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Taxer la précarité

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Jacques Voisin, le président de la CFTC, était reçu hier par Gérard Larcher afin de préparer la Conférence sur l'emploi et les revenus du 14 décembre. Il a proposé des sur-cotisations pour les entreprises recourant au travail précaire.

"Il faut imposer des charges sociales accrues aux entreprises recourant davantage aux emplois précaires et au temps partiel subi, dont sont victimes principalement les jeunes et les femmes", a-t-il déclaré à l'issue de sa rencontre avec le ministre délégué à l'Emploi.

Aujourd'hui, le travail précaire touche trois emplois nouveaux sur quatre.

Voilà une bonne idée qui améliorerait la santé de la Sécu. De la même façon que surtaxer la précarité aurait pu renflouer une partie du déficit de l'Unedic l'année dernière... Car cela suffit : outre ses conséquences sur les individus, la flexibilité est un choix des entreprises qui pèse bien trop lourdement sur la collectivité.

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Mis à jour ( Mercredi, 11 Juillet 2012 01:52 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-12-07 08:42 RAPPEL : un article de Muriel GREMILLET pour Libération du 7 décembre 2005.

Pour financer le déficit de l'Unedic, les syndicats proposent de pénaliser les entreprises recourant aux CDD. Le Medef s'y oppose violemment.

C'était une idée des syndicats qui devait améliorer la santé financière de l'assurance chômage. Et devait permettre au passage de rappeler aux entreprises que le travail précaire n'est pas fait pour être utilisé à durée indéterminée.

L'idée de Force ouvrière (FO) avait été relayée par les négociateurs salariés : moduler les cotisations chômage des entreprises en fonction du recours au travail précaire. Au quatrième trimestre 2004, les entrées en indemnisation chômage pour fin de CDD représentent plus de 50% des entrées totales. L'intérim représente, lui, plus de 12% de ces demandes d'indemnisation. Or, pour les syndicats, le coût d'un chômeur indemnisé à la fin d'un contrat précaire est plus de deux fois plus élevé que pour un CDI. D'où l'idée de surtaxer le travail précaire. Le front syndical uni a avancé cette revendication dès le début des négociations. Un moyen, selon eux, de résorber le déficit de 14 milliards d'euros de l'Unedic.

Mais la quatrième séance de négociations qui doit s'ouvrir cet après-midi ne devrait pas aboutir à un accord. Le patronat, et notamment l'industrie, grand consommateur de contrats précaires, a rejeté d'emblée cette option. Pourtant mise en place ailleurs en Europe, comme en Espagne depuis 2004.

Bond. Entre 1995 et 2003, selon les chiffres avancés par FO, le nombre de CDD est passé de 1,039 million en 1995 à 1,765 million en 2003. Un bond de 69%.
L'emploi précaire représente, toujours selon les chiffres du syndicat, près de 39% des créations d'emplois sur la même période. En 2003, ces contrats précaires représentaient 11,4% de l'emploi salarié. A tel point que ce qui ne devait être que des moyens de remplacement de salariés absents ou pour répondre à des hausses d'activité brutales, est devenu un vrai mode de gestion de la main-d'oeuvre : «C'est la politique du zéro stock de main-d'oeuvre», explique un responsable de FO.

Un tel constat d'évolution du marché du travail avait poussé le Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CREC) et son président, Jacques Delors, dans un rapport sur le chômage en France, à préconiser en novembre la mise en place d'une vraie «sécurité sociale professionnelle ».

Jeudi dernier, le patronat avait enfin fait part de ses propositions pour l'Unedic. Reposant sur le durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs. En préconisant notamment le retour à la dégressivité des allocations, abandonnée lors de la création du Pare en 2001.

«Cuisine comptable». Des propositions rejetées en bloc par les syndicats. Pour le CERC, on ne peut pas se contenter de cette cuisine comptable. «Sinon, la renégociation de l'Unedic se terminera encore le 31 décembre par l'Etat qui allongera un chèque de plusieurs milliards pour sauver provisoirement le système», avait lâché Jacques Delors lors de la présentation du rapport. La séance de négociations d'aujourd'hui est finalement la première véritable, après trois rounds d'observation. Les partenaires sociaux ont jusqu'au 31 décembre pour négocier la nouvelle convention Unedic.


NDLR : on sait aujourd'hui que sur cette manche le patronat l'a emporté, et que cette idée a été renvoyée aux calendes grecques…
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0 # Simontrois 2006-12-13 20:13 Il faudrait déjà commencer par supprimer tous les allègements et de charges sociales dont bénéficient scandaleusement les employeurs de travailleurs précaires, sans que ces mesures n'aient eu d'autre effets que de faire baisser les salaires ! Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # superuser 2006-12-15 18:33 Dominique de Villepin a demandé jeudi à l'ANPE de donner un "accès prioritaire" à la validation des acquis de l'expérience aux salariés "qui ont peu de qualification et qui ont travaillé à temps partiel".

C'est donc tout ce que le Premier ministre a trouvé pour améliorer le sort des précaires !
Il a par ailleurs invité les partenaires sociaux à "aller plus vite dans la mise en oeuvre des mesures qu'ils ont décidées ensemble pour renforcer le dispositif de la VAE"…

"C'est une véritable deuxième chance que nous voulons offrir à tous ceux qui n'ont pas pu poursuivre leurs études ni obtenir de bons diplômes", a déclaré le Premier ministre à l'issue de sa conférence pour l'emploi et les revenus.

Ça, c'est bin vrai !!!
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0 # superuser 2006-12-15 18:38
Le gouvernement veut étendre les services à la personne aux "ménages modestes". Ainsi, à l'issue de sa conférence pour l'emploi et les revenus, Dominique de Villepin a annoncé que l'Etat remboursera la moitié des dépenses engagées par ces ménages pour des services à domicile.

Le Premier ministre a évoqué le cas des "ménages les plus modestes dont les deux conjoints travaillent", des "femmes isolées" et "tous ceux qui reprennent un emploi mais ne savent pas comment adapter leur vie familiale". Pour toutes ces personnes, a précisé Dominique de Villepin, "l'Etat remboursera la moitié des dépenses engagées en matière de services à domicile, qu'il s'agisse de garde d'enfant ou de soutien scolaire".

Le crédit d'impôt prévu par le plan Borloo pour les services à la personne, lancé en 2005, ne bénéficie qu'aux ménages imposables, soit la moitié d'entre eux. "Les services à la personne facilitent la vie quotidienne de milliers de Français. Je veux qu'ils soient demain des services pour tous", a lancé le Premier ministre.

Et vive le sous-emploi !!!
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