Ces chiffres, publiés par l'Insee britannique (Office for National Statistics), révèlent que désormais 3,9 millions de foyers outre-Manche sont constitués de membres où personne ne travaille. Soit un total de 7,3 millions d'«assistés» (1,9 million d'enfants + 5,4 millions d'adultes de moins de 65 ans) qui croupissent «sans vergogne» dans l'oisiveté. Parmi eux, des familles monoparentales dont 40% sont actuellement touchées par le chômage.
... SHOCKING !!!
Outre le fait qu'elles développent une culture anti-travail, ces familles se transmettent, de génération en génération — grand-père, parents et enfants —, une «culture de l'assistance» préjudiciable aux finances publiques.
Revoilà la chasse aux chômeurs !
Le secrétaire d'État britannique au Travail Chris Grayling, incriminant le gouvernement précédent, a déclaré au Daily Mail : «Des pans entiers de la population britannique souffrent de chômage intergénérationnel, ce qui nous oblige à agir immédiatement pour faire en sorte que les enfants qui vivent dans ces foyers ne deviennent pas comme leurs parents». Des réformes drastiques du système d'aide sociale vont être mises en œuvre ainsi que de nouvelles «stratégies d'activation» (ou workfare) afin que le travail paie — ça alors ! — et que les gens retournent dans l'emploi. De plus, les 2,6 millions de personnes «handicapées» bénéficiant d'une allocation d'incapacité devront repasser des tests médicaux afin de réévaluer leur (in)aptitude au travail.
Vous l'avez compris, ces chiffres tombent à pic pour enfoncer le clou d'une politique de rigueur qui frappe déjà les plus pauvres, assortie d'une chasse aux fraudeurs de tout poil à grands renforts de «benefits bounty hunters», des prestataires privés mandatés par l'État et payés à l'intéressement qui «pourront avoir accès non seulement aux données bancaires des bénéficiaires d'allocations sociales, mais aussi à leurs factures de téléphone portable, d'électricité, et même au montant de leurs budgets vacances», explique Le Figaro. «Au programme : des sanctions plus lourdes, des poursuites judiciaires plus nombreuses, et un encouragement à la dénonciation.»
De plus en plus de gens, de moins en moins de travail
Hélas, avec un taux de chômage à 8% (soit 2,7 millions de chômeurs officiels) et une explosion record de l'emploi à temps partiel, qu'a réellement le Royaumi-Uni à proposer à sa population active ? Son taux de pauvreté dépasse 20% : de quoi nous faire pousser des cocoricos.
En guise de conclusion, voici les remarques du journaliste Pierre Jovanovic dans sa revue de presse internationale du 22 septembre sur la radio Ici et Maintenant :
Eh oui, ce sont les chiffres qui sont choquants, mais pas les destructions d'emplois que la mondialisation économique et financière génère... Comme d'habitude, ce sont les victimes qu'on érige en coupables tandis que les vrais responsables ne sont jamais désignés. Au contraire : bien à l'abri et n'ayant aucunement l'intention de remédier aux travers d'un système mortifère qu'ils défendent bec et ongles, ces criminels persistent et signent. Stigmatisation et cruauté sociales sont leur arme favorite.
SH
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Près d'un million de personnes, dont la moitié dans le secteur privé, pourraient perdre leur emploi à la suite du programme de coupes budgétaire prévu par le gouvernement britannique, selon une étude d'un cabinet privé publié mercredi à Londres.
Les entreprises privées de secteurs comme la défense et le bâtiment, très dépendants de commandes publiques, seraient les plus touchées, selon cette étude de Pricewaterhouse Coopers (PwC), diffusée une semaine avant que le gouvernement ne dévoile le détail de coupes budgétaires drastiques. Environ 3,4% des emplois publics et privés du pays pourraient être affectés par ces coupes budgétaires, soit environ 943.000 emplois, estime PwC.
Des projections officielles estiment que 600.000 emplois devraient être supprimés dans le secteur public d'ici à 2015.
Le gouvernement du conservateur David Cameron s'est fixé comme objectif de faire 83 milliards de livres (95 milliards d'euros) d'économies en cinq ans pour venir à bout d'un déficit public record (10,1% du PIB en 2010).
Selon l'étude de PwC, l'activité économique du secteur privé pourrait chuter de quelque 46 milliards de livres (52 milliards d'euros) par an au terme de ce programme, en 2014/15. L'étude écarte toutefois l'hypothèse d'un retour à la récession évoquée par certains économistes.
Les dernières statistiques montrent une légère baisse du chômage en Grande-Bretagne, à 7,7% sur les trois mois achevés en août, contre 7,8% sur les trois mois achevés en juillet. Le pays compte 2,45 millions de chômeurs officiels.
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