Proposée à l'origine par les partenaires sociaux, la VAE a été inscrite dans la loi de modernisation sociale de 2003. Elle permet à un salarié de décrocher un diplôme en voyant reconnue son expérience professionnelle. Mais, selon une étude du CEREQ (Centre d'études et recherches sur les qualifications) arrêtée à fin 2004, la VAE est encore utilisée quatre fois moins souvent que la formation continue, et seul un tiers de ses candidats sont des chômeurs malgré la mise en place d'une politique de gratuité pour les demandeurs d'emploi. Afin d'élargir son accès, "le gouvernement va consacrer 10 millions d'euros supplémentaires dans le projet de budget 2007 pour permettre aux chômeurs non indemnisés d'avoir accès à la VAE", indique M. Larcher qui estime qu’"au moins 20.000 d'entre eux devraient être concernés".
M. Larcher souligne la montée en charge du dispositif, avec des "objectifs" passés de "12.000 en 2003 à 20.000 en 2004" puis fixés à "60.000 cette année, soit une multiplication par quatre". Le gouvernement, dit-il, "va faire encore mieux" avec la volonté de "doper la VAE" et de "faire avancer cette véritable cause nationale".
Pour ce faire, "une grande campagne nationale" sera organisée à la rentrée en direction du grand public. Le ministre annonce l'ouverture d'un portail www.vae.fr alors que "le 39-39, numéro de téléphone sur les services publics, fournira toutes les informations nécessaires sur la VAE". Il annonce également que les formulaires d'accès seront harmonisés : un formulaire unique "aura vu le jour en octobre" alors qu'il en existe… quatorze aujourd'hui (un par ministère). Simplification qui devrait également réduire à six mois les délais d'instruction des dossiers de candidature, contre neuf en moyenne actuellement.
La VAE intéresse en priorité les femmes, qui représentent 60% des candidats sur des diplômes concernant des métiers comme les aide-soignantes, aides à domicile ou autres services à la personne. Egalement, la VAE rencontre un certain succès dans le secteur de l'hôtellerie-restauration.
En 2004, près de 40% des candidats tentait d'obtenir un diplôme de niveau CAP ou BEP, près de 25% un bac professionnel, encore 25% un niveau Bac+2 et 10% un niveau Bac+3. A noter que les écoles d'ingénieur commencent à voir arriver des candidats (une centaine en 2004).
Les candidats à la VAE ont près d'une chance sur deux d'obtenir leur diplôme à l'issue de leur prestation, un taux de réussite qui varie fortement : entre 28 et 63% selon les ministères la certifiant. Gérard Larcher a émis le souhait que les jurys de validation fassent une plus large place aux "représentants des salariés et des entreprises".
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