Depuis plus de deux ans, notre engagement nous conduit à rabâcher – c’est la règle du jeu – les mêmes constats, les mêmes analyses et les mêmes propositions. Nous nous en excusons auprès de celles et ceux qui nous suivent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années ; mais il est essentiel de poursuivre ce «matraquage».
Il y a plus d’un an, nous nous interrogions de savoir si la France est encore une démocratie. Certes la réponse est «Oui» si on compare notre pays aux régimes dictatoriaux qui sévissent ailleurs. «Non» si nous nous en tenons à une analyse plus détaillée du fonctionnement de nos institutions (nous devrions parler de dysfonctionnements). Prenons l’Assemblée nationale, que l’on appelle aussi la «représentation nationale» : avec 13% de femmes députées, 3% d’élus de moins de 40 ans, aucun député issu de l’immigration récente (africaine et nord-africaine), un nombre insignifiant de représentants issus des classes populaires, voire même des classes moyennes… on peut légitimement se poser la question. Et si l’on pousse l’analyse, on constate que près de 70% des habitants de ce pays en âge de voter n’y sont pas représentés. Et là, la réponse s’impose d’évidence.
20 à 25% des Français commandent les destinées des 75 à 80% restants
Car, si on cumule les abstentionnistes (30 à 35% des inscrits), les électeurs des formations politiques non représentées dans l’Hémicycle (le FN : 10 à 15% des votants - LO/LCR : 10 à 12% des votants - les petites listes : 3 à 5% - et même les Verts qui ne disposent que de trois députés pour 5 à 6% des votants), on dépasse déjà largement les 60% de Français exclus de la «représentation nationale». Et c’est sans compter les millions de résidents de nationalités étrangères qui ne disposent pas du droit de vote alors qu’ils paient des impôts, des taxes et participent au développement du pays.
Aujourd’hui, alors que moins de 40% de nos concitoyens sont «équitablement» représentés, une seule formation politique (l’UMP) dispose d’une majorité ABSOLUE dans l’Hémicycle. Cela revient à écrire que 20 à 25% de l’électorat commande les destinées des 75 à 80% restants. Là se situe le nœud d’un problème qui se décline à tous les étages de la pyramide sociétale. (…)
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