
Défendant le "nouveau compromis social" de son "pacte présidentiel" en matière d'emploi, elle a proposé de "cibler" et "redéployer" les aides publiques aux entreprises vers celles "qui en ont besoin" pour "innover" et "exporter". «C'est aujourd'hui un paquet de 63 milliards d'euros, avec beaucoup de gaspillages et d'effets d'aubaine», a-t-elle déploré, affichant sa volonté d’«aider les PME de moins de 400 salariés» car elles «créent le plus d'activité».
Ségolène Royal s'en est également prise au candidat UMP Nicolas Sarkozy «qui nous dit qu'en généralisant le CNE et en faisant de la précarité, les entreprises vont être plus performantes parce qu'elles seront plus flexibles». Au contraire, «c'est en stabilisant les salariés, en leur donnant de la formation professionnelle que l'on aura aussi des salariés beaucoup plus motivés, et donc des entreprises plus performantes».
Articles les plus récents :
- 19/03/2007 19:58 - Création d'emplois : une législature affligeante !
- 17/03/2007 18:04 - Unedic : Jean-Luc Bérard remplace Jean-Pierre Revoil
- 17/03/2007 17:35 - Chômage : la DARES refuse de publier ses chiffres
- 16/03/2007 21:11 - La Belgique lutte contre ses chômeurs "qui ne veulent pas travailler"
- 16/03/2007 07:15 - Les dégâts du suivi mensuel personnalisé
Articles les plus anciens :
- 13/03/2007 19:01 - Cinq Nobel d’économie américains jugent la France
- 12/03/2007 11:43 - La précarité en quelques chiffres
- 09/03/2007 17:03 - RMIstes, handicapés… Tous ces fainéants au boulot !
- 09/03/2007 07:31 - Les Français les plus riches du monde
- 09/03/2007 05:05 - Le "toilettage" du Code du travail est validé
Commentaires
Les aides publiques aux entreprises sont distribuées sans exigences fermes en ce qui concerne la création ou la consolidation de l'emploi, leur unique vocation étant d'alléger au maximum le coût du travail (et donc de le dévaloriser).
Quelques exemples :
• le CNE : l'employeur est exonéré de charges pendant trois ans, y compris durant la "période de consolidation" de deux ans qu'il peut interrompre à loisir, alors qu'en toute logique il devrait bénéficier de cette "récompense" si l'emploi créé est effectivement maintenu.
• les contrats aidés : l'employeur est payé pour faire travailler à très bas prix des chômeurs de longue durée, sans conditions de pérennisation de l'emploi (CDD). Non seulement à l'issue du contrat les chômeurs retournent à la case départ, mais ces emplois subventionnés contribuent à concurrencer les autres emplois au Smic. L'aubaine est à son apogée.
• l'aide dégressive à l'employeur : accordée sur trois ans à ceux qui embauchent un salarié de plus de 50 ans, elle ne les empêche pas de licencier le salarié en question (l'ADE n'est plus versée, mais son remboursement n'est pas exigé non plus).
Entre les «redondances» et les «franches contradictions» soulignées dans une récente étude réalisée par trois inspections, il y a de quoi faire : il existe environ 6.000 dispositifs différents dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et d'innombrables aides des collectivités locales… De quoi faire de sacrées économies, et rétablir un sentiment de responsabilité devenu de plus en plus inexistant chez les employeurs. Répondre | Répondre avec citation |
"La loi a prévu une évaluation au bout de deux ans", a rappelé le candidat UDF devant des membres de la Confédération générale de petites et moyennes entreprises. "Faisons cette évaluation ensemble".
Pour M. Bayrou, le CNE "n'a pas les mêmes inconvénients" que le contrat première embauche (CPE) car ce dernier "était concentré sur les plus jeunes". Pour autant, "je n'ai jamais été emballé par l'idée qu'on puisse licencier quelqu'un sans lui dire pourquoi". Dans un entretien publié jeudi dans l'hebdomadaire "L'Usine nouvelle", il se prononce en faveur d'un "CDI avec une période d'essai suffisante pour permettre de la souplesse en conservant de la sécurité".
Interrogé devant la CGPME sur le nombre de postes de fonctionnaires qu'il comptait supprimer pour faire des économies sur le train de vie de l'Etat, François Bayrou est resté vague : "Je suis absolument prêt à diminuer le nombre (de fonctionnaires) dans les secteurs où ils ne sont pas utiles", a-t-il simplement dit.
Le candidat UDF s'est redit hostile à l'ouverture des commerces le dimanche, car "je sais qui sera derrière les caisses : des vendeuses qui, ce jour-là, ne verront pas leurs enfants". Il y aura dès lors "la France de ceux qui éprouveront du plaisir à faire leurs courses le dimanche et la France de ceux qui seront obligés de travailler le dimanche". "L'argent ne domine pas tout", a-t-il affirmé, voulant faire du dimanche un jour qui n'est "pas soumis aux contraintes économiques habituelles" : "c'est une question de société".
Dans "L'Usine nouvelle", il évoque par ailleurs la réduction du temps de travail, pour rappeler avoir "toujours combattu les 35 heures et la manière autoritaire qui les a imposées". Néanmoins, "aujourd'hui, je constate qu'un certain nombre de salariés ont trouvé un meilleur équilibre de vie grâce aux 35 heures. Laissons-leur la possibilité d'en bénéficier". Il juge en revanche "dangereuse" la proposition de Nicolas Sarkozy sur la détaxation des heures supplémentaires .
(Source : Le Nouvel Obs) Répondre | Répondre avec citation |