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Sarko veut moderniser l'économie

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Comme Martin Hirsch contre la pauvreté, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a reçu sa "lettre de mission" où le président l'invite à tout mettre en œuvre pour que la France «crée le point de croissance qui lui manque». A noter la mise en place «d'ici 2008» d'une "sécurité sociale professionnelle" et la création d'une "action de groupe à la française" pour la défense du consommateur.

Nicolas Sarkozy demande pour la fin 2007 une "loi de modernisation de l'économie". Au programme, pêle-mêle : «la suppression de l'impôt réglementaire, l'investissement dans les technologies de l'information et de la communication et l'économie de l'immatériel, l'augmentation de la productivité du travail (1), le rétablissement de notre commerce extérieur, l'investissement dans les emplois environnementaux»...

«Avec le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du tourisme, vous serez particulièrement vigilants en ce qui concerne les prix dans les grandes surfaces, les pratiques bancaires, les nouveaux services. Vous créerez une action de groupe à la française», écrit-il. Le projet de loi "en faveur des consommateurs", dit encore "loi Breton", ressort alors qu'il avait été abandonné par le gouvernement précédent.

Rappelant avoir pris l'engagement durant sa campagne présidentielle de parvenir à «l'émergence de 2.000 PME de 500 salariés», il demande de «préparer l'adoption d'un Small Business Act à la française» qui réservera une part de marchés publics aux petites et moyennes entreprises.

Un nouveau service public de l'emploi. Estimant que «se sentir protégé contre le chômage fait partie de la qualité du travail», Nicolas Sarkozy fixe l’objectif d'une mise en place d'ici 2008 de la sécurité sociale professionnelle, «en laissant pleinement sa chance au dialogue social de concrétiser un accord sur ce point» (2). «Grâce à une réforme globale du marché du travail pour un marché du travail plus fluide, et de l'assurance-chômage pour un accompagnement des chômeurs beaucoup plus efficace et incitatif à la reprise du travail, la sécurité sociale professionnelle garantira à chacun le maintien de l'essentiel de sa rémunération en cas de chômage et la perspective de retrouver rapidement un emploi», explique-t-il.
Il demande «sans tarder, par fusion de l'ANPE et de l'Unedic, d'un grand service public de l'emploi capable d'aider les chômeurs à retrouver un travail beaucoup plus rapidement qu'aujourd'hui (3). Vous engagerez rapidement en associant, le cas échéant, des partenaires privés rémunérés sur la base d'obligations de résultats (4), les programmes spécifiques nécessaires pour aider ceux qui veulent travailler mais rencontrent les obstacles objectifs les plus grands à retrouver un travail», poursuit-il, évoquant "parents isolés", "jeunes sans qualification", "seniors et plus généralement tous ceux qui sont en risque de chômage de longue durée" (5). Il appelle également à une réforme de la formation professionnelle pour permettre à la France d’«accroître le niveau de qualification de ses emplois».
Enfin, les négociations en cours avec les partenaires sociaux sur la pénibilité au travail «doivent reprendre et aboutir».

(1) Pourtant, la productivité horaire des travailleurs français, supérieure à celle des travailleurs japonais et allemands, et l'une des meilleures au monde.
(2) Alors qu'il met la pression aux partenaires sociaux en leur fixant des limites de négociations serrées et qu'il les menace de légiférer s'ils ne trouvent pas un accord, quelle "chance" veut-il laisser au dialogue social ?
(3) Encore faudrait-il qu'il y ait des emplois dignes de ce nom à leur proposer : actuellement ce n'est pas le cas puisque 80% des offres sont précaires et que le déclassement sévit.
(4) Ce n'est pas une surprise : la privatisation de l'accompagnement des chômeurs est en marche. Pourtant, les expérimentations en cours ont donné des résultats plutôt médiocres...
(5) On peut comprendre que, faute d'emplois décents et d'employeurs coopératifs, la pression sera mise sur ces populations les plus fragilisées : le nouveau service public de l'emploi les forcera à accepter n'importe quel boulot, à n'importe quel prix, avec la bénédiction du RSA de Martin Hirsch.

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Mis à jour ( Jeudi, 12 Juillet 2007 13:58 )  

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