Le résultat de 2006 (192.000 créations nettes) n’est pas du tout à la hauteur de celui de 2001 (248.000 créations nettes).
En fait, jamais durant l’actuelle législature le nombre de créations nettes annuelles n’a atteint le plus faible nombre obtenu durant la précédente législature : le maximum de l’actuelle législature est de 192.000 en 2006, tandis que le minimum obtenu sous la précédente législature est de 261.000 en 1997.
Pire ! Le total des créations nettes d’emploi de l’actuelle législature est inférieure à la seule année 1999 (442.000 créations nettes d’emplois). Les créations nettes d’emploi de la précédente législature frôlaient les 2 millions (1,8 million)...
Ce résultat plaide pour la pertinence du projet des socialistes et de leur candidate et justifie que l’on jette à la poubelle la pseudo étude de l’institut du patronat Rexecode, qui ose affirmer que seul le projet de Sarkozy serait créateur d’emplois alors que ceux de Royal et de Bayrou seraient destructeurs d’emploi. Au vu des bilans des uns et des autres, ceci n’est absolument pas crédible.
(Source : Betapolitique)
Pour illustrer cet article pertinent, voici la courbe des créations d'emplois de 1995 à 2004 :

Nous remarquons en 2003 un solde négatif qui a été qualifié d'historique : 73.000 emplois détruits ! Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, disait "la route est droite mais la pente est raide"... Effectivement elle est bien raide, tant et si bien qu'on n'a jamais réussi à la remonter.
Articles les plus récents :
- 22/03/2007 14:00 - Les «2 emplois» de Bayrou : Qu’en pensent les entrepreneurs ?
- 22/03/2007 07:04 - Combien de Smicards en 2006 ?
- 21/03/2007 16:58 - Économie française : Ce qui va mal, ce qui va bien
- 20/03/2007 10:40 - Emploi : les dernières mesures de Sarkozy
- 20/03/2007 08:12 - CNE : nouvelle défaite du gouvernement
Articles les plus anciens :
- 17/03/2007 18:04 - Unedic : Jean-Luc Bérard remplace Jean-Pierre Revoil
- 17/03/2007 17:35 - Chômage : la DARES refuse de publier ses chiffres
- 16/03/2007 21:11 - La Belgique lutte contre ses chômeurs "qui ne veulent pas travailler"
- 16/03/2007 07:15 - Les dégâts du suivi mensuel personnalisé
- 14/03/2007 13:37 - Royal critique les «deux emplois nouveaux» de Bayrou
Commentaires
Le tertiaire qui stagne, l'industrie qui s'effondre… Reste le bâtiment, et l'intérim (+ 5,3%) ou les services à la personne (+ 3,5%). Pas de quoi se réjouir !
A (re)lire notre article du 15 mars : 192.000 emplois créés en 2006 (résultat définitif) et ses commentaires… Répondre | Répondre avec citation |
- aucune proposition claire des candidats à la présidentielle sur l'emploi, les délocalisations , les précaires etc…
- Sauf Le PEN.
Et pourquoi ?
Parce qu'ils attendent que l'Europe résolve le problème à leur place parce qu'ils sont incapables de le solutionner sauf de faire comme Le Pen !
Quand aux salaires, le SMIC à 1500 euros brut en 2012, c'est uniquement la revalorisation du SMIC du fait de l'inflation.
Pour les autres salaires, ils proposent une conférence nationale avec les partenaires sociaux. Cela ne marche pas, si ce n'est que dans le public. Les entreprises privées étant libres de fixer les salaires qui leur convient.
On se moque de qui ?
Les vrais problèmes ne sont pas solutionnés.
Attention à l'après présidentielle !
Soit ca claque, soit la misère s'installera définitivement dans le pays.
Répondre | Répondre avec citation |
Il me semble que la gauche de la gauche (Laguiller, Besancenot, Buffet, Bové) soit aussi la seule à en parler concrètement, et certainement pas de la même façon que Le Pen !
On est tous dégoûtés, mais si tu veux voter Le Pen par désespoir, colère ou conviction, sache tout de même ce qu'il y a derrière ! Répondre | Répondre avec citation |
Ce que proposent les candidats principaux c'est : développer la recherche fondamentale et l'innovation.
Ok, mais en attendant les gens licenciés : ils bouffent quand ?
La réponse est donc totalement déconnante.
Par contre, Le Pen propose au moins une solution concrète applicable immédiatement en attendant les résultats de la recherche fondamentale.
Quand à Laguiller, Buffet, Besancenot : les gens sont bien trop préoccupés à défendre leurs dernières SICAV que de penser communisme.
Même un pauvre, pense riche.
On peut donc se poser la question si le mal est déjà totalement dans la pomme : le pauvre avec ses quelques SICAV se sent déjà capitaliste alors qu'il vaudrait mieux penser autrement.
En bref, la nature humaine est vraiment désolante et le suffrage universel n'est jamais une façon de voter qui défend les intérêts particuliers de chacun mais pas l'intérêt collectif.
L'esprit collectif n'existe donc plus. L'égoïsme est omniprésent.
J'entendais un participant à l'émission de France 3 ( à vous de juger ) sortir en conclusion une vérité banale : seules les entreprises créent de la richesse.
Ce monsieur n'a jamais pensé qu'avant d'aller bosser en entreprise, il a fallu :
- que ses saslariés se forment
- construire une infrastructure
- des hopitaux quand les gens sont malades etc…
Sa solution était de baisser les charges sociales voire les annuler.
Je rêve !
Répondre | Répondre avec citation |
Par ailleurs, ce que propose Ségolène n'est pas à la hauteur du désastre mais, il faut se faire une raison : il ne faut pas que le 21 avril se reproduise.
Je suis donc, pratiquement sûr ( 99% ) de voter Ségolène au premier tour.
Par contre, aux législatives qui suivent ensuite, je pense voter ( si cela est possible ) pour le parti des travailleurs afin d'avoir des représentants.
Je ne sais si cela est possible mais il serait bien que toute l'extrême gauche ( hors PC ) puisse se constituer un groupe parlementaire important.
Voter Laguiller au premier tour, c'est donner une voix pour se faire battre et laisser une avenue pour Sarkozy.
Répondre | Répondre avec citation |
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-886475,0.html
Répondre | Répondre avec citation |
Depuis 2002, un million de nouvelles sociétés (créations, reprises ou réactivations) auraient vu le jour avec un "boom" en 2006 : 233.045 créations pures, soit + 3,7% par rapport à 2005.
Mais 86,5% de ces créations n'ont généré qu'un seul emploi, celui de l'entrepreneur. Ceux qui ont endossé le statut de «travailleur indépendant» sont en réalité des salariés déguisés.
<< L'essor de la création d'entreprise suit en effet le développement de la sous-traitance, un grand nombre de nouvelles sociétés opérant dans le domaine des services aux entreprises. "C'est un mouvement qui a commencé dès les années 80, explique Rachid Bouchareb, auteur d'une thèse sur la création d'entreprise. A l'époque, on demandait aux cadres de devenir free-lance tout en continuant à travailler pour leur ancien employeur." Le même mécanisme sous-tend aujourd'hui le développement des franchises. "Le commerçant va dépendre d'un réseau, devra respecter des normes, verser des redevances, poursuit-il. Peut-on encore parler d'entrepreneur autonome ?" >> Libération du 12/02/07.
74.144 de ces nouveaux entrepreneurs sont des chômeurs.
<< Contrairement au discours dominant, l'inflation des créations d'entreprises n'est pas forcément un signe de bonne santé nationale. "Quand la conjoncture est déprimée, il y a de plus en plus de créations d'entreprises par des chômeurs : entre 1997 et 2002, le taux de croissance moyen de l'économie était de 2,6% et le nombre de créations d'entreprises est resté relativement stable. Entre 2003 et 2006, le taux de croissance a été d'environ 1,6% et les créations ont explosé", confiait ainsi l'économiste Mathieu Plane à l'AFP. "L'envolée des vocations s'explique surtout par la faible croissance et le taux de chômage élevé". >> Libération du 12/02/07.
Répondre | Répondre avec citation |
Alors qu'on entre de plus en plus tard dans la vie active, que la préretraite est passée dans les mœurs, les salariés doivent travailler plus longtemps (l'âge de la retraite est maintenant fixé à 65 ans, avec un minimum de 160 trimestres validés), remarque la jeune femme, engagée au Parti Socialiste depuis dix ans.
«Mais certaines entreprises continuent à se débarrasser avec élégance des travailleurs les "plus âgés" et les discriminent purement et simplement quand elles recrutent», ajoute-t-elle en précisant que «dans un contexte où les objectifs des entreprises tendent à la réduction des effectifs, l'âge est devenu le principal outil de disqualificatio n. Le prétexte d'adaptabilité et la baisse des coûts font figures d'épouvantails, à contre-courant des besoins économiques et de la transmission du savoir».
«Le scandale est complet. Un chômeur sur quatre a plus de 50 ans. Non seulement ils viennent grossir le bataillon des chômeurs de longue - voire très longue - durée, mais les conséquences économiques, sociales, professionnelle s et psychologiques sont catastrophiques », déplore-t-elle dans son communiqué.
Et la candidate aux élections législatives en Haute-Marne de conclure que «le salarié licencié ne se retrouve plus abandonné à lui-même. Les pouvoirs publics doivent lui assurer une rémunération, un bilan de compétences, une formation et une aide active à la recherche de son futur emploi».
(Source : SeniorActu) Répondre | Répondre avec citation |
Une légende tenace veut qu’en France, la gauche au pouvoir, toute à sa volonté de redistribuer les richesses, vide les caisses et finisse par mettre la clef sous la porte sans avoir réussi à relancer la croissance et l’emploi. Aggravant au final la situation de ceux qu’elle prétend défendre. La droite serait, en revanche, bonne gestionnaire ; elle relancerait l’activité, créant emplois et richesses au bénéfice de tous.
A examiner le bilan des cinq dernières années, on est conduit à sérieusement nuancer le propos. Les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin se sont davantage préoccupés de redistribuer – au profit des plus aisés – que de relancer l’activité. Résultat : des créations d’emplois en chute libre, une compétitivité industrielle qui connaît un déclin inquiétant, une dette publique qui progresse et même, conséquence mécanique de l’atonie de l’activité, des prélèvements obligatoires en hausse ! Parallèlement, la précarité et la pauvreté n’ont pas régressé, une large partie des jeunes peine à obtenir un emploi stable, et nous allons vers l’avenir à reculons : la recherche est en berne et la crise de l’Université toujours là. Enfin, la société ne va pas bien non plus, comme en témoignent la montée des violences contre les personnes ou l’inquiétude croissante des Français face à la mondialisation et l’Europe, dont le rejet du traité constitutionnel en est une conséquence.
Certes, tout ne relève pas, dans ce tableau, de la responsabilité de la majorité sortante. Le cycle économique ne lui a pas été favorable durant les premières années. Reste qu’à concentrer son action sur des mesures de revanche sociale – remise en cause des 35 heures, baisses d’impôts ciblées sur les plus aisés, diminution drastique des emplois aidés –, elle a laissé s’inverser la tendance observée jusqu’alors, qui donnait à la France des performances supérieures à celles de ses voisins. En imaginant que la flexibilité allait suffire à relancer l’emploi, elle n’a fait que fragiliser la situation des salariés des PME et a découragé la jeunesse. Si la France a renoué avec la création d’emplois depuis maintenant deux ans, c’est moins grâce au contrat nouvelles embauches (CNE) qu’au retour, sous la pression de la réalité, à une politique de l’emploi moins dogmatique.
A l’heure où l’on parle de la nécessité d’élever la culture économique des Français, il serait bon que le débat électoral se concentre enfin sur les faits. Et que soient mis en relation les orientations des programmes des candidat(e)s et les résultats obtenus dans le passé par les majorités auxquelles ils (elles) ont activement participé.
Philippe Frémeaux pour Alternatives Economiques Répondre | Répondre avec citation |
Mme Lagarde exulte : la France n'aurait jamais créé autant d'emplois depuis 2000 (…). Nous avons peu d'informations sur les sources de telles statistiques car les enquêtes correspondantes ne sont pas disponibles pour l'année 2007. Et nous souhaiterions nous réjouir avec la ministre de l'économie si nous n'avions des données fiables - et inquiétantes - sur le type d'emplois qui, derrière ce chiffre mirifique, se profilent. Ces inquiétudes reposent sur des faits convergents et s'appuient sur les données de 2006, année la plus récente sur laquelle les statistiques publiques sont stabilisées.
Fait numéro un : sur les 188.900 emplois créés en 2006, déjà considérée comme une année dynamique, 116.000 (c'est-à-dire près de 60% du total) l'ont été dans les services à la personne (aide à domicile, employés de maison, garde d'enfants, etc.). Un beau résultat ? Pas vraiment.
Fait numéro deux : les emplois créés dans ces services l'ont été sur la base d'une durée du travail incroyablement faible. Selon les données de sources administratives (dites des organismes agréés des services à la personne ou OASP, Dares) et de l'emploi de gré à gré (Ircem), on obtient une moyenne horaire annuelle travaillée de 450 heures par salarié pour l'ensemble du secteur, et de 420 heures pour les seuls emplois créés en 2006. En "équivalent temps plein", cela ne fait que 32.000 emplois ajoutés… Mais surtout, 450 heures annuelles, cela correspond à un emploi à moins d'un tiers-temps, soit 11 à 12 heures par semaine.
Et comme ces activités sont rémunérées aux alentours du Smic, les salaires moyens distribués sont de l'ordre de 300 € par mois… La montée en régime du plan Borloo, dont l'un des objectifs affichés est la création de tels emplois, peut faire envisager qu'en 2007 les services à la personne auront ajouté 175.000 à 180.000 emplois, mais sur la base de durées du travail aussi faibles…
Un argument fréquent, opposé à cette triple critique, repose sur l'idée que ce type d'emploi est "toujours mieux que rien" et que les salariés pourraient accroître leur temps de travail en multipliant, par exemple, le nombre de leurs employeurs. A l'aune de nos recherches, cet argument n'est pas recevable. D'abord, parce que cela fait plus de 10 ans que cette rhétorique accompagne la création des emplois de "gré à gré" (appelés à l'époque les emplois familiaux, puis les emplois de proximité) sans signe clair d'amélioration en termes de durée du travail. Ensuite, parce que les statistiques sont têtues : elles indiquent clairement que, dans l'aide à domicile, les salariés à temps partiel ayant plusieurs employeurs pâtissent d'un temps de travail hebdomadaire plus réduit que les salariés n'en ayant qu'un…
Nos gouvernants actuels ont critiqué avec vigueur le "scandale" de la mise en place des 35 heures. Aujourd'hui, nous pouvons interroger le sens donné à la croissance de l'emploi. Celle-ci repose, pour une grande part, sur la création de tiers-temps, autour de 11 ou 12 heures hebdomadaires en moyenne. A force de multiplier les petits boulots ("des miettes d'emploi", dirait la sociologue Margaret Maruani), la France sera peut-être bientôt championne du monde de ces créations.
Mais peut-on encore parler d’"emplois" ?… Et faut-il s'enorgueillir d'une telle expansion ?
(Source : Le Monde du 25/02/08) Répondre | Répondre avec citation |