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Accueil Social, économie et politique Royal critique les «deux emplois nouveaux» de Bayrou

Royal critique les «deux emplois nouveaux» de Bayrou

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La candidate socialiste estime que la proposition de son concurrent UDF François Bayrou de permettre aux entreprises de créer deux emplois nouveaux sans charges sociales pendant cinq ans est "dangereuse et inopérante".

«Les économistes qui ont expérimenté cette proposition l'ont trouvée tout à fait dangereuse et inopérante car elle crée des effets d'aubaine», a-t-elle expliqué hier soir sur TF1. «Il y a des entreprises qui font des bénéfices, qui font des profits et qui peuvent parfaitement recruter et payer correctement les salariés».
Défendant le "nouveau compromis social" de son "pacte présidentiel" en matière d'emploi, elle a proposé de "cibler" et "redéployer" les aides publiques aux entreprises vers celles "qui en ont besoin" pour "innover" et "exporter". «C'est aujourd'hui un paquet de 63 milliards d'euros, avec beaucoup de gaspillages et d'effets d'aubaine», a-t-elle déploré, affichant sa volonté d’«aider les PME de moins de 400 salariés» car elles «créent le plus d'activité».

Ségolène Royal s'en est également prise au candidat UMP Nicolas Sarkozy «qui nous dit qu'en généralisant le CNE et en faisant de la précarité, les entreprises vont être plus performantes parce qu'elles seront plus flexibles». Au contraire, «c'est en stabilisant les salariés, en leur donnant de la formation professionnelle que l'on aura aussi des salariés beaucoup plus motivés, et donc des entreprises plus performantes».

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Mis à jour ( Mercredi, 14 Mars 2007 13:37 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-03-14 13:45
Les aides publiques aux entreprises sont distribuées sans exigences fermes en ce qui concerne la création ou la consolidation de l'emploi, leur unique vocation étant d'alléger au maximum le coût du travail (et donc de le dévaloriser).

Quelques exemples :

• le CNE : l'employeur est exonéré de charges pendant trois ans, y compris durant la "période de consolidation" de deux ans qu'il peut interrompre à loisir, alors qu'en toute logique il devrait bénéficier de cette "récompense" si l'emploi créé est effectivement maintenu.

• les contrats aidés : l'employeur est payé pour faire travailler à très bas prix des chômeurs de longue durée, sans conditions de pérennisation de l'emploi (CDD). Non seulement à l'issue du contrat les chômeurs retournent à la case départ, mais ces emplois subventionnés contribuent à concurrencer les autres emplois au Smic. L'aubaine est à son apogée.

• l'aide dégressive à l'employeur : accordée sur trois ans à ceux qui embauchent un salarié de plus de 50 ans, elle ne les empêche pas de licencier le salarié en question (l'ADE n'est plus versée, mais son remboursement n'est pas exigé non plus).

Entre les «redondances» et les «franches contradictions» soulignées dans une récente étude réalisée par trois inspections, il y a de quoi faire : il existe environ 6.000 dispositifs différents dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et d'innombrables aides des collectivités locales… De quoi faire de sacrées économies, et rétablir un sentiment de responsabilité devenu de plus en plus inexistant chez les employeurs.
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0 # superuser 2007-03-15 14:56 "Je n'ai jamais dit que j'allais supprimer le CNE", a rappelé jeudi le candidat UDF François Bayrou, qui a souligné vouloir d'abord en faire une "évaluation" lors d'une rencontre avec les petits patrons de la CGPME à La Défense.

"La loi a prévu une évaluation au bout de deux ans", a rappelé le candidat UDF devant des membres de la Confédération générale de petites et moyennes entreprises. "Faisons cette évaluation ensemble".
Pour M. Bayrou, le CNE "n'a pas les mêmes inconvénients" que le contrat première embauche (CPE) car ce dernier "était concentré sur les plus jeunes". Pour autant, "je n'ai jamais été emballé par l'idée qu'on puisse licencier quelqu'un sans lui dire pourquoi". Dans un entretien publié jeudi dans l'hebdomadaire "L'Usine nouvelle", il se prononce en faveur d'un "CDI avec une période d'essai suffisante pour permettre de la souplesse en conservant de la sécurité".

Interrogé devant la CGPME sur le nombre de postes de fonctionnaires qu'il comptait supprimer pour faire des économies sur le train de vie de l'Etat, François Bayrou est resté vague : "Je suis absolument prêt à diminuer le nombre (de fonctionnaires) dans les secteurs où ils ne sont pas utiles", a-t-il simplement dit.

Le candidat UDF s'est redit hostile à l'ouverture des commerces le dimanche, car "je sais qui sera derrière les caisses : des vendeuses qui, ce jour-là, ne verront pas leurs enfants". Il y aura dès lors "la France de ceux qui éprouveront du plaisir à faire leurs courses le dimanche et la France de ceux qui seront obligés de travailler le dimanche". "L'argent ne domine pas tout", a-t-il affirmé, voulant faire du dimanche un jour qui n'est "pas soumis aux contraintes économiques habituelles" : "c'est une question de société".

Dans "L'Usine nouvelle", il évoque par ailleurs la réduction du temps de travail, pour rappeler avoir "toujours combattu les 35 heures et la manière autoritaire qui les a imposées". Néanmoins, "aujourd'hui, je constate qu'un certain nombre de salariés ont trouvé un meilleur équilibre de vie grâce aux 35 heures. Laissons-leur la possibilité d'en bénéficier". Il juge en revanche "dangereuse" la proposition de Nicolas Sarkozy sur la détaxation des heures supplémentaires .

(Source : Le Nouvel Obs)
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