Sur cette question, la responsable patronale est même convaincue que «Oui, et rapidement», cultivant ainsi l'indigence intellectuelle qu'elle a l'habitude de promouvoir auprès des esprits crédules.
Or, outre l'effet d'aubaine procuré par certains allègements de "charges", la nature des contrats de travail n'a jamais eu d'influence notable sur la création d'emplois décents, seule alternative sérieuse et durable au chômage. Mais aujourd'hui, tandis que la plupart des employeurs cultive le sous-effectif chronique, la majorité des emplois créés sont précaires (et le resteront) : intérim, CDD, autant de "périodes d'essai" qui n'en finissent pas de cultiver l'insécurité sociale pour les 150.000 salariés qui, chaque mois, retombent à l'Assedic à la fin de leur contrat, et pour tous les autres qui, bien qu'ils travaillent, ne peuvent pas faire de projets ni, parfois, simplement se loger.
A l'instar de nos actuels gouvernants (dont la prétendue lutte contre le chômage consiste essentiellement à faire… la chasse aux chômeurs), Laurence Parisot pratique l'imposture consistant à confondre "chômage" et "chiffres du chômage". Comme la cavalerie bancaire tronque les découverts, la "flexibilité" de l'emploi - avec son corollaire la précarité, dont Mme Parisot cultive le naturalisme - fera dans un premier temps baisser les chiffres. Mais certainement pas le chômage qui, lui, deviendra 100% récurrent.
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