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Accueil Social, économie et politique La création d'emplois, toujours au coeur du problème !

La création d'emplois, toujours au coeur du problème !

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L'emploi salarié a affiché une très légère hausse de +0,1% au troisième trimestre, bien loin de la reprise attendue par les économistes, et surtout par le gouvernement qui comptait sur le CNE pour doper les créations d'emploi et assurer une baisse durable du chômage...

Entre juin et septembre dernier, seulement 8.500 emplois nouveaux ont été créés dans le secteur concurrentiel, soit une hausse de 0,1% par rapport au deuxième trimestre et de 0,3% sur un an, selon des chiffres provisoires du ministère du Travail publiés aujourd'hui.

L'hémorragie de l'emploi industriel se poursuit depuis la mi-2001, avec cette année une baisse de 0,6% sur le trimestre et de 2,4% sur un an, tandis que le secteur tertiaire reste le "moteur" - bien faible - des créations d'emplois (+0,2% sur trois mois, +1% sur un an).

L'emploi salarié n'a donc pas réussi à confirmer la "légère embellie" observée au second trimestre (21.000 créations d'emplois, des chiffres fortement révisés à la hausse), qui faisait suite à un premier trimestre peu dynamique (+12.100 postes).

Les économistes s'attendaient pourtant à une reprise de l'emploi salarié au cours de la deuxième partie de l'année. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en octobre, l'INSEE estimait que "2005 marquerait l'amorçage d'une reprise de l'emploi concurrentiel" et s'attendait à ce que cette orientation soit "confirmée au troisième trimestre", prévoyant plus de 30.000 créations d'emploi au deuxième semestre ! L'Unedic avait également récemment revu à la hausse ses prévisions sur la croissance de l'emploi salarié en 2005, tablant sur les "premiers effets du plan d'urgence pour l'emploi au second semestre".
A son arrivée à Matignon en juin, le Premier ministre avait annoncé une série de mesures pour "débloquer l'embauche dans les petites entreprises", comme la création d'un chèque-emploi pour faciliter les démarches administratives, et surtout la mise en place du contrat "nouvelles embauches". Si les experts estiment qu'il faudra encore attendre de longs mois avant de pouvoir évaluer précisément les effets du CNE, entré en vigueur début août, son impact semble, à première vue, limité en terme de créations d'emplois. Selon les premiers chiffres disponibles, plus de 100.000 intentions d'embauche en CNE ont été recensées sur la période août-septembre, alors que seules 8.500 créations ont été enregistrées entre juillet et septembre.

De manière générale, la décrue du chômage observée depuis six mois semble ainsi davantage tenir à la relance des contrats aidés (contrats d'avenir, contrats d'accompagnement dans l'emploi…) dans le cadre du plan de Cohésion sociale, qu'à une reprise des créations d'emploi. Et on ne vous parle pas des radiations...

Or tout le monde sait bien que les créations d'emploi sont essentielles pour assurer une baisse durable du chômage et une relance de l'économie.

Les dernières statistiques semblent cependant augurer de jours meilleurs sur le front de l'emploi : la production industrielle aurait progressé en septembre, le commerce extérieur se porterait mieux et l'inflation resterait maîtrisée (ah bon ?)... Surtout, le produit intérieur brut (PIB) aurait augmenté de 0,7%, portant l'acquis de croissance pour 2005 à 1,5%. Et les économistes estiment qu'une croissance de 1,2 à 1,3% est suffisante pour créer des emplois !!!
Il paraît alors que le retour de la croissance ne devrait avoir de réel impact que l'année prochaine : il existerait généralement un décalage de six mois entre la hausse du PIB et ses effets sur l'emploi. Ce qui est, là encore, de plus en plus éloigné de la réalité quand on observe la courbe ci-dessous :
























Alors que 70% des offres d'emplois diffusées aujourd'hui se font dans le champ de la précarité et que les quelques CDI encore proposés sont des remplacements et non des créations nettes, comment peut-on accuser les chômeurs d'être responsables de leur situation ? Pourquoi les partenaires sociaux de l'Unedic n'ont-ils à proposer que des mesures coercitives à l'encontre des victimes de cette non-création d'emplois généralisée ? Dans une société où le travail (pardon, l'emploi) demeure une valeur-pilier, ne pas reconnaître que celui-ci n'est plus un droit pour tous est un véritable scandale : 40.000 nouveaux emplois à offrir en 2005 alors qu'il faut caser 2,4 millions de chômeurs officiels, n'est-ce pas une aberration ?

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Mis à jour ( Mercredi, 16 Novembre 2005 18:05 )  

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0 # superuser 2005-11-16 17:30
L'AGRICULTURE ET L'AGROALIMENTAIRE , DES GISEMENTS D'EMPLOI EN FRANCE

15-11 (AFP) 18:06:43
L'agriculture et l'agroalimentaire , qui emploient près de 15% des actifs en France, constituent de "formidables" gisements d'emplois, selon les participants au premier colloque pour l'emploi dans l'agriculture qui s'est déroulé mardi à Paris.

"Environ 600.000 exploitations agricoles fournissent près de 1 million d'emplois. Au-delà de la stricte production agricole, 15% des actifs en France travaillent pour une activité agricole ou agroalimentaire ", a souligné le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau.

Désormais, près d'une exploitation sur cinq emploie aujourd'hui des salariés et leur nombre dans ce secteur a même progressé de 2% entre 1998 et 2000. "Premier employeur de France, ce qui ne se sait pas, l'agriculture est un formidable gisement d'emplois", a affirmé Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, principal syndicat agricole.

Mais, redoute la fédération, "les exploitations agricoles françaises ne pourront plus rivaliser bien longtemps avec des concurrents qui peuvent conquérir des marchés grâce à un coût du travail beaucoup plus faible que le nôtre". Aussi, estime-t-elle, "il faut impérativement réduire les charges qui pèsent sur les employeurs", notamment dans les secteurs de la viticulture et les fruits et légumes, gourmands en main d'oeuvre.

Pour renforcer la compétitivité des exploitations françaises, M. Bussereau a rappelé les mesures adoptées dans la loi d'orientation agricole (LOA), qui attend pour entrer en application une harmonisation des textes par une commission mixte paritaire (CMP), composée de 14 députés et sénateurs.

Outre le crédit d'impôt pour les éleveurs se faisant remplacer pendant leurs vacances et les exonérations de charges sociales pour les adhérents d'un groupement multisectoriel employant des travailleurs occasionnels, M. Bussereau a indiqué que les emplois saisonniers "seront exonérés de charges sociales pour les jeunes de moins de 25 ans pendant un mois par an", ce qui devait permettre d'augmenter le salaire net.

La journée de mardi a vu la signature, par M. Bussereau et le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, d'un accord cadre pour la mise en oeuvre du contrat insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA) dans le secteur agricole. Cet accord-cadre a pour but de favoriser la reprise d'activité en deux ans de 1.000 bénéficiaires du revenu minimim d'insertion (RMI), de l'allocation spécifique de solidarité (ASS), de l'allocation de parent isolé (APi) et de l'allocation aux adultes handicapés (AAH).

Enfin, pour mieux valoriser les métiers de l'agriculture l'Agence française d'information et de communication agricole et rurale (AFICAR), annoncée depuis plusieurs années, va enfin voir le jour, "prochainement", a promis M. Busserau.
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0 # superuser 2005-11-16 17:39 16-11 (AFP) 13:11:50
Le ministre de l'Industrie, François Loos, a lancé la deuxième vague de "Avec l'industrie, mon aventure commence", une campagne à l'adresse des jeunes pour les inciter à choisir les métiers de l'industrie, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.

Cette campagne pour les 15-25 ans combine une série de 37 mini-films diffusés sur M6 et un jeu interactif sur internet. Dans chacun de ces 37 films, un jeune travaillant dans l'industrie témoigne de son parcours et de son activité. Ils ont été choisis sur des critères précis : les secteurs qui recrutent (conception, maintenance industrielle, logistique…) ou ceux qui peinent à trouver des candidats (métallurgie, fonderie, électronique, transformation des métaux, plasturgie).
A noter que la moitié de ces 37 films mettent en scène des jeunes filles, "pour accroître la part des emplois occupés par les femmes", et cinq seulement des jeunes issus de l'immigration. "Le ministre souhaite promouvoir la diversité culturelle dans les industries", a commenté le ministère.

En insistant sur la "filière d'excellence" que constitue l'apprentissage pour les métiers de l'industrie, le ministère a en outre précisé dans un communiqué que ce secteur faisait actuellement travailler 100.000 apprentis. Il s'est en outre félicité que les jeunes puissent désormais partir en apprentissage à 14 ans car ça va "leur donner une chance supplémentaire de faire un choix structurant et prometteur d'évolution de carrière et donc de promotion sociale".

…/…

… Mais pourquoi les jeunes iraient-ils vers un secteur qui perd massivement ses emplois depuis 5 ans ? (voir "l'hémorragie" dont on parle ci-dessus…)
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0 # superuser 2005-11-16 18:01
EMPLOI SALARIÉ AU RALENTI ET SALAIRES À LA HAUSSE EN FRANCE

PARIS (Reuters) - La faible progression de l'emploi salariés en France au troisième trimestre dans le secteur concurrentiel relativise la baisse du chômage et contraste avec la hausse du salaire mensuel sur la même période, la plus élevée depuis 2003.

Selon les données provisoires publiées mercredi par l'Insee, l'emploi salarié a progressé de 0,1% au troisième trimestre pour 2005 dans le secteur concurrentiel, soit au même rythme qu'au cours des deux trimestres précédents.
Le secteur concurrentiel hors agriculture, administration, éducation santé et action sociale employait 15.451.800 salariés à la fin du troisième trimestre. Sur un an, les effectifs salariés dans ce secteur affichent une hausse de 0,3%. Le secteur concurrentiel n'est ainsi parvenu à créer que 8.500 emplois au troisième trimestre contre 21.000 au trimestre précédent.

"Ces chiffres sont d'autant plus décevants que la croissance économique semble progressivement revenir. C'est du moins ce que laisse entendre la hausse de 0,7% du PIB au troisième trimestre", souligne Marc Touati, économiste chez Natexis Banques populaires.

"Un tel rythme de création d'emploi est décevant au regard de la forte baisse du chômage au cours de la même période", renchérit Laure Maillard, économiste chez Ixis CIB. Elle rappelle que le nombre de demandeurs d'emplois a baissé de 70.000 entre juillet et septembre. Le taux de chômage est parallèlement passé de 10,2% au deuxième trimestre à 9,8% à la fin du troisième trimestre.
Pour Nicolas Bouzou, économiste à l'Institut Xerfi, la baisse du taux de chômage ne s'explique que très partiellement par la reprise de l'emploi dans le secteur privé marchand et résulte principalement de la montée en charge des emplois aidés inclus dans la loi de cohésion sociale. "Globalement, les entreprises françaises demeurent largement dans une logique de gains de productivité à court terme" dit-il.

L'industrie hors construction a continué de détruire des emplois au troisième trimestre (baisse de 0,6% des effectifs). Le boom de la construction a permis une augmentation de l'emploi dans ce secteur (+0,5%). Enfin, le secteur tertiaire a vu ses effectifs salariés augmenter de 0,2%.
"Le marché du travail dans le tertiaire est à peine assez dynamique pour compenser les destructions dans le secteur manufacturier, ce qui deviendra un problème quand le secteur de la construction ralentira et ne contribuera plus aux créations nettes d'emplois", prévient Nicolas Bouzou.

Salaires, plus forte hausse depuis 2003

L'absence de dynamisme du marché de l'emploi dans le secteur concurrentiel contraste avec la hausse enregistrée par les salaires.

Le salaire mensuel de base a progressé de 1,0% au troisième trimestre 2005, en France, son pouvoir d'achat augmentant de 0,4%, selon les statistiques provisoires du ministère de l'Emploi. Il s'agit de sa plus forte hausse depuis 2003.
Sur un an, le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés (hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale) affiche une progression de 2,8%.

L'indice des prix à la consommation (pour l'ensemble des ménages et hors tabac) a augmenté de 0,6% au troisième trimestre 2005 et de 2,2% sur un an, de septembre 2004 à septembre 2005.

"L'amélioration du marché de l'emploi est trop récente et trop faible pour expliquer cette accélération de la hausse des salaires", relève Laure Maillard. Pour elle, la hausse s'explique par la revalorisation du Smic beaucoup plus que par des augmentations qui auraient été accordées par les entreprises.
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0 # superuser 2005-11-17 17:37 2005-11-17 16:03:50
PARIS (AFP)
L'emploi intérimaire a faiblement progressé de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent et de 3,2% sur un an, selon des données du ministère du Travail publiées jeudi.

A la fin du deuxième trimestre, 592.000 salariés étaient employés en tant qu'intérimaires, soit 3.000 de plus qu'au trimestre précédent, et 18.000 de plus qu'au deuxième trimestre 2004.

Cette faible progression vient confirmer la tendance à une stagnation de l'emploi salarié (qui a progressé de seulement 0,1% au troisième trimestre), l'évolution de l'intérim était considéré comme un indicateur précurseur de l'évolution de l'emploi salarié.

Selon la direction de la recherche du ministère du Travail (Dares), la progression de l'intérim au deuxième trimestre s'explique "en partie par une augmentation de la durée moyenne des missions achevées", qui ont duré 1,9 semaine, contre 1,8 semaine au premier trimestre. En outre, le nombre de contrats conclus au cours du deuxième trimestre augmente de 110.000 (+2,9%). Au total, 3,3% des salariés étaient employés en tant qu'intérimaires entre avril et juin dernier, une proportion comparable à celle du trimestre précédent.

Par grands secteurs, l'emploi intérimaire dans la construction redémarre, après une pause au premier trimestre et progresse de 6,2% (+7.000 postes), soit la plus forte hausse depuis un an et demi. Le taux de recours à l'intérim dans la construction atteint 8,8% ce trimestre.
L'industrie, qui concentre près de la moitié du volume de travail temporaire, supprime des emplois intérimaires depuis trois trimestres. Au deuxième trimestre, l'emploi intérimaire y a ainsi reculé de 1,9%, soit 5.000 postes en moins. L'industrie automobile est le secteur qui fait le plus appel à l'intérim, avec un taux de recours de 9,5% au deuxième trimestre (-0,5 point).
Dans le tertiaire, qui a faiblement recours au travail temporaire, l'emploi intérimaire stagne : +1.000 postes au deuxième trimestre (+0,4%).
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