Ainsi, Johnny Hallyday tente la Suisse après avoir essayé la Belgique. Hier, au JT de 13 heures sur France 2, on recensait environ 350 "riches" qui, chaque année, désertent la France afin d'échapper à l'impôt, un manque à gagner d'environ 5 milliards d'euros pour les caisses de l'Etat. Le soir-même, chez TF1, l'ardoise grimpait à 11 milliards (l'équivalent du déficit de la Sécu)... Une paille !!!
Voyez plutôt :
• Fraude fiscale => estimation du manque à gagner : 45 milliards d'euros par an
• Travail illégal => estimation du manque à gagner : 55 milliards d'euros par an
(Pour l'inspecteur du travail Gérard Filoche, 90% du travail au noir sont des heures supplémentaires non rémunérées ou non déclarées.)
Alors qu'elle s'en aille, cette poignée de VIPs qui refuse de contribuer à la redistribution économique et sociale de son propre pays : et pire encore pour ceux & celles qui prêtent leur image à des campagnes caritatives alors que payer ses impôts est le premier geste qui permet de réduire les inégalités. Non seulement ces gens ne montrent pas l'exemple, mais ils ne méritent pas d'être Français. Tout comme ces adeptes du travail dissimulé et autres fraudeurs bien renseignés.
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Commentaires
84% des Français favorables aux baisses d’impôt ? Un sondage qui illustre une tentative de manipulation de l’opinion publique. Qui sera dupé ? L’analyse de Louis MAURIN, directeur de L'Observatoire des inégalités.
Rarement on avait vu en France de manière aussi nette la façon dont on essaie de fabriquer l’opinion publique à travers les enquêtes d’opinion. Le sondage sur "les Français et les impôts", réalisé par CSA pour le compte de France Europe Express (une émission de France 3) et France Info, rendu public dimanche 24 septembre, en est une caricature. On ne pouvait pas orienter de façon plus forte les réponses. D’un côté on demande : selon vous, faut-il «augmenter les impôts afin d’assurer une meilleure redistribution sociale en France ?». De l’autre, «baisser les impôts pour augmenter la consommation des Français». Réponse : 84% pour baisser les impôts, 11% les augmenter, 5% ne se prononcent pas. Le tour est joué. Tout est fait pour orienter les réponses.
• Tout d’abord, «redistribution sociale» est une expression peu employée, qui n’a qu’un vague sens pour l’immense majorité (et d’ailleurs peu de sens tout court). Les sondeurs ont voulu éviter «réduire les inégalités» car ils savent que le mot «inégalité» est très sensible et aurait conduit à une réponse toute autre.
• Ils ont fait encore plus fort. En plaçant les deux questions sur des plans différents, sans rapport. Si d’un côté on avait «redistribution sociale» ou «réduire les inégalités de revenus», alors il fallait avoir de l’autre «réduire la redistribution sociale», ou «accroître les inégalités». On pouvait choisir de garder «augmenter la consommation», mais alors il fallait indiquer de l’autre côté «augmenter les impôts pour améliorer votre sécurité, réduire le nombre d’enfants par classes, mieux rembourser les soins, etc». Imaginez donc les réponses au sondage : faut-il baisser les impôts pour accroître la consommation, ou les augmenter pour réduire l’insécurité ?
• Ce n’est pas tout. Le second choix est mensonger : les baisses d’impôt actuelles ne relancent pas la consommation… mais l’épargne de ces catégories riches rebaptisées «classes moyennes» ou «classes moyennes supérieures». Les Français répondent en fait à "baisser les impôts pour augmenter votre pouvoir d’achat", alors que ce n’est pas le cas… En théorie, on pourrait imaginer des baisses d’impôts plus favorables à la consommation, mais les auteurs du sondage savent qu’elles ne représentent qu’une part très faible des diminutions d’impôt.
Quels enseignements tirer de ce sondage ?
• On a là un exemple d’utilisation des sondages à des fins idéologiques. De quoi se faire retourner dans sa tombe le sociologue Pierre Bourdieu, qui en 1973 écrivait «l’opinion publique n’existe pas» (1). Les sondeurs se défausseront sur les commentateurs en signalant que le sondage ne dit pas autre chose qu’une réponse à une question déterminée. C’est vrai : une partie des journalistes exploitent sans vergogne les enquêtes d’opinion, sans jamais se poser la question de leur portée. Mais le fabriquant du sondage est, lui aussi, responsable du sérieux et de l’honnêteté des questions choisies.
• Cette enquête arrive à point nommé pour le gouvernement de Dominique de Villepin : dans quelques jours, le gouvernement va présenter un projet de budget pour 2007 qui réaffirme les baisses d’impôts adoptées l’an dernier. A l’intérieur : 3,6 milliards d’euros de réduction d’impôt pour les catégories les plus riches, presque six fois le budget supplémentaire accordé aux zones d’éducation prioritaires. L’objectif est de justifier des cadeaux qui constituent une mini-bombe politique si on explique vraiment à l’opinion de quoi il s’agit.
• Ce sondage illustre le décalage entre une élite intellectuelle qui au mieux n’a plus idée de la réalité sociale du pays, de ce qu’est un sondage, de l’intérêt de se poser des questions avant d’en poser aux Francais, et au pire utilise son pouvoir au service d’un gouvernement. Ces pratiques ne font que nourrir le ressentiment des couches populaires et moyennes.
Qui dupe qui ? Bien souvent, le manipulateur se trompe. En dépit des articles qui seront publiés sur la base de ce sondage, rien ne dit que l’opinion évoluera. Un matraquage fini par avoir un effet, mais il n’est pas toujours aussi fort qu’on le dit. Si les médias jouaient en rôle surpuissant, le "non" ne l’aurait jamais emporté lors du référendum sur le traité constitutionnel européen. A partir d’un certoin point, l’unanimisme des commentateurs fini par avoir un effet de sens inverse : chaque message est interprété à partir d’un filtre individuel. Bref, les citoyens ne sont pas toujours aussi simples à influencer qu’on le dit.
Ainsi par exemple, contrairement à ce que disait Laurent Fabius avant 2002, les baisses d’impôts (dont il revendiquait la paternité…) n’ont pas fait gagner la gauche, bien au contraire. Il en sera certainement de même pour la droite en 2007, en dépit de tous les artifices possibles pour montrer le contraire. On aurait beaucoup à gagner à se préoccuper davantage de la qualité des services publics rendus à la population : comment, concrètement les améliorer ? Quels sont ceux dont nous n’avons plus besoin ? Ceux qu’il faut renforcer ? Avec quels moyens compte tenu du niveau d’endettement de notre pays ? Ecole, santé, logement, transports, environnement : les dizaines de milliards gaspillés en réduction d’impôt auraient permis de moderniser la France. Un énorme gâchis…
(1) «L’opinion publique n’existe pas», Les temps modernes - janvier 1973. Répondre | Répondre avec citation |
Imaginez-vous trente-deux ans en arrière. Nous sommes en 1974, à l’avant-veille d’une campagne présidentielle qui va opposer François Mitterrand à Valéry Giscard d’Estaing. Lors de son université d’été, le sémillant candidat de centre-droit accueille dans la salle des fêtes de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme son fief électoral auvergnat, les vedettes du showbiz qui soutiennent sa candidature à l’investiture suprême. À la droite de Giscard, Patrick Juvet, idole franco-suisse de la vague disco qui, en ces années 70, déferle sur la planète ; à sa gauche, les Martin Circus, groupe d’allumés franchouillards apprécié des bals populaires et des soirées de mariage. Le premier est là pour impulser à la campagne de Giscard, fils de bonne famille bourgeoise à particule négociée, un petit air branché, version strass et paillettes. Les autres, hirsutes et rigolards, sont là pour réconcilier notre futur Président avec une jeunesse que l’on dit toujours rebelle, six ans après les événements de mai 68. Giscard aurait souhaité jeter son dévolu sur Serge Gainsbourg et sur les membres du groupe Magma, mais ces artistes ont décliné son offre. Alors, faute de grives, il s’est contenté des merles du Top 50 pour composer son casting.
Stop arrêtons les frais ! En 1974, ni Juvet ni les Martin Circus (pas plus que Les Charlots) n'ont rejoint les rangs giscardiens ; seule Danielle Gilbert a eu cette audace !
L’histoire belge la plus drôle de ces dernières années
Trente-deux ans ont passé et nous voici à l’université d’été de l’UMP. Nicolas Sarkozy, l’homme de la «rupture» a décidé de frapper un grand coup. Dans sa manche droite, l’arme fatale, l’idole des jeunes, Johnny Hallyday, star du rock’n’roll «Made In France» ou «Made In Belgium», on ne sait plus très bien, c’est fonction… du taux d’imposition sur la fortune. Dans sa manche droite (précisons que Sarkozy n’a pas de manche gauche), le grand poète du rap hexagonal, le pote à Bernard Tapie, le «défoncé» des plateaux télé, Doc Gynéco himself, grand commis de l’état… second ; le seul mec du showbiz qui a encore moins de choses sensées à dire que Florent Pagny. Ça vous en bouche un coin, non ? Finalement, le casting Giscard n’était pas si ringard que ça !
La secte UMP a trouvé son nouveau Messie
Et voilà notre candidat potentiel qui monte sur le podium. On aurait aimé voir notre ministre de l’Intérieur, en charge de la lutte contre l’influence des sectes, gravir les marches bras dessus bras dessous avec le héros des «Missions impossibles», son ami scientologue Tom Cruise. Quelle apothéose ! Malheureusement , la star américaine est occupée ailleurs, à promouvoir la «bonne parole» de Ron Hubbard, grand gourou de l’Église de Scientologie aujourd’hui décédé. Qu’importe, ici, à Marseille, la secte UMP a trouvé son nouveau Messie, celui de «La France d’Après». Quel slogan, quelle audace… quelle manipulation.
La France d’après quoi, Monsieur Sarkozy ? Et d’après qui surtout ? La France d’après l’UMP qui gouverne sans partage le pays depuis 2002 et dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale ? La France d’après un ministre de l’Intérieur, ministre d’État, dénommé Nicolas Sarkozy ? La France d’après un ministre de l’Économie et des Finances du même nom ? Mais de qui se moque-t-on, si ce n’est de la France elle-même !
Sarko réécrit l’Histoire des trente dernières années
Et le voici triomphant qui vilipende la «Génération 68» qui, d’après ce qu’il en sait (et notre homme est bien informé), a brisé l’élan économique des Trente Glorieuses ; comme si le premier choc pétrolier de 1973 n’avait jamais eu lieu, comme si le «gauchiste» Giscard d’Estaing n’avait pas été élu à la tête de l’État un an plus tard.
Sarkozy semble découvrir aussi qu’il appartient à un clan politique qui truste depuis des décennies les leviers du pouvoir, parfois dans l’opposition c’est vrai, mais tellement souvent à la tête de la majorité présidentielle. A-t-il souvenir au moins d’avoir soutenu la candidature de l’audacieux Balladur en 1995 ? Non, Sarkozy n’a qu’un credo : Avant lui, la France a été gouvernée par des incapables et des bons à rien. Il y a eu la France d’avant et avec lui, ce sera la France d’après ! Celle des arrivistes, des apprentis sorciers, des nouveaux riches, des vedettes du showbiz qui vont planquer leur fric au-delà de nos frontières : cette France qui gagne… à quitter le territoire nationale.
Doc Gynéco porte-parole anti-CPE
Nicolas Sarkozy croit avoir tout compris. Il veut séduire les jeunes, ceux qu’il a mis dans la rue en novembre 2005, tous ces jeunes des cités qui, il y a moins d’un an, prirent au pied de la lettre le refrain de l’hymne prémonitoire de notre rock star nationale : «Allumez le feu !». Il veut reconquérir les centaines de milliers de lycéens et universitaires qui ont défilé contre le CPE, un contrat que le Président de l’UMP a soutenu, et qui ont certainement trouvé en Doc Gynéco le porte-parole de leurs inquiétudes face à la précarisation institutionnali sée de leur avenir professionnel.
Nicolas Sarkozy, Maire de Neuilly, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, croit enfin être le mieux placé pour incarner cette France à la rencontre de laquelle il dépêche ses «jeunes populaires», sur les plages, en été… Mais Nicolas Sarkozy sait-il au moins qu’un Français sur deux ne part pas en vacances, faute de moyens financiers ? Qu’il envoie ses «jeunes populaires» arpenter les cités et convaincre la jeunesse des ghettos. On en reparlera !
Nicolas Sarkozy est un homme dangereux. Il réécrit le passé, l’accommode à sa sauce, en se reniant lui-même, en reniant son engagement politique en faveur d’une famille politique (le RPR, puis l’UMP) qui dirige la France depuis plus de 30 ans.
Il veut nous faire croire qu’il est l’homme de la «rupture» avec un passé, avec des amis, avec un clan et ses pratiques parfois mafieuses qu’il a servis ou qu’il a couverts en occupant les plus hautes responsabilités du pouvoir.
Les médias frappés d’Alzheimer
Et, comme Claire Chazal sur TF1 le 3 septembre 2006, les médias collaborent à cette mise en scène pitoyable qui participe à la lobotomisation de la France. Aucune allusion n’est faite à l’insignifiance de son bilan d’homme d’État, à ses promesses non tenues, à ses déclarations qui ont jeté de l’huile sur le feu, à ses shows politico médiatiques qui lui sont inspirés par ses deux maîtres à penser : George W. Bush et Arnold Schwarzenegger. Si la France n’est pas encore Hollywood, elle pourrait malgré tout produire un des plus beaux films catastrophe de son Histoire : «Sarkozy Président». Une mission malheureusement possible, n’est-ce pas Mister Cruise ?
Rénovation-démocratique Répondre | Répondre avec citation |
Mais pourquoi ? parce que les pauvres sont plus nombreux !
C'est quand même plus facile de prendre 100 euros à x millions de pauvres que la même somme à un richard.
Donc soyons solidaires, payons chacun des petites sommes et grâce à nous les riches pourront profiter comme ils veulent de leur capitaux. Répondre | Répondre avec citation |
Johnny Hallyday a confirmé jeudi son intention d'aller s'établir une partie de l'année à Gstaad, expliquant sur Europe 1 qu'il en a "marre, comme beaucoup de Français, de payer ce qu'on nous impose comme impôts". "Mais j'aime la France et (…) même si je suis résident ailleurs je suis quand même citoyen français", a-t-il souligné, confirmant une information publiée sur le site internet du magazine L'Express.
A quelques mois de la présidentielle de 2007, l'opposition ne s'est pas privée d'ironiser sur le départ annoncé du chanteur, qui s'était affiché au côté de Nicolas Sarkozy début septembre à l'université d'été de l'UMP. "Nicolas Sarkozy devrait se méfier de ses propres amis", a estimé le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande. "Quand on a une conception de la République, de son pays, on reste payer ses impôts dans son pays". Dans la même veine, François Bayrou, candidat de l'UDF pour 2007, a affirmé que M. Sarkozy "n'a pas de chance avec ses soutiens. […] Ce n'est pas un très bon exemple civique", a-t-il ajouté, tout en se prononçant "pour une réforme profonde" de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui "fera rentrer plus dans les caisses de l'Etat et empêchera que tous ces gens s'en aillent".
Côté gouvernement, on cachait mal son embarras. "Quelque part, cela me fait de la peine", a confié le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo tandis que son collègue Gérard Larcher (Travail), s'est déclaré "quelque part un peu choqué". Le porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, Jean-François Copé, a également regretté l'expatriation de Français pour raisons fiscales. Il s'est toutefois permis un avertissement en forme d'énigme : "L'herbe du voisin est toujours plus verte que la sienne, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que c'est du gazon artificiel".
De rares voix ont ouvertement pris la défense du chanteur. Le très sarkozyste ministre délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a jugé "choquant que la situation de la fiscalité en France soit telle qu'elle génère l'évasion de capitaux", en se disant "très fier" que Johnny Hallyday soutienne son champion. "On ferait mieux de s'interroger sur les raisons de ce déménagement", a approuvé le député UMP Lionnel Luca, en appelant à supprimer l'ISF.
L'UMP a renoncé dans son programme législatif à toute réforme radicale de l'ISF, mais propose d'en exonérer la résidence principale.
Johnny Hallyday, qui a tenté sans succès jusqu'à présent d'obtenir la nationalité belge, pays d'origine de son père, possède un chalet à Gstaad. Ses représentants négocient actuellement son imposition fiscale avec le canton de Berne, dont dépend le village suisse, ont indiqué les autorités locales. Répondre | Répondre avec citation |
Dieu sait si j'aime pas trop Flanby (François Hollande) mais là, il a dit exactement ce que je pense :
<< Le premier secrétaire du PS a estimé mercredi que "Nicolas Sarkozy devrait se méfier de ses propres amis". "Entre Doc Gyneco qui a les soucis que vous savez, notamment par rapport au fisc, Pascal Sevran qui tient des propos… je n'ai pas besoin de les commenter, et maintenant Johnny Hallyday qui, sans doute sûr de la victoire de Nicolas Sarkozy, est allé se réfugier en Suisse : c'est vrai que quand on a des amis comme ça, on ne part pas dans une campagne électorale avec les meilleures chances", a-t-il déclaré sur RTL.
"Je ne veux pas juger Johnny Hallyday, on peut l'apprécier comme chanteur, mais quand on a une conception de la République, de son pays, on reste payer ses impôts dans son pays". >> SOURCE
De même, notre ami David a bien résumé sur nos forums le paradoxe qui consiste à trouver normal que ce soient toujours les petits qui soient honnêtes et paient pendant que les gros ont le droit d'avoir des oursins dans les poches :
<< B'jour,
Si "Ha que coucou" part en suisse et qu'il ne paye plus d'impôt en France, sera-t-on puni si on télécharge illégalement son album ?
C'est pas moi qui risque d'écouter du "Ha que coucou", mais je pense que ce serait une façon pour l'Etat de le remercier pour son patriotisme ! >>
S'il paraît que Johnny a beaucoup d'amis parce qu'il est très gentil (et généreux : il dépense son fric pour ses potes, mais pas pour ses fans RMIstes ou mères de famille qui ont besoin de crèches, ou petits vieux qui ont besoin d'un service postal de proximité, ou chefs d'entreprises qui ont besoin d'infrastructures performantes pour faire leur business, ou enfants malades qui doivent se faire hospitaliser, etc…), je pense que Nathalie Baye, qui est une femme intelligente, ne l'a pas quitté pour rien : à mes yeux ce type a toujours été un golmon de première, et ses fans aussi (surtout quand ils osent prétendre qu'il a raison et que s'ils pouvaient, ils feraient comme lui).
Elle est belle, la fRance de Johnny… Répondre | Répondre avec citation |
Une phrase qui avait été censurée par le directeur de la rédaction de l'époque, Alain Genestar, soucieux de ne pas déplaire à l'apprenti despote au petit pied. Ce qui, entre parenthèses, n'avait pas sauvé le zélé censeur, dont Sarkozy a finalement obtenu la tête auprès de son grand ami Arnaud Lagardère, patron du groupe Hachette Filipacchi auquel appartient l'hebdomadaire (et aussi d'Europe 1). Suite à l'affaire de la couverture montrant Cécilia et son amant de l'époque : viré pour cause de lèse-cocu !
Bref, la petite phrase de Noah, bien que censurée, avait fait grand bruit et fortement déplu au candidat UMP, qui en a parlé dans son livre "Témoignage". Interrogé par Les Grandes Gueules de RMC, le chanteur a tenu à faire une mise au point : "Dans son bouquin, il a raconté que je pouvais me casser tant que je voulais parce que je n'habitais pas ici, de toutes façons, mais en Suisse. Ce sont ses potes qui habitent en Suisse, pas moi ! Moi, j'habite en France. Je me suis dit : j'espère qu'il est mieux renseigné pour les sans-papiers qu'avec moi ! Parce que, pour se planter avec moi… Je suis quand même vachement visible !" Pan sur le bec sarkozien.
Et encore Noah est-il bien naïf de parler de "plantage" : écrit-on ce genre de choses sans vérifier ? Et l'on connaît les ressources en termes de renseignement d'un ministre de l'intérieur ! Non, en réalité, Sarkozy a usé d'un procédé bien connu : discréditer un adversaire par la calomnie. Prétendre que Noah vit en Suisse, c'est le désigner à l'opprobre publique : "Voyez ce mauvais Français, qui a fui pour ne pas payer ses impôts", voilà le sens implicite de ce mensonge. Raté !
Reste que quitter la France en cas d'élection de Sarkozy, si cette posture témoigne d'une opposition que nous ne pouvons qu'approuver, n'est pas vraiment une attitude très citoyenne. L'ancien tennisman en a conscience, qui est revenu sur son propos, histoire de ne pas donner raison à l'agitateur de la place Bauveau et son slogan : "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter" : "Non, je ne me casse pas. S'il passe, je pense qu'il y aura le feu, donc il faut rester. Il y a des moments où il faut que chacun prenne ses responsabilités ." Voilà qui est dit.
(Source : Olivier Bonnet) Répondre | Répondre avec citation |