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Négociations Unedic : Parisot joue la fermeté

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Mardi, au cours de sa conférence de presse mensuelle, la patronne du Medef a affiché son inflexibilité sur la baisse des cotisations chômage.

La négociation sur la nouvelle convention Unedic, qui s'annonçait comme une formalité, est de plus en plus tendue. La semaine dernière, le patronat avait demandé in extremis le report de la dernière réunion pour se laisser le temps de nouvelles simulations. Rappelant l'ampleur de l'endettement prévu fin 2011 (11 milliards d'euros), les syndicats s'étaient montrés hostiles à la demande du patronat de baisser les cotisations dès qu'un excédent d'exploitation supérieur à 500 millions serait constaté deux semestres d'affilée.

Or, hier, Laurence Parisot a campé sur ses positions : «Il est essentiel d'acter d'une manière claire, non ambiguë, que dès que nous enregistrerons deux semestres consécutifs d'excédent, nous devons déclencher une baisse des cotisations pour les employeurs et les salariés. Nous ne pouvons pas aller au pas de sénateur dans la réduction des charges, il y a urgence», a-t-elle plaidé, mettant en avant le gain potentiel, y compris pour les salariés : pour un salaire mensuel brut de 2.700 euros (soit le salaire moyen), une baisse de cotisation de 0,5 point correspondrait à un gain de 103 € par an et par salarié pour l'entreprise et de 62 € pour le salarié.

Une position de principe

Cette position risque de tendre les relations, qui ne sont déjà pas au beau fixe, avec les artisans (UPA), la CGPME ou même certaines fédérations adhérentes du Medef, prêts à des concessions. D'autant que la position du Medef tient du principe : Laurence Parisot l'a indiqué, une baisse des cotisations est «un objectif possible d'ici deux à trois ans maximum». Or, la convention ne sera signée que pour deux ans et fera donc, à ce moment, l'objet d'une nouvelle négociation...

Laurence Parisot prend le risque d'aller à l'affrontement avec les syndicats. Le négociateur de la CFDT, Laurent Berger, «demande au Medef de réfléchir», soulignant qu'«une exigence de baisse du déficit cumulé est indispensable». La CGT relativise la fermeté patronale. «C'est une posture pour mieux mettre en valeur l'ouverture que fera le patronat le 25 mars. Je pense qu'il proposera d'introduire le critère d'une baisse de l'endettement à 5 milliards d'euros», dit son négociateur Maurad Rabhi. Cela pourrait aussi passer par l'affectation d'une part de l'excédent d'exploitation au désendettement, indique un représentant patronal.

Au-delà de ce débat, la liste des sujets devant être abordés ces prochains mois dans un groupe de travail chargé de refonder l'assurance-chômage suscite aussi de vifs mécontentements au sein du patronat, d'autant qu'elle a été découverte en séance par plusieurs de ses membres. Si l'idée syndicale d'un malus de cotisation sur les contrats précaires y figure, son pendant, la dégressivité des allocations chômage, en est absent.

(Source : Les Echos)

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Mis à jour ( Jeudi, 17 Mars 2011 15:31 )  

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