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Accueil Social, économie et politique Pour BVA, les trois quarts des sans-abri sont optimistes !

Pour BVA, les trois quarts des sans-abri sont optimistes !

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Un sondage d'opinion publié hier et réalisé par BVA du 17 novembre au 5 décembre auprès de 401 sans domicile fixe accueillis par l'association Emmaüs dévoile que si vivre dans la rue est rarement un choix, trois sans-abri sur quatre restent tout de même optimistes malgré d'innombrables difficultés !

Selon cette enquête présentée comme une première, 77% des personnes interrogées pensent que leur situation va s'améliorer (contre 10% se dégrader et 12% rester la même). Les plus optimistes se comptent parmi ceux qui ont un emploi déclaré (93%), ceux qui sont hébergés en CHRS (centres d'hébergement et de réinsertion sociale) ou en hôtel social (84%). 82% se voient même vivre dans leur propre logement d'ici cinq ans.

Pourtant, les difficultés rencontrées sont grandes. Même si l'on n'en meurt pas, on souffre de la faim à Paris : 44% avouent n'avoir pas trouvé à manger pendant toute une journée. La préoccupation principale, en dehors de se loger et de se nourrir, c'est de rester propre (67%), se déplacer gratuitement (38%), se soigner (26%), avoir une vie sexuelle (20%) et aller aux toilettes (12%).
Contrairement à une idée répandue, a souligné le délégué général d'Emmaüs Alain Raillard en présentant les résultats du sondage, 88% des sans-abri veulent se fixer quelque part, le nomadisme n'étant un choix de vie que pour 9% d'entre eux, un phénomène que l'on perçoit surtout chez les jeunes (14%). 70% d'entre eux rêvent d'un logement privé avec un loyer et seulement 3% de personnes choisiraient, si elles en avaient la possibilité, de vivre chez un membre de leur entourage. Et les sans-abri font des démarches pour s'en sortir (47%), surtout les jeunes adultes (54%) ou ceux qui ont un emploi (57%).
Contrairement à une autre idée répandue, a souligné Alain Raillard, 78% des personnes interrogées préfèrent le centre d'hébergement d'urgence, même pour une seule nuit, à la rue. 55% des sans-abri pensent que les centres d'hébergement doivent être situés dans le centre-ville. Les lieux d'accueil, sans hébergement, mais ouverts la nuit pour se reposer ou prendre un café, sont plébiscités à 83 %. L'enquête révèle aussi un double usage : ainsi 48% des personnes interrogées estiment que se rendre dans un lieu d'accueil est la meilleure solution pour obtenir un hébergement. 43% disent préférer le 115. De même, 69% des personnes estiment qu'il est nécessaire d'ouvrir des centres d'hébergement dans chaque arrondissement.

Pour 65% des sondés, il appartient surtout à l'Etat de financer les dispositifs d'accueil mais aussi à l'Europe (40%). Enfin, 60% des sans-abri considèrent que ce sont les travailleurs sociaux qui les ont le plus aidés à s'en sortir, particulièrement les plus âgés (65%) et ceux qui ont moins d'un an de rue (66%).

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Mis à jour ( Mercredi, 14 Décembre 2005 02:09 )  

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