
L'APEC se base sur deux types de management : le "participatif" et le "directif". L'étude montre que le mélange des deux s'applique pour 35% des cadres interrogés. Le mode "plutôt participatif", minoritaire, n'est relevé que chez 24% d'entre eux alors que l'immense majorité (86%) le souhaiterait. Et le mode "plutôt directif" est constaté chez 41%, alors que c'est la méthode de travail que 77% d'entre eux supporte le moins bien...
35 ans, âge fatidique. Actuellement, 24% des cadres ont moins de 35 ans, 50% ont entre 35 et 49 ans, et 26% ont 50 ans ou plus.
Plus un cadre est jeune, plus il perçoit sa hiérarchie comme une "protection" et un "stimulant". C'est encore plus vrai en dessous de 30 ans : seulement 26% d'entre eux se déclarent "pas ou pas du tout à l'aise" avec le type de management de leur entreprise, alors que cette proportion grimpe à 42% chez les cadres de 55 ans et plus. C'est vers 40 ans que le supérieur commence à être ressenti plutôt comme un "frein" ou une "contrainte".
Le «supérieur idéal». L'APEC relève douze qualités, la plus importante étant de "communiquer clairement", juste devant "motiver" et "assumer ses responsabilités en cas de difficultés". Hélas à peine 40% des cadres estiment que leur supérieur actuel correspond à ce profil, une insatisfaction qui augmente avec l'âge.
Or, on est toujours le supérieur hiérarchique (et le con) de quelqu'un : 76% des cadres ont plus de 35 ans et gravitent dans les hautes sphères de leur société. On peut se demander dans quelle proportion ils ne contribuent pas à leur propre malheur en reproduisant eux-mêmes des méthodes qu'ils réprouvent, "culture d'entreprise" oblige ?
Cette étude est révélatrice du chômage des seniors. Car celui-ci n'est pas lié qu'au "jeunisme". Le mode de management des entreprises, essentiellement directif et donc peu démocratique, tend à déposséder les individus de leur esprit d'initiative et de leur jugement. S'il convient à des personnes jeunes - moins expérimentées et plus malléables -, il devient pesant pour certains la maturité venue. Pourtant, la hiérarchie n'a pas l'intention de s'adapter : elle continue à pratiquer un management souvent infantilisant voire autoritaire et se débarrasse volontiers de ceux qui, passé 40 ans, souhaitent qu'on les traite comme des adultes.
Articles les plus récents :
- 17/07/2007 03:35 - Chronique d'une catastrophe budgétaire annoncée
- 16/07/2007 23:16 - Sixième suicide chez PSA
- 16/07/2007 19:08 - «Paquet fiscal» et ISF : un sursaut de culpabilité ?
- 14/07/2007 19:15 - L'ANPE a 40 ans
- 13/07/2007 15:58 - Les chômeurs des DOM vont enfin intégrer les statistiques
Articles les plus anciens :
- 12/07/2007 13:58 - Sarko veut moderniser l'économie
- 11/07/2007 12:29 - Les salaires en 2005
- 09/07/2007 22:26 - Ça alors, Sarko veut réduire la pauvreté !
- 09/07/2007 16:56 - Loyers : + 3,23%
- 07/07/2007 19:45 - L'Etat doit 9 milliards à la Sécu !!!
Commentaires
• «Valeur travail» : l'envers du décor
"Un niveau de frustration élevé" et une motivation "en perte de vitesse" : c'est ce que révèle le troisième baromètre Accor/Ipsos sur le bien-être et la motivation des salariés. Par effet compensatoire, la rémunération arrive en tête des préoccupations professionnelles pour 52% d'entre eux (soit 13 points de plus qu'en 2003), et ils ne sont que 33% à se dire "heureux dans leur travail" (- 7 points en 2 ans).
• De l'archaïsme des relations sociales en France
Les Français n'ont aucune allergie particulière au travail, au contraire : ils sont, dans les pays développés, parmi ceux pour qui le travail est le plus important. Pourtant, tout indique que l'archaïsme des relations sociales en France a un impact direct sur l'organisation et donc les conditions de travail puis, in fine, sur la performance des entreprises. Répondre | Répondre avec citation |