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Accueil La revue de presse Récession : le nuage de Tchernobyl ne passe pas à Antibes

Récession : le nuage de Tchernobyl ne passe pas à Antibes

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Le gouvernement a nié jeudi soir que la France était entrée en récession, malgré les prévisions de l'INSEE faisant état d'un recul de 0,1% du PIB aux troisième et quatrième trimestre 2008, après une première baisse de 0,3% au deuxième trimestre.

Avant même leur publication, les chiffres de l'INSEE ont été abondamment commentés en marge du dîner des journées parlementaires UMP, au Marineland d'Antibes. Pressés de questions, les ministres, venus assister au spectacle des dauphins qui précédait le dîner, ont minimisé une information de nature à alimenter les inquiétudes des Français sur la crise financière, dans le but d'éviter la psychose.

«Il y a une définition technique et statistique de la récession, et puis il y a la réalité des choses», a tempéré Eric Woerth. «Par nature, la France n'est pas en récession», a affirmé le ministre du Budget. Il a maintenu la prévision du gouvernement d'une croissance autour de 1% sur l'ensemble de l'année, confortée par l'INSEE qui l'estime à 0,9%. Selon M. Woerth, «1% de croissance, ce n'est pas une récession, c'est une très faible croissance». Sans vouloir «se battre sur les chiffres», il a reconnu que «le ralentissement est fort» et que «la crise est évidemment très importante».

Son collègue Luc Chatel (Industrie et Consommation) a également jugé que la France «ne sera pas en récession» en 2008, «puisque globalement nous devrons être aux alentours d'1% de croissance». Il a toutefois convenu qu'on «est dans une situation économique difficile».

La récession ? «Ce n'est pas ça qui est le plus important», a éludé Christine Lagarde, arrivée la dernière au dîner en raison des réunions qui s'étaient tenues en fin d'après-midi à Paris. «L'important, c'est de savoir qu'on est dans une situation économique qui est difficile en raison des chocs qu'on a subi, de la crise financière qu'on traverse», a expliqué la ministre de l'Economie en rappelant la flambée des prix du pétrole et la forte inflation au premier semestre 2008. Puis Mme Lagarde a insisté sur les mesures de soutien à l'activité mises en place ces derniers jours par le gouvernement, mercredi pour le logement et jeudi pour les PME. «C'est cela qu'on est en train de faire sur tous les fronts», a-t-elle conclu.

(Source : Le Nouvel Obs)

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Mis à jour ( Vendredi, 03 Octobre 2008 11:38 )  

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