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Aujourd'hui, parmi les 2.503.000 allocataires recensés au 31 mai 2006 par l'assurance chômage figurent 47.300 préretraités (- 3,1% sur un mois, - 26,6% sur un an), 135.000 personnes en formation-conversion (+ 2,4% en un mois, + 14,4% sur un an) et 2.320.000 demandeurs d'emploi (- 1,5% sur un mois, - 8,7% sur un an). Parmi ces derniers figurent 1.856.200 allocataires au titre de l'assurance-chômage (- 1,8% en un mois, - 11,6% en un an) et 463.800 bénéficiaires de la solidarité-Etat ou ASS (- 0,1% en un mois, + 5,1% sur un an).
(Nous remarquerons au passage que les chômeurs de très longue durée et ceux qui sont placés en conversion n'ont cessé d'augmenter.)
La direction de l'Unedic rappelle que ces chiffres n'ont "rien à voir avec le taux de chômage global diffusé chaque mois par le gouvernement, basé sur le nombre de demandeurs d'emploi inscrit à l'ANPE, pas sur le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés." Basé aussi sur la seule catégorie 1.
Effectivement (et on l'oublie trop souvent), la moitié des chômeurs ne perçoit aucune allocation (48%) et ce phénomène est en constante progression. Pour limiter son déficit, la dernière convention de l'assurance-chômage a fait en sorte de réduire toujours plus ses conditions d'accès : réorganisation des filières, réduction des durées d’indemnisation et exclusion du système pour certains chômeurs, forcément les plus précaires, qui n'ont plus qu'à se tourner vers le RMI (ce qu'ils font…). Egalement, le nombre de chômeurs en fin de droits ne diminuant pas, l'allocation spécifique de solidarité - tout comme le RMI - étant attribuée par foyer fiscal, nombreux sont ceux qui, ayant un conjoint qui travaille, n'y ont pas droit même s'ils ont cotisé pendant trente ans.
Cette baisse du nombre d'indemnisés n'est donc pas un signe d'amélioration du chômage, mais le résultat de mesures économiques drastiques qui nourrissent la pauvreté.
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Commentaires
Près d’un chômeur sur deux (43,5% exactement) ne touchait pas d’allocation au 30 septembre 1989, les femmes et les jeunes étant les principales victimes de cette situation, indique une récente étude de l’UNEDIC, le régime d’assurance chômage.
A cette date, 1.426.600 demandeurs d’emploi de catégorie 1 (à la recherche d’un emploi stable à plein temps) étaient indemnisés (-4,1% en un an), tandis que 1.099.700 (- 2,2%) dans cette même catégorie ne touchaient aucune indemnité de l’UNEDIC ou de l’Etat. Le bilan apparaît moins favorable qu’en 1988 où, note l’UNEDIC, «les non-indemnisés diminuent légèrement tandis que les indemnisés continuent leur progression».
Les chômeurs sans ressource sont surtout des femmes (62,9% du total), des jeunes (38,1% ont moins de 25 ans), et des sans-emploi inscrits depuis longtemps à l’ANPE (397 jours d’ancienneté moyenne).
L’UNEDIC distingue six cas de non-indemnisation :
• les non-demandeurs d’allocation, au nombre de 249.000 à la fin septembre 1989
• les demandeurs dont le dossier a été rejeté (400.300), principalement en raison d’une durée d’affiliation insuffisante à l’UNEDIC
• les chômeurs ayant épuisé leurs droits à indemnisation (224.900)
• les chômeurs en «situation de carence» (117.600), dont le dossier a été accepté, mais qui n’ont pas encore perçu leurs indemnités
• les chômeurs «en interruption momentanée d’indemnisation » (42.800)
• les demandeurs d’emploi au dossier classé «sans suite»
Enfin, le nombre des sans emploi indemnisés atteint 1.782.600 (-1% en un an), si l’on ajoute aux demandeurs d’emploi de catégorie 1 ceux qui recherchent un emploi à temps partiel ou à durée déterminée, et les dispensés de recherche d’emploi, soit un nombre total de sans emploi indemnisés ou non de 3.053.800 au 30 septembre 1989. Répondre | Répondre avec citation |