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Accueil Social, économie et politique Sans papiers : "quelques milliers" d'expulsions

Sans papiers : "quelques milliers" d'expulsions

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Pendant que ses jeunes troupes payées au Smic font de la propagande pour son parti sur les plages de France, Nicolas Sarkozy a dit envisager "quelques milliers" d'expulsions d'immigrés sans papiers et parents d'enfants scolarisés d'ici septembre.

Dans un entretien accordé au Parisien de mardi, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé son refus de toute régularisation massive et annoncé que "Le 24 juillet, je publierai le nombre exact d'expulsés et de régularisations. L'essentiel sera réglé avant la rentrée scolaire."
Pour l'année 2006, Nicolas Sarkozy a fixé aux préfets un quota d'au moins 25.000 étrangers en situation irrégulière à expulser. Chaque département a un contingent à fournir.

Tandis que les drames humains se succèdent (lire en commentaire), on assiste au grand ménage de l'été : on expulse des mal-logés à Saint Ouen, les SDF de Paris-Plage, AC - Agir ensemble contre le chômage de son local parisien, et on assigne à comparaître le président de notre association pour «provocation publique à la commission de délits».

La période des vacances est résolument propice à la chasse aux gueux : sans papiers, sans abri, sans emploi, pauvres de tout poil, TREMBLEZ !!! Avec les grandes chaleurs, pendant que la moitié des Français a le dos tourné, rien ne vaut quelques coups de Kärcher pour rafraîchir et assainir le pays en vue de la rentrée !

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Mis à jour ( Vendredi, 21 Juillet 2006 10:07 )  

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0 # superuser 2006-07-21 09:21 Aminata Diallo, lycéenne malienne âgée de 19 ans et scolarisée en terminale ES au lycée Jean-Depange de Sarreguemines(M oselle), a été mise dans un vol Air France hier matin vers Bamako.

Une cinquantaine de militants du Réseau Education sans frontières (RESF) n'ont pas réussi à empêcher son expulsion malgré leur action pour tenter d'inciter les passagers du vol à intervenir. Le président du MRAP Mouloud Aounit, ainsi que des élus d'Aubervilliers, de Seine-Saint-Denis et du conseil régional d'Ile-de-France étaient également présents à l'aéroport de Roissy et ont crié : "On est tous des Maliens", ou "Non, non, non aux expulsions !"
François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste, avaient écrit au ministre de l'Intérieur pour réclamer un geste en sa faveur.

Aminata, née à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), avait passé son enfance au Mali. S'étant vu refuser un visa d'études par l'ambassade de France au Mali parce qu'elle n'avait pas le bac, elle s'était rendue à Sarreguemines, où vit un oncle naturalisé français, avec un visa de touriste pour y passer le bac, avec pour "seul objectif de faire un BTS de commerce", selon Eric Schultz, coordinateur de RESF pour le Bas-Rhin.
Réinscrite dans son lycée pour l'année prochaine, elle avait été interpellée il y a deux semaines puis placée au centre de rétention de Geispolsheim (Bas-Rhin). Elle a été emmenée jeudi matin par la police à l'aéroport de Strasbourg-Entzheim puis embarquée dans un vol à destination de Roissy où elle a été placée dans un avion à destination du Mali.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé que "rien ne s'opposait" à la reconduite au Mali d'Aminata Diallo. "Il faut noter en outre que la situation de cette jeune adulte arrivée en France il y a moins d'un an ne relève aucunement du champ d'application de la circulaire du 13 juin, qui concerne les enfants scolarisés ayant des attaches fortes avec la France", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Selon la place Beauvau, "les autorités maliennes ont délivré le laisser-passer nécessaire au retour" et la jeune fille "a passé son enfance et son adolescence dans son pays d'origine". Elle est arrivée "en août 2205 sous couvert d'un visa de tourisme". "Inscrite dans un lycée, elle s'est maintenue illégalement sur le territoire et, au demeurant, a échoué aux épreuves du baccalauréat", relève le ministère de l'Intérieur.
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0 # superuser 2006-07-21 09:25 Une jeune mère marocaine sans papiers a retrouvé jeudi son fils de cinq mois dont elle était séparée depuis son interpellation lundi, dans l'attente d'une décision sur une éventuelle expulsion qui sera examinée vendredi.

Sabah Hamioui, dont le cas a ému dans le Maine-et-Loire, a été assignée à résidence pour 15 jours par le juge des libertés et de la détention à Angers, et devra se présenter deux fois par semaine au commissariat de sa ville.

En larmes, la jeune femme de 26 ans est sortie du tribunal de grande instance en serrant très fort dans ses bras son bébé Amine, qu'elle allaite encore. "C'était très difficile sans mon bébé", a-t-elle déclaré, en ajoutant avoir "très, très peur de (se) retrouver au Maroc". "Je n'ai personne là-bas. Je veux vivre ici en France avec mon mari et je veux être régularisée", a poursuivi la jeune Marocaine installée à Cholet.

Il s'agit d'une "décision humaine", d'une "petite victoire", s'est félicité son avocate, Me Anne-Pascale Lamy-Rabu. Mais "l'heure de vérité aura lieu demain", a-t-elle ajouté. Le tribunal administratif de Nantes doit examiner vendredi à 14H00 un recours en annulation de la décision d'expulsion prise par le préfet du Maine-et-Loire, Jean-Claude Vacher.

Le compagnon de Mme Hamioui, Abdelhouaheb El Kourchi, 38 ans, s'est lui aussi déclaré "content" et "confiant" à sa sortie du tribunal, en retrouvant les membres du comité qui soutient la famille. Depuis lundi, le père d'Amine avait dû abandonner son emploi dans un abattoir de volailles pour pouvoir s'occuper de son fils.
Plus tôt dans la journée, M. El Kourchi avait indiqué ne pas comprendre pourquoi l'administration voulait "détruire" sa famille, pour laquelle il dit avoir "travaillé dur jour et nuit pendant plus de deux ans". "J'ai une carte de séjour de dix ans, un logement, un travail fixe, je suis en CDI. Il ne me manque rien. Je veux juste que ma femme et mon fils soient avec moi. Je ne veux pas être séparé d'eux".

Mme Hamioui est arrivée en France en 1999 en situation régulière, avec un visa Schengen renouvelé jusqu'en 2002, avant de se retrouver en situation irrégulière. Elle s'était rendue le 13 juillet à la préfecture pour faire régulariser sa situation, mais l'arrêté de reconduite à la frontière avait été signé trois jours plus tôt.
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0 # superuser 2006-07-21 09:35 "Qu'est ce que je veux faire ? Chaque jour, il y a quelques dizaines de familles qui sont expulsées. Si je régularisais tout le monde, non seulement je créerais une nouvelle filière d'immigration, mais les familles des nouveaux régularisés demanderaient immédiatement le regroupement familial. Un engrenage que personne ne contrôlerait", se justifie le ministre dans le Parisien avant d'énumérer ses intentions :

«1. Tous ceux qui relèvent de la convention de Dublin seront raccompagnés. En clair : tous ceux qui ont déposé une demande de régularisation au titre de réfugié politique dans un autre pays de l'Union seront raccompagnés dans ce pays.

2. Tous ceux qui n'ont pas de liens avec la France, c'est à dire ceux qui sont arrivés après l'âge de 15 ans, après le début de l'année scolaire ou qui essaient de profiter d'un effet d'aubaine, seront pareillement raccompagnés.

3. Nous régularisons tous ceux qui sont arrivés chez nous jeunes et n'ont pas ou plus de liens avec leur pays d'origine.»

Voilà : c'est dit, c'est clair, c'est PROPRE.
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0 # superuser 2006-07-22 06:55 La Fédération Sud éducation dépose un préavis national de grève. Elle appelle tous les personnels à se mettre en grève dès la rentrée dans chaque établissement scolaire où un élève aurait été victime d'une expulsion.

Depuis le 30 juin 2006, le sursis accordé aux élèves et aux familles sans papiers est tombé.

Devant les mobilisations croissantes dans les établissements scolaires et devant les protestations de la population tout entière dans le cadre du mouvement initié par le Réseau Education Sans Frontières (RESF), le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a publié une nouvelle circulaire le 13 juin 2006. Cependant, elle est loin d’apporter une issue favorable aux situations dramatiques que vivent les jeunes et leurs familles. Pendant les vacances, des milliers d’enfants, d’adolescents et de jeunes majeurs, avec ou sans leurs parents, risquent l’expulsion vers des pays où leur avenir, et parfois même leur vie, est en danger.

C’est pourquoi la Fédération SUD éducation dépose un préavis national de grève. Elle appelle tous les personnels à se mettre en grève dès la rentrée dans chaque établissement scolaire où un élève aurait été victime d’une expulsion.

Conseil fédéral de SUD Education réuni le 5 juillet 2006.

Fédération des syndicats SUD Education
17, bd de la Libération 93200 Saint-Denis
Tél : 01 42 43 90 09
E-mail : fede@sudeducati on.org
Site : http://www.sudeducation.org
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