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Accueil Social, économie et politique 30% de chômeurs à l'ASS auraient retrouvé un emploi

30% de chômeurs à l'ASS auraient retrouvé un emploi

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Face aux difficultés de son organisme, Christian Charpy reste un directeur général résolument positif, nourri à la méthode Coué. Selon lui, environ 30% des chômeurs en fin de droits bénéficiant de l'ASS (allocation spécifique de solidarité) qui ont été reçus à l'automne par l'ANPE ont retrouvé un emploi depuis. Un emploi, oui, mais de quelle nature ? Il ne le précise pas.

Après avoir effectué la même requête en direction des jeunes durant l'été 2005, Jean-Louis Borloo avait demandé à l'Agence nationale pour l'emploi de recevoir tous les chômeurs en fin de droits bénéficiant de l'ASS afin de leur "trouver une solution"... Ils sont au moins 450.000 dans cette situation, et l'ANPE en a reçu courageusement 250.000. D'ailleurs, à la suite de cette opération, M. Charpy avait lui-même constaté que "nos agents ont été très surpris de l'ampleur des difficultés que rencontrent ces personnes" qui sont "beaucoup plus éloignées de l'emploi que ce qu'on imaginait"…

Parmi eux - miracle ! - 30% ont trouvé un emploi "à temps plein ou partiel", a révélé M. Charpy mercredi sur France-Info, "alors qu'en septembre 2004, au bout de six mois, seuls 13% avaient réussi à trouver un emploi. (...) Il n'y a donc pas de fatalité, on peut sortir du chômage même quand on est chômeur de longue durée, et cela montre que l'accompagnement personnalisé, l'accueil actif, c'est efficace" !
Bien entendu, M. Charpy ne précise pas quelle est la teneur et la pérennité de ces emplois (par exemple, combien ne sont que des contrats aidés ?). Il en a tout simplement profité pour vanter les mérites du "suivi mensuel personnalisé" instauré depuis janvier 2006, une procédure à laquelle les syndicats de l'ANPE sont opposés, estimant qu'il s'agit d'un outil de contrôle du chômeur permettant d'augmenter les radiations. Ce suivi "permet d'accompagner le chômeur vers l'emploi, il n'est pas fait pour le fliquer, comme le disent les syndicats", a-t-il défendu. Mais tant que la création d'emploi ne sera pas au rendez-vous, on se demande quels miracles le suivi mensuel personnalisé pourra bien accomplir.

Il a ajouté qu'il fallait "sortir de cette polémique sur les radiations des demandeurs d'emploi" qui seraient, selon les syndicats et la gauche, à l'origine de la baisse du chômage. "Chaque mois, les radiations, c'est entre 30 et 35.000 personnes, et chaque mois, c'est 400.000 personnes qui sortent du chômage et un peu moins de 400.000 qui y entrent, donc c'est un élément très minoritaire".

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Mis à jour ( Samedi, 24 Juin 2006 15:24 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-06-24 14:47 Un tiers seulement des candidats à la Validation des acquis de l'expérience (VAE), qui permet d'obtenir un diplôme, sont des chômeurs, selon une étude du CEREQ (Centre d'études et recherches sur les qualifications) portant sur l'année 2004 et publiée mercredi.

La VAE, créée en 2002, doit faire l'objet de mesures facilitant son accès, notamment pour les demandeurs d'emploi, et parvenir à l'objectif de 60.000 bénéficiaires fin 2006, alors que leur nombre a très peu progressé entre 2004 et 2005, passant de 16.300 à 20.000, selon les chiffres communiqués par le ministère.

Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, présentera le 27 juin un plan de développement, visant notamment à réduire les délais d'instruction des dossiers et améliorer les pratiques d'accompagnement.

Globalement, seul un tiers de candidats à la VAE en 2004 étaient chômeurs. Le ministère de l'Emploi, qui a mis en place une politique de gratuité de la VAE pour les demandeurs d'emploi, "fait figure d'exception avec près de trois quarts de chômeurs parmi les candidats à ses titres", selon l'étude.

La VAE intéresse en priorité les femmes, qui représentent les deux tiers des candidats. Elles sont largement majoritaires parmi les candidats relevant des ministères de l'Emploi et des Affaires sociales, dont les premiers diplômes ouverts à la VAE concernent des métiers très féminisés, comme les aides à domicile ou les aide-soignantes.
En 2004, près de quatre candidats sur dix tentaient d'obtenir un diplôme de niveau CAP ou BEP, près d'un quart un bac professionnel, un autre quart un niveau Bac+2, un sur dix un niveau Bac+3.
Les écoles d'ingénieur commencent à voir arriver des candidats, une centaine en 2004.

Les candidats à la VAE ont près d'une chance sur deux d'obtenir leur diplôme à l'issue de leur prestation devant le jury de validation, un taux de réussite qui varie fortement, entre 28 et 63%, selon les ministères certifiant la VAE.

La VAE est encore quatre fois moins souvent utilisée par les adultes que la formation continue pour obtenir un diplôme, sauf dans certains secteurs, comme l'hôtellerie-restauration, ou certains services à la personne.
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0 # superuser 2006-06-24 14:57 Voici le témoignage d'un agent de l'ANPE sur notre forum :

Etre agent ANPE n'est pas une chose facile. Depuis 3 ans les politiques de l'emploi ont pris un réel virage libéral et nos missions se concilient de plus en plus mal avec l'esprit même de service public (égalité, uniformité…) mais surtout aux besoins des entreprises et des demandeurs d'emploi.

Certes, certains voient dans les nouvelles lois un outil permettant de se séparer des "profiteurs", mais la majeure partie des collègues est soucieuse de ne pas faire s'agraver des situations de plus en plus précaires socialement et économiquement.

L'Etat se désengage du retour à l'emploi des chômeurs, les mesures du plan de cohésion sociale ont été un bordel à mettre en place (absence d'enveloppes, de décrets, de critères… changeant tous les 3 mois, insuffisance des budgets…) et ont créé un embroglio bordélistique. L'Etat a arrêté également de financer la formation des chômeurs (650.000 entrées de formation en moins au 01/½005, non compensées par les efforts des conseils régionaux).

Comme beaucoup je fais de la résistance et essaie au mieux d'aider les chômeurs. Il n'y a pas que Fabienne Brutus qui le fait, même si elle l'a fait par voie de presse.

J'attend beaucoup des élections à venir, et j'aspire à un revirement plus social et intelligent quand à la gestion du problème de l'emploi. Nous pouvons nous, agents, faire de notre mieux, avec des moyens dérisoires (comparés à ceux alloués aux cabinets privés) et avoir des résultats corrects, rien ne sera possible sans création massive d'emplois. Mais pour cela il faudrait que le Medef arrête de profiter des cadeaux fiscaux de l'Etat, et crée enfin les centaines de milliers d'emplois promis depuis la mise en place du PARE.

Bon courage aux collègues qui comme moi gardent dans leurs actes le sens du service public.
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0 # cat44 2006-06-26 15:32 J'ai moi-même entendu cet affreux interview qui m'a fait bondir et envoyer un mail à france info.
Comment peut on mentir si ouvertement?
Va t-on une bonne fois pour toute s'inquiéter de ces gens qui se débrouillent tant bien que mal en intérim et en ASS.
En effet, ces derniers( tel est mon cas depuis nbre d'années) "travaillant" ne sont même plus convoqués à l'ANPE.-Suivi mensuel???!!!-
Aucun suivi de l'ANPE, pour retrouver un emploi stable et dans la branche de métier appris.
Je prêche un peu pour ma paroisse mais sans oublier les autres.
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0 # ABANDERAS 2006-06-27 08:55
Egalement entendu cet entretien avec M. Charpie-le bien nommé(chargé de mettre les chômeurs en charpies?).

Satisfécit généralisé du directeur actuel de l'ANPE, donc, mais c'était également le cas de son prédécesseur qui n'avait pas hésité à s'engager sur un traitement particulier de l'ANPE pour les "recalculés".

Bien sur, il n'en fut rien. Ces énarques sont là pour passer de la pommade pour le compte du gouvernement, point barre.

Le principe du suivi dit "personalisé" a au moins un mérite: il fait ressortir le fait que trouver une solution aux demandeurs d'emplois avec pour finalité quand même de retrouver un travail si possible durable, ne se fait pas grâce à un simple entretien, c'est un travail(c'est le cas de le dire)de longue haleine surtout lorsque les personnes sont au chomage depuis un certain temps.

Effectivement, il est probable que dans les 30% qui sont à l'ASS et qui auraient retrouvé un emploi, une bonne part correspond à des emplois aidés qui d'ailleurs sont le plus souvent des emplois temporaires proposés par des organismes publics ou des administrations (Education nationale, ANPE etc.)

C'est la solution facile pour les agents de l'ANPE car elle se traduit directement dans les statistiques du chomage meme si c'est pour repartir de zéro un an plus tard, ce qui compte c'est l'évolution à court terme des résultats de l'ANPE.

Ce qui me choque le + dans cette histoire de contrats aidés, c'est que rien n'empeche d'en enchainer plusieurs et ceci sur des dizaines d'années sans que personne n'y voit rien à redire.

Autrefois, il pouvait y avoir une mise en relation par le conseiller à l'emploi directement avec les entreprises, ce qui donnait une chance à certains demandeurs d'emploi.

Aujourd'hui, c'est le traitement informatisé et statistique de masse, les solutions préformatées qui prévalent, pas étonnant que l'ANPE ait une si piètre image.
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