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• 58% des sans emploi considèrent que «si les chômeurs le voulaient vraiment, beaucoup retrouveraient un travail». Et 51% des sans emploi eux-mêmes sont favorables à la suppression des allocations chômage en cas de refus systématique des propositions d’emploi qu’on leur fait, «même si ces emplois sont moins bien payés et moins qualifiés que prévu».
• A propos de l’indemnisation chômage, 51% des sans emploi estiment que «tous les chômeurs ne devraient pas être indemnisés», contre 70% des travailleurs précaires et 71% des salariés en emploi stable.
Source : Comment la précarité de l’emploi influence l’opinion, un excellent article à lire en entier sur le site de l'Observatoire des inégalités.
La plupart des chômeurs s'imagine donc que les autres chômeurs abusent du système, et reste persuadée qu'ils sont les seuls à chercher réellement un emploi.
Affligeant, non ? Comme quoi le pire ennemi du pauvre est souvent… le pauvre lui-même.
Combien iront-ils jusqu'à élire Nicolas Sarkozy le 6 mai prochain, ce candidat du CAC40 qui estime que l'échec - tout comme la délinquance ou la dépression… - doit être inscrit quelque part dans les gènes, qui ment à la France d'en bas - qu'il veut smicardiser - et méprise ouvertement ceux qu'on a privé de travail alors que son gouvernement, depuis 5 ans, a largement contribué à étendre la paupérisation et la précarité dans notre pays ? Qui sont les vrais coupables ?
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Commentaires
Je ne suis pas sûr que cela soit affligeant.
Ou alors, pas dans le même sens !
Il me semble légitime de penser que certains profitent du système puisque c'est vrai même s'il ne s'agit que d'une minorité.
Dans leur amer ressenti, ces 58 % de chômeurs nous montrent bien que
malgré leur sincèrité, leurs efforts,
malgré l'acceptation d'une punition estimée juste s'ils venaient à contrevenir,
malgré les innombrables contrat aidés,
malgré les "accompagnements spécifiques" de l'anpe,
malgré les mutiples contrôles de l'assedic,
…
et donc, pour faire court,
malgré toute la meilleure volonté du monde,
ils ne trouvent pas d'emploi pour autant.
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Le message dominant, relayé sous une forme ou une autre, que cela soit par les hommes politiques eux-memes ou leur amis, les journalistes, c'est que s'ils sont au chômage, c'est leur faute, à eux et à personne d'autre.
Et l'environnement humain des chomeurs reprend , trop souvent, à son compte ce
reproche sous-jacent pour l'amplifier: amis, parents,…
Donc ce que révèle ce sondage, c'est qu'ayant intégré cette idée de faute qu'ils auraient commis, ils réclament la sanction, qu'on les punisse pour expier un crime imaginaire qu'on leur reproche.
Puisque, malgré tous leur efforts, ils ne peuvent satisfaire à l'injonction de trouver un emploi dans les plus brefs délais et à n'importe quel prix, ils réclament une punition pour que cesse cette injonction qui devient insupportable et dont la pression menace leur équilibre psychologique.
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Un extrait de l'excellent billet d'humeur de notre amie Agnès pour Le Monolecte :
<< Peur de tout perdre. Peur de son patron. Du petit chef. Peur du collègue : évaluation 360°. Mais on la ferme ! La peur du chômage est la plus forte. Peur de perdre un boulot que l'on exècre. Peur de déchoir. Peur de passer de l'autre côté. Peur de ne pas s'en sortir. Peur du conseiller ANPE, qui peut biffer une vie en un seul clic. Peur du facteur, qui n'apporte plus que les factures. Peur du manque. Le manque d'argent. Peur de ne pas pouvoir régler une traite de plus. De perdre sa maison. Sa voiture. Sa femme. Ses gosses. Même le chien. >> Répondre | Répondre avec citation |
Le résultat de 2006 (192.000 créations nettes) n’est pas du tout à la hauteur de celui de 2001 (248.000 créations nettes).
En fait, jamais durant l’actuelle législature le nombre de créations nettes annuelles n’a atteint le plus faible nombre obtenu durant la précédente législature : le maximum de l’actuelle législature est de 192.000 en 2006, tandis que le minimum obtenu sous la précédente législature est de 261.000 en 1997.
Pire ! Le total des créations nettes d’emploi de l’actuelle législature est inférieure à la seule année 1999 (442.000 créations nettes d’emplois). Les créations nettes d’emploi de la précédente législature frôlaient les 2 millions (1,8 million)…
Ce résultat plaide pour la pertinence du projet des socialistes et de leur candidate et justifie que l’on jette à la poubelle la pseudo étude de l’institut du patronat Rexecode, qui ose affirmer que seul le projet de Sarkozy serait créateur d’emplois alors que ceux de Royal et de Bayrou seraient destructeurs d’emploi. Au vu des bilans des uns et des autres, ceci n’est absolument pas crédible.
(Source : Betapolitique)
Pour illustrer cet article pertinent, voici la courbe des créations d'emplois de 1995 à 2004 :
Nous remarquons en 2003 un solde négatif qui a été qualifié d'historique : 73.000 emplois détruits ! Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, disait "la route est droite mais la pente est raide"… Effectivement elle est bien raide, tant et si bien qu'on n'a jamais réussi à la remonter. Répondre | Répondre avec citation |