Lancée en septembre 2005, l'opération "Défense deuxième chance" est une initiative conjointe entre le ministère de la Défense et le ministère de l'Emploi, de la cohésion sociale et du logement. Dispositif d'insertion sociale et professionnelle réalisée au profit de jeunes en difficulté, il s'adresse aux filles ou aux garçons âgés de 18 à 21 ans en situation d'échec scolaire et leur propose une formation allant de 6 mois à 2 ans comprenant un apprentissage des règles de la vie en société, un rappel des principaux acquis scolaires, une formation professionnelle et des activités sportives. Cet enseignement d'un nouveau genre est dispensé dans des établissements d'insertion de la Défense (EID) dont le premier a ouvert ses portes à Montry (Seine-et-Marne) le 30 septembre 2005. Six centres sont déjà ouverts à ce jour, et l'ouverture d'une vingtaine est planifiée pour la fin de l'année.
Justement, mardi 11 juillet, Michèle Alliot-Marie inaugurait le centre "Défense deuxième chance" de Val de Reuil (Eure) et à cette occasion, le Président du groupe Vedior France a même signé avec la Ministre de la Défense et le Directeur général de l'Etablissement Public d'Insertion de la Défense (EPIDe) une convention nationale qui concerne 20.000 jeunes en situation d'échec pour les faire bénéficier d'un programme de formation comportementale, scolaire et pré-profesionnelle débouchant sur l'emploi ! Le Groupe Vedior va ainsi mettre au service de l'opération son expertise des métiers et des besoins en recrutement dans chaque région, afin de s'assurer que les formations dispensées seront en parfaite correspondance avec les besoins de chaque bassin d'emploi...
Or, à l'EID "Défense deuxième chance" d'Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) situé au lycée forestier de Velet et présentant la particularité d'être tourné vers l'agriculture, les choses ont mal tourné. Deux cadres, des anciens militaires, auraient fait faire aux jeunes des exercices tels que des simulations de commandos, des prises et libérations d'otages, des entraînements d'auto-défense, en totale contradiction avec les valeurs de ces centres !
C'est un professeur qui a signalé ces comportements au ministère de la Défense début juin, à la suite d'un "stage de cohésion" qui a duré une dizaine de jours. D'après l'enquête interne diligentée, un cadre chargé de la logistique et le directeur du centre étaient au courant de ces faits et ne les avaient pas dénoncés. Avec les deux premiers cadres, ils ont tout d'abord été suspendus de leurs fonctions avant d'être licenciés il y a une dizaine de jours. Un nouveau directeur par intérim a été nommé tandis que la gendarmerie a été saisie et qu'une enquête est en cours.
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