Bénéteau (60), Bernardaud (70), Aubade (104), Osram (108), Key Plastics France (171), Pimkie (190), RFI (206), STMicro (246), Adia (350), Altis Semiconductor (400), Cauval (420), Nortel (480), ABB et SeaFrance (540 chacun), TDF (550), EDA (617), Marionnaud (704), Goodyear (817), France Télévisions (900 d'ici 2012), Hewlett-Packard (1.000 au moins), Continental (1.120), sans oublier la Fonction publique (74.000 depuis 2007, 34.000 l'année prochaine)… chaque jour amène sa «mauvaise nouvelle pour l'emploi» — en réalité, ses mises à mort. La plus spectaculaire du moment étant celle des 1.093 suppressions de postes «sans licenciements secs» de chez Michelin.
Pas besoin de vous faire un dessin : notre ami Na! a pris les devants.
Pas besoin de discours sur la «valeur travail»... On vous laisse juges.
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Source : Les NActualités, l'actu en dessin au quotidien par Na!
A cette occasion Arnaud Montebourg, député PS et président du conseil général de Saône-et-Loire où l'usine Michelin de Blanzy-Montceau-les-Mines va perdre 477 postes, a rappelé que «cette entreprise a tout de même réalisé 357 millions d'euros de bénéfice net en 2008 et qu'en 1999 déjà, Michelin avait annoncé le même jour une hausse de son bénéfice de 17% et 7.500 suppressions de postes en Europe». Il a également rappelé que «le site de Blanzy a bénéficié en 2000 de plus de 4 millions d'euros d'aides publiques, notamment de la Région, du Département et de la Communauté, pour développer son outil de production»… en Inde ?
«Amiables» ou pas, les ruptures vont bon train (Sarko nous en avait promis un paquet). «Déguisés» ou pas, «secs»… ou humides, les licenciements s'enchaînent. «Volontaires» ou pas, les départs ou le chantage à la diminution de salaire pullulent. Car variable d'ajustement tu es, variable d'ajustement tu resteras.
Et pendant ce temps, alors que ces dégraissages touchent en majorité les seniors (qui ne retrouveront pas de boulot) et les jeunes (qui n'arriveront pas à cotiser assez), puisque la Sécu est maintenant plombée par le chômage partiel et que ceux qui travaillent encore abusent des arrêts maladie, nous dit-on, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de relancer le débat sur l'âge légal de départ à la retraite...
Nous vivons décidément une époque formidable !
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Commentaires
Ainsi le veut Brice Hortefeux : «Le gouvernement n'a pas l'intention de prendre une mesure qui en réalité serait très défavorable aux plus défavorisés», a-t-il osé prétexter. Car, paraît-il, le Smic n'est pas «un moyen efficace pour réduire la pauvreté et les inégalités», selon les experts. Ce qui est vrai : le Smic ne réduit pas la pauvreté, il est le dernier rempart avant la misère.
Ainsi, au 1er juillet, les 3,4 millions de salariés officiels (dont 940.000 travaillent à temps partiel) payés au salaire minimum verront leur pitance augmentée de 1,05% à 1,25% brut en fonction de l'inflation… Confirmation ce 22 juin.
Ce sera donc la troisième année sans coup de pouce, la dernière ayant été octroyée en juillet 2006, un an avant l'élection présidentielle (+ 3,05% dont 0,3% de coup de pouce). L'an dernier, les salariés au Smic ont obtenu un simple rattrapage de l'inflation (+ 2,3% en mai et + 0,9% en juillet). Merci qui ???
«Le Smic devient un débat hypocrite»
La CFDT a renouvelé l'appel de tous les syndicats à un coup de pouce. «Je demande au gouvernement d'être logique. Ou il augmente le Smic, ou il change le système d'aides qui est seulement centré sur les bas salaires», a déclaré son secrétaire général François Chérèque à l'occasion d'une réunion à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy et cinq autres leaders syndicaux.
«Le Smic devient un débat hypocrite. On a aujourd'hui un système d'aides aux entreprises qui est totalement centré sur le Smic. Moins vous payez un salarié, plus vous êtes aidés. (…) La seule solution pour être augmenté, c'est d'augmenter le Smic», a-t-il insisté. Répondre | Répondre avec citation |
Petite journée décourageante.
14 à 20% de grévistes seulement
Nous déposons fleurs et couronnes sur la mobilisation sociale, et présageons le pire pour la décennie à venir.
Après les «Trente Glorieuses», nous aurons autant sinon plus de «Calamiteuses».
Les paris sont ouverts. Répondre | Répondre avec citation |
Interrogé sur ce chiffre avancé par Le Parisien, il a déclaré lors d'une interview accordée à RTL : "C'est peut-être l'ordre de grandeur pour un groupe qui fait 100.000 personnes. C'est une évolution de 2 à 3% qu'on a observé l'année dernière. Il n'y a pas de chiffre extrêmement précis mais c'est notre ambition, et c'est ce qui se fonde sur les départs naturels."
Air France-KLM avait annoncé en mai une perte opérationnelle au titre de 2008-2009 et indiqué qu'il s'attendait à une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires compte tenu du manque du visibilité qui touche le secteur.
Chômage technique à la rentrée
L'an passé, les effectifs du groupe ont reculé de 2.700 personnes à 107.000. La société avait annoncé en mai qu'elle envisageait de supprimer 3.000 postes en 2009-2010, mais qu'elle ne préparait aucun plan social.
Selon Le Parisien, Air France-KLM vient par ailleurs "d'entamer des discussions avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et le ministère du Travail pour réfléchir à des mesures de chômage technique partiel pour son personnel navigant (qui) pourraient entrer en vigueur dès la rentrée". "Je n'ai pas de confirmation particulière sur ce sujet. Nous essayons de gérer notre évolution en prenant des mesures extrêmement fortes de mobilité professionnelle et géographique", a déclaré Pierre-Henri Gourgeon. Répondre | Répondre avec citation |