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Un sacré pedigree
Grand ami de Louis Schweitzer, Michel de Virville est connu pour être l'auteur d’un rapport très controversé sur la «simplification/modernisation» du droit du travail. Considéré comme "expert" (il fut ingénieur de recherche au CNRS), ce membre de la scandaleuse UIMM a l'habitude d'être consulté sur d'autres sujets délicats comme la formation professionnelle ou le contrat de travail (il est d'ailleurs le père du «contrat de mission» devenu «CDD à objet précis»).
L'Unedic parasitée par le Medef
Pour remplacer le trublion Jean-Pierre Revoil à la direction générale de l'assurance chômage, sans difficulté aucune, le Medef a déjà placé l'un de ses poulains : Jean-Luc Bérard. En proposant ce chantre du libéralisme qu'est Michel de Virville pour le représenter dans les négociations, on réalise à quel point l'Unedic est, plus que jamais, un instrument du Medef. Avec 17 voix sur 25 (restent 3 voix pour l'UPA et 5 pour la CGPME), l'organisation patronale domine largement le collège employeur, le collège salarié étant, lui, dominé par la CFDT qui était aux manettes depuis 2006. Alternance bisannuelle oblige, le Medef reprendra les rênes de l'Unedic dès le mois prochain.
Sachant que la CFDT est elle-même un syndicat pro-patronat, que sa représentante Annie Thomas est une grande moralisatrice et que sa direction confédérale ose désormais porter plainte contre des chômeurs, on mesure à quel point nous avons du souci à nous faire !
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Commentaires
C'est un représentant du secteur automobile, Frédéric Saint-Geours, directeur général de Peugeot, qui a été choisi pour prendre la difficile succession de Denis Gautier-Sauvagnac à la tête de l'Union des industries et métiers de la métallurgie, l'une des composantes essentielles du Medef.
Agé de 57 ans, Frédéric Saint-Geours, qui quittera ses fonctions chez Peugeot le 1er janvier prochain, est diplômé de Sciences-Po et de l'ENA. Il a également travaillé au sein des cabinets de responsables socialistes comme Louis Mermaz ou Henri Emmanuelli, avant de rejoindre PSA en 1986. Après sa prise de fonction, il sera remplacé par Jean-Philippe Collin dans ses fonctions au sein du groupe automobile, et rejoindra le comité de direction générale de Peugeot.
«Je suis là pour être le président du renouveau de l'UIMM» et pour «garantir l'équilibre et l'unité» de l'organisation, explique Frédéric Saint-Geours, qui annonce que ses premiers chantiers concerneront «les statuts et la partie financière, ainsi que le recrutement d'un délégué général».
Gautier-Sauvagnac toujours en poste à l'UIMM
La fédération professionnelle de la métallurgie, le plus ancien et le plus influent des syndicats patronaux français, est en difficulté depuis les révélations du Figaro sur les retraits en liquide colossaux (19 millions d'euros) effectués par son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac. La justice enquête toujours sur la destination de ces fonds, qui auraient pu servir à alimenter les syndicats de salariés.
S'il a perdu son poste de président du syndicat, Denis Gautier-Sauvagnac reste délégué général de l'UIMM, un poste-clef qu'il doit quitter en 2008 pour prendre sa retraite. Pour recruter son successeur, Frédéric Saint-Geours compte «lancer une vraie procédure de recrutement» avec «un chasseur de tête».
Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi une réforme globale des modes de financement et du contrôle comptable des syndicats, mis en cause par l'affaire Gautier-Sauvagnac.
(Source : Le Figaro) Répondre | Répondre avec citation |
Le prochain conseil d'administration de l'assurance chômage, qui doit se réunir le 31 janvier pour élire son nouveau président, devrait logiquement entériner la proposition du collège employeur. La présidence de l'Unedic est attribuée alternativement tous les deux ans à un représentant syndical ou à un représentant patronal : M. de Virville devrait ainsi succéder à Annie Thomas, secrétaire confédérale de la CFDT, qui occupait ce poste depuis deux ans.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a annoncé en outre que M. de Virville allait être nommé à la tête de la commission des relations du travail du Medef. Il remplacera à ce poste Denis Gautier-Sauvagnac, qui a démissionné de la présidence de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) après avoir été impliqué dans une affaire de retraits suspects de fonds au sein de cette organisation. M. Gautier-Sauvagnac a occupé la présidence de l'Unedic à trois reprises : 1994-1996, 1998-2001 et 2003-2006.
Comme lui, Michel de Virville est issu des rangs de l'UIMM, puissante fédération du Medef.
Même si le Medef domine largement le collège employeur avec 17 voix sur 25, loin devant la CGPME (5) et les artisans de l'UPA (3), rien n'oblige à ce que le représentant des employeurs soit issu du Medef. La CGPME a assuré à trois reprises la présidence de l'Unedic : 1973-74, 1977-78 et 1981-82.
Le conseil d'administration de l'Unedic comprend aussi 25 membres dans le collège salarié, répartis entre les cinq syndicats représentatifs : CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC. Répondre | Répondre avec citation |
Michel de Virville (Medef), 62 ans, a été élu président de l'Unedic pour deux ans, en remplacement d'Annie Thomas (CFDT) qui occupait ce poste depuis 2006. Répondre | Répondre avec citation |