A l'instar des salariés de l'industrie qui ont entamé un large mouvement cette semaine, le syndicat allemand Ver.di a annoncé vendredi 4 mai des mouvements de grève dans le secteur bancaire visant à obtenir des hausses de salaires.
Ver.di, qui négocie des hausses de rémunération pour 220.000 salariés des banques publiques et privées d'Allemagne, a échoué dans la nuit de jeudi à vendredi à se mettre d'accord avec le patronat. Après de premiers appels à la grève le mois dernier, le syndicat compte les "amplifier", et décidera des modalités "dans les jours à venir".
Ver.di a rejeté une offre du patronat qui proposait une augmentation en trois étapes (+2%, puis deux fois +1,1%) sur les deux prochaines années. Selon lui, une telle proposition aurait fait augmenter les salaires de 1,3% par an, soit moins que la hausse des prix. Cette offre "était totalement inacceptable", a déclaré Beate Mensch, responsable de Ver.di, dans un communiqué.
IG METALL VEUT 6,5% D'AUGMENTATION
Le mouvement dans le secteur bancaire s'ajoute à celui de l'industrie, auquel ont déjà pris part depuis le début de la semaine 270.000 salariés, selon le dernier pointage vendredi du syndicat du secteur IG Metall. Pour la seule journée de vendredi, ils étaient 90.000 à avoir interrompu leur travail, manifesté ou quitté leur poste plus tôt, en particulier dans l'Etat régional du Bade-Wurtemberg, l'un des principaux bassins industriels allemands.
Le patronat a proposé 3% d'augmentation, mais IG Metall en réclame 6,5% pour l'énorme secteur de la métallurgie qui comprend les machines-outils, la mécanique, l'automobile ou encore les semi-conducteurs, et emploie plus de 3,5 millions de salariés.
L'économie allemande continue de faire des envieux, le chômage tournant autour des 7% en avril, ce qui contribue à attiser les revendications après les sacrifices consentis par les salariés pendant la crise. Au début du mois d'avril, soutenus par les syndicats Ver.di et DDB, les 2 millions de salariés de la fonction publique avaient obtenu 6,3% de hausse sur deux ans après avoir eu recours à des grèves.
(Source : Le Monde)
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