a pas l'habitude en France d'avoir des entreprises industrielles de notre taille mais si on veut avoir une entreprise pétrolière qui ne se fasse pas avaler, il faut qu'elle ait au moins la taille de Total". L'UFC a, elle, dénoncé des "profits astronomiques" et demandé que Total paie une taxe exceptionnelle de 5 milliards d'euros.

"Ne pas se laisser aller à la démagogie"

Thierry Desmarest a par ailleurs appelé à "ne pas se laisser aller à la démagogie", ajoutant qu'"on est dans un jeu mondial, il faut accepter de jouer ou alors ce serait vraiment dommage pour la France". "A un moment, il faut savoir ce qu'on veut dans la vie : si on veut que les entreprises pétrolières soient toutes basées ailleurs dans le monde, il n'y a qu'à le dire. Ou bien on veut que des entreprises performantes, de taille mondiale, qui peuvent rester indépendantes" soient basées en France, a-t-il lancé.
Total contribue à la richesse de la collectivité en France, a fait valoir le PDG, rappelant que les centres techniques du groupe sont en France et que l'actionnariat est à 35% en France, alors même que les profits du groupe sont réalisés à 95% hors de l'Hexagone. Les investissements supplémentaires réalisés en 2005, de l'ordre de 3,5 milliards d'euros pour atteindre 11,2 milliards d'euros, ont servi pour les trois-quarts à financer de nouveaux projets tandis que le dernier quart a été affecté aux dividendes pour les actionnaires, a souligné Thierry Desmarest.

(Source : Le Nouvel Obs)

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