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L'augmentation alarmante du travail précaire chez les jeunes Japonais est une des causes de la baisse de la natalité, le plus grave problème auquel est actuellement confronté le pays, selon un livre blanc publié mardi par le gouvernement.

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population japonaise a commencé à diminuer en 2005, en raison du déclin continu depuis des années de l'indice de fécondité (1,25 enfant par femme en 2005). De l'avis général, cette crise démographique est de loin le problème le plus grave auquel est confronté le pays en ce début de XXIe siècle.

«Bien que les conditions sur le marché du travail s'améliorent et que les revenus augmentent du fait de la reprise économique, cette embellie ne profite pas de la même façon à tous les travailleurs», note le rapport rédigé par le ministère de la Santé et du Travail. Les inégalités salariales se creusent notamment chez les jeunes de 20 à 34 ans du fait de l'augmentation de la proportion d'employés à temps partiel, de personnes qui n'ont qu'un «petit boulot», d'intérimaires, de travailleurs à domicile et d'employés sous contrat à durée déterminée, indique le ministère.

Au premier trimestre 2006, 67% des travailleurs bénéficiaient d'un poste fixe et 33% d'un emploi irrégulier, alors que les proportions étaient respectivement de 78,5% et 21,5% en 1996.

Du fait de l'absence de moyens importants, les jeunes sans emploi fixe continuent souvent de vivre chez leurs parents jusqu'à un âge avancé (plus de 30 ans). Par conséquent, ils se marient moins que ceux qui disposent d'un travail régulier et ne font pas d'enfants, explique le rapport.

Le ministère, qui conclut que la précarisation de l'emploi est l'une des causes de la chute des naissances, estime qu'il revient aux entreprises de faire des efforts pour sécuriser les emplois et ne pas limiter leurs recrutements aux jeunes diplômés d'établissements réputés. Il appelle les industriels à offrir des formations aux jeunes en situation précaire et à les intégrer dans leurs effectifs réguliers, afin de garantir une main-d'oeuvre de haut niveau sur le long terme et soutenir l'égalité sociale.

(Source : Cyberpresse)