A l'instar de nos parlementaires qui subissent une précarité inhérente à leur fonction, les membres de la Commission européenne, dont le mandat dure cinq ans, bénéficient non seulement de confortables émoluments (20.300 €/mois hors indemnités diverses et variées : résidence, représentation, etc…) mais d'une assurance chômage généreuse (selon ancienneté, entre 40 et 65% de leur traitement de base pendant 3 ans).
Selon la presse allemande qui s'est emparée du sujet, 17 anciens commissaires européens n'ayant pas été reconduits dans la deuxième équipe de José Manuel Barroso continuent actuellement à percevoir leurs "indemnités transitoires" bien qu'ils occupent de nouvelles fonctions (lobbyistes, politiques ou hauts cadres dirigeants du privé)… rémunérées. Or, rien de plus normal : les "indemnités de réinsertion professionnelle" des ex-commissaires sont cumulables avec les revenus tirés de leurs nouveaux emplois, et "plafonnées" à cet effet. Le but est de "faciliter leur retour sur le marché du travail" et les aider à "maintenir leur indépendance" pendant les trois ans qui suivent leur départ de la Commission : comme c'est délicat ! LIRE ICI...
Mais ce n'est pas tout.
Face aux déficits de nos systèmes de retraite, ces «gendarmes de Bruxelles» et quelques hauts technocrates (juges, avocats généraux, greffiers, contrôleurs, médiateur…) recommandent l'allongement de la durée de cotisation : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais pour eux, pas de problème : la carrière complète, c'est 16 ans... Et il suffit de deux années de service pour avoir droit à une retraite de 1.515 €/mois à 65 ans, soit l'équivalent de ce que touche en moyenne un salarié français du secteur privé après une carrière complète.
Au bout de 10 ans, ils ont droit à près de 9.000 € de retraite par mois. Au bout de 16 ans (taux plein, 70% du dernier salaire), les pensions oscillent entre 12.500 et 14.000 € par mois.
De plus, ils ne s'acquittent d'aucune cotisation : le régime spécial de cette poignée de privilégiés est entièrement pris en charge par le budget européen – donc, par le contribuable. LIRE ICI...
Quant à José Manuel Barroso, le Président de la commission européenne, il touche un salaire de base de 25.000 € par mois (30.000 avec les primes). Si son mandat de 5 ans n'avait pas — hélas — été renouvelé en septembre 2009, il aurait touché une pension mensuelle de 5.220 € + une indemnité de départ de 439.609 €. On vous laisse imaginer le pactole qui l'attend en 2014... LIRE LÀ
Par contre, soyez rassurés : les fonctionnaires européens de base ont des salaires plus "ordinaires", paient des impôts, cotisent pour la vieillesse, la maladie, etc. et doivent atteindre 67 ans pour obtenir une retraite à taux plein.
SH
Et pendant ce temps, au Parlement européen, on rit aux larmes des subterfuges que notre gouvernement déploie pour faire passer sa réforme :
(C'est un canular… criant de vérité)
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