Ce recul s'explique par une croissance économique «plus soutenue» (+ 4,7% en valeur en 2006 et 2007 après + 3,7% en moyenne de 2000 à 2005) et des dépenses de protection sociale dont la progression a ralenti (+ 4% en valeur en 2006 et + 3,9% en 2007 après + 5% en moyenne de 2000 à 2005). Mais la part de ces prestations sur le PIB avait connu «une très forte progression» en 25 ans, nuance la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques, rappelant qu'elle était de 24,5% en 1981.
Ce sont les prestations liées à «la vieillesse et à la survie» qui représentent la part la plus importante (44,9%) et sont les plus «dynamiques» (+ 5,5%), pour un montant total de 246,9 milliards d'euros. La montée en charge du dispositif «retraite anticipée pour carrière longue» créé en 2003 ainsi que l'arrivée à la retraite des premières générations baby-boomers en sont les principales causes, indique la DREES.
A l'inverse, «la baisse des dépenses liées au chômage et à la perte d'emploi s'accentue en 2007, sous l'effet de l'amélioration du marché du travail et de la stabilité de la proportion de demandeurs d'emploi indemnisés». Les indemnités de chômage, en particulier, se sont élevées 23,7 milliards d'euros.
Les prestations liées à la santé se sont élevées quant à elles à 195,3 milliards d'euros (35,5% de l'ensemble).
Celles liées à la maternité et à la famille ont progressé de 3,7% à 50,3 milliards d'euros en 2007 après + 4,5% en 2006. «Ce ralentissement s'explique notamment par le recul des naissances observé en 2007 (816.500 naissances contre 830.300 en 2006)», précise l'étude.
La DREES note également que «la croissance des prestations liées au risque pauvreté-exclusion sociale a fortement ralenti en 2007» (+ 0,4% en euros courants, après + 6,6% par an en moyenne entre 2002 et 2006). Ces prestations, dont fait partie notamment le RMI, se sont élevées à 8,4 milliards d'euros. Leur diminution «s'explique par l'amélioration du marché du travail depuis la mi-2005, mais aussi par la réforme du dispositif d'intéressement à la reprise d'activité» qui conduit certains bénéficiaires «à une sortie plus précoce du paiement du RMI vers un système de primes forfaitaires mensuelles».
(Source : Le Parisien)
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