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Le sous-emploi progresse, les revenus stagnent

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Une croissance qui marque le pas, tout comme les revenus, et un chômage qui baisse, notamment sous l'effet du plan de Cohésion sociale mais sur fond de progression des emplois à temps partiel, CDD, contrats d'intérim et d'apprentissage : tel est le constat général que dresse l'INSEE pour l'année 2005 dans son "Portrait social de la France" rendu public jeudi.

"En 2005, la croissance française marque le pas : en moyenne annuelle, le Produit intérieur brut (PIB) augmente de 1,2% après +2,3% en 2004 et +1,1% en 2003", souligne l'INSEE dans son rapport annuel. L'Institut national note toutefois l'amorce d'une reprise au second semestre, "tendance confirmée début 2006".

"L'année 2005 confirme la reprise de l'emploi amorcée en 2004. Près de 150.000 emplois sont créés en 2005", constate l'INSEE. Cette reprise "combine trois éléments essentiels : des créations d'emplois plus nombreuses dans les secteurs concurrentiels (+77.000), notamment celui de la construction (+45.000), une forte montée en charge du plan de Cohésion sociale au second semestre 2005 qui interrompt la diminution du nombre d'emplois aidés amorcée depuis 2002, et des créations d'emplois toujours vigoureuses dans les secteurs non marchands de la santé et de l'éducation (+29.000)".
La baisse du chômage en 2005 "se manifeste surtout chez les seniors de 50 ans et plus, les hommes de moins de 25 ans, et les femmes d'âge médian". Par ailleurs, "la baisse constatée en France en 2005 est similaire à celle observée dans l'Union européenne".
Mais l'INSEE précise que les CDD, l'intérim ou les contrats d'apprentissage continuent à progresser, et que ces "formes particulières d'emploi" représentaient en moyenne annuelle en 2005 12,3% de l'emploi total, contre 11,9% en 2004 et 11,8% en 2003. Les emplois à temps partiel progressent aussi "nettement" en 2005 puisqu'ils représentaient 17,2% de l'emploi total, contre 16,6% en 2004 et 16,5% en 2003. L'INSEE souligne ainsi que le "sous-emploi continue à progresser" et que "désormais, plus de 5% des salariés déclarent travailler moins qu'ils ne le souhaiteraient et rechercher un emploi supplémentaire".

Si l'on note une embellie sur l'emploi, la progression du salaire moyen, comme la croissance, marque en revanche le pas. La masse des salaires et traitements bruts progresse ainsi moins vite en 2005 (+3%) qu'en 2004 (+3,5%), une situation qui "se combine à l'alourdissement des impôts (+6,5%) et cotisations (+3,5%)", selon l'INSEE.
En ce qui concerne les prestations sociales, elles progressent de 3,9%, une "croissance comparable à celle observée" en 2004. Au total, conclut l'INSEE sur ce volet, "le revenu disponible brut, masse des ressources disponibles de l'ensemble des ménages, ralentit et progresse de 3,1% en 2005" après une progression de 4,1% en 2004.
"Le pouvoir d'achat de ce revenu disponible brut connaît une progression limitée (+1,1%) inférieure à celle de 2004 (+2,2%) mais supérieure à 2003 (+1%)". Quant à l'indice des prix à la consommation, il a augmenté de 1,5% en 2005 contre 2,1% en 2004 et 2,2% en 2003.

Le dernier volet de cette photographie de la situation sociale en France - basée sur une synthèse d'études déjà publiées - concerne l'impôt et les prestations, deux facteurs de "réduction des inégalités". En effet, le jeu des prélèvements et des prestations réduit (...) de 12% le niveau de vie des 20% de ménages les plus aisés, tandis que les prestations sociales (minima sociaux, aides au logement, prestations familiales…) "bénéficient plus largement aux plus modestes, par ailleurs en général non imposables à l'impôt sur le revenu". "Le niveau de vie des 20% les moins aisés est au total augmenté de plus de la moitié (57%) par le système de redistribution", note l'INSEE. L'Institut estime que "au total, l'impôt sur le revenu est l'instrument le plus redistributif du système socio-fiscal. Il contribue globalement pour 29% à la réduction des inégalités avant redistribution".

(Source : Le Nouvel Obs)

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Mis à jour ( Jeudi, 09 Novembre 2006 18:01 )  

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