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"Nous prévoyons encore un volume important de recrutement pour 2006 avec 4.500 CDI", a indiqué le directeur général d'Auchan Philippe Baroukh. Ces 4.500 embauches en contrat à durée indéterminée correspondent à des remplacements d'emplois vacants, et non à des créations nettes de postes de travail, a-t-il précisé. A ce chiffre s'ajouteront quelque 10.000 contrats à durée déterminée, a précisé de son côté Joël Fabiani, DRH d'Auchan. Car l'enseigne ne prévoit aucune progression de ses effectifs (50.606 en France) ni cette année, ni l'an prochain.
Le cas Auchan est bien le reflet de ce qu'il se passe actuellement sur le marché de l'emploi : quelques CDI qui ne sont pas des créations nettes, et une proportion de CDD qui colle parfaitement avec ce que propose l'ANPE aujourd'hui : 70% d'offres naviguant dans le champ de la précarité…
La convention signée entre le groupe et l'ANPE doit permettre de "renforcer la collaboration" existant depuis neuf ans. A titre d'exemple, les petites annonces Auchan seront désormais automatiquement transférées du site de recrutement du groupe (talent.fr) vers le site internet de l'ANPE (anpe.fr). Auchan s'engage aussi à développer les évaluations en milieu de travail qui permettent à un demandeur d'emploi, qu'il soit candidat à une embauche chez Auchan ou non, de passer cinq jours dans l'un des 120 hypermarchés pour être testé. Au niveau de chaque magasin et agence locale ANPE, des interlocuteurs dédiés seront nommés pour faciliter les relations.
Deuxième enseigne de grande distribution en France, Auchan est aussi le dixième recruteur de l'Hexagone, selon M. Baroukh. Sur 55.667 offres d'emplois diffusées par Auchan entre février 2002 et janvier 2005, 72,2% ont été pourvues par l'ANPE.
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Commentaires
À (re)lire notre article du 27/10/05 : La grande distribution ne recrute plus ?
Plus précisément, voici l'état de la création d'emplois en France depuis 10 ans, sachant qu'au premier semestre 2005 seulement 17.000 postes ont été créés (cherchez l'erreur…) :
NB : ces chiffres sont le solde annuel des emplois détruits et créés. Remarquons qu'en 2003, ce solde fut historiquement et dramatiquement négatif (merci Raffarin) ! De plus, la courbe de l'emploi à de + en + de mal à suivre celle de la croissance (censée créer les emplois)…
Et après, on va culpabiliser les chômeurs, les contrôler, diminuer leurs allocations, les inciter à prendre n'importe quel job… etc, ALORS QU'ILS N'Y SONT STRICTEMENT POUR RIEN !!! Répondre | Répondre avec citation |
15-11 (AFP) 10:13:44
Le constructeur automobile Renault a annoncé lundi la signature d'un protocole d'accord avec les pouvoirs publics prévoyant la création de plus de 200 emplois dans son magasin central de pièces de rechanges, actuellement en construction à Villeroy (Yonne).
Une première phase d'embauche, de novembre 2005 à janvier 2006, devrait permettre de recruter 110 personnes pour ce nouveau magasin central, dont la première pierre a été posée au début du mois d'octobre, a indiqué Renault dans un communiqué.
Environ 90 autres contrats à durée indéterminée devraient suivre d'ici à la fin 2007, selon les objectifs de Renault. A terme, le magasin emploiera 300 personnes. Une quarantaine de postes seront notamment réservés à la mobilité interne du groupe.
Le constructeur a conclu un accord avec l'Etat, la région Bourgogne et le conseil général de l'Yonne pour le recrutement et la professionnalis ation de la main d'oeuvre locale, a précisé le document. Dans un premier temps, les pouvoirs publics aideront à sélectionner des candidats, assureront une remise à niveau de connaissances générales et une préparation aux entretiens de recrutement. A l'issue de cette période, les personnes sélectionnées suivront une formation pendant 9 mois dans d'autres magasins Renault, pouvant déboucher sur l'obtention d'un diplôme de logistique. En fonction de leurs acquis, elles obtiendront des CDI à Villeroy.
Ce centre, qui devrait couvrir une superficie d'au moins 150.000 m2, s'ajoute aux trois magasins centraux de pièces de rechange actuels en France situés à Cergy-Pontoise, Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) et Flins-sur-Seine-Aubergenville (Yvelines). Répondre | Répondre avec citation |
L'emploi salarié a affiché une très légère hausse de +0,1% au troisième trimestre, loin de la reprise attendue par les économistes et le gouvernement, qui compte sur le contrat nouvelles embauches (CNE) pour doper les créations d'emploi et assurer une baisse durable du chômage.
Entre juin et septembre dernier, 8.500 emplois salariés ont été créés dans le secteur concurrentiel, soit une hausse de +0,1% par rapport au deuxième trimestre et de +0,3% sur un an, selon des chiffres provisoires du ministère du Travail publiés mercredi. Comme depuis la mi-2001, l'hémorragie de l'emploi industriel se poursuit, avec une baisse de -0,6% sur le trimestre et de 2,4% sur un an, tandis que le secteur tertiaire reste le moteur des créations d'emplois (+0,2% sur trois mois, +1,0% sur un an).
L'emploi salarié n'a donc pas réussi à confirmer la légère embellie observée au second trimestre (21.000 créations d'emplois, des chiffres fortement révisés à la hausse), qui faisait suite à un premier trimestre peu dynamique (+12.100 postes).
Les économistes s'attendaient pourtant à une reprise de l'emploi salarié au cours de la deuxième partie de l'année.
Dans sa dernière note de conjoncture, en octobre, l'Insee estimait que "2005 marquerait l'amorçage d'une reprise de l'emploi concurrentiel" et s'attendait à ce que cette orientation soit "confirmée au troisième trimestre", prévoyant plus de 30.000 créations d'emploi au deuxième semestre. L'Unedic avait également récemment revu à la hausse ses prévisions sur la croissance de l'emploi salarié en 2005, tablant sur les "premiers effets du +plan d'urgence pour l'emploi+ au second semestre".
A son arrivée à Matignon en juin, le Premier ministre avait annoncé une série de mesures pour "débloquer l'embauche dans les petites entreprises", comme la création d'un chèque-emploi pour faciliter les démarches administratives , et surtout la mise en place du contrat nouvelles embauches. Si les experts estiment qu'il faudra encore attendre de longs mois avant de pouvoir évaluer précisément les effets du CNE, entré en vigueur début août, son impact semble, à première vue, limité en terme de créations d'emplois. Selon les premiers chiffres disponibles, plus de 100.000 intentions d'embauche en CNE ont été recensées sur la période août-septembre, alors que seules 8.500 créations d'emploi ont été enregistrées entre juillet et septembre.
De manière générale, la décrue du chômage observée depuis six mois semble ainsi davantage tenir à la relance des contrats aidés (contrats d'avenir, contrats d'accompagnement dans l'emploi…), dans le cadre du plan de Cohésion sociale, qu'à une reprise des créations d'emploi.
Or celles-ci sont essentielles pour assurer une baisse durable du chômage et une relance de l'économie.
Les dernières statistiques sur l'économie semblent cependant augurer de jours meilleurs sur le front de l'emploi : la production industrielle a progressé en septembre, le commerce extérieur se porte mieux et l'inflation reste maîtrisée. Surtout le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,7%, portant l'acquis de croissance pour 2005 à 1,5%.
Les économistes estiment qu'une croissance de 1,2 à 1,3% est suffisante pour créer des emplois. Mais le retour de la croissance ne devrait avoir de réel impact que l'année prochaine : il existe généralement un décalage de six mois entre la hausse du PIB et ses effets sur l'emploi. Répondre | Répondre avec citation |