Selon ce sondage, 48% des personnes interrogées se sentent concernées par le fait de devenir un jour sans-abri. Cette crainte monte à 62% chez les 35-49 ans, à 74% chez les ouvriers et à 51% chez les femmes. Parmi les raisons qui font le plus craindre de devenir SDF arrivent en tête le surendettement (31%), un licenciement (21%), la maladie (20%) et une séparation (10%).Seules 17% des personnes interrogées estiment qu'être sans-abri "ne leur arrivera jamais", 35% jugeant qu'"il y a peu de chance que cela leur arrive".
A la peur du chômage s'ajoute donc cette nouvelle psychose qui, dans le rapport de force entre patronat et salariés, joue toujours plus en défaveur de ces derniers à qui l'on va demander de travailler plus pour gagner moins.
Le pessimisme des Français vis-à-vis de l'exclusion se révèle également par les 85% de personnes qui ont «l'impression» que le nombre de SDF a augmenté au cours des dernières années. Ils sont seulement 17% à penser que l'avenir des SDF va s'améliorer alors que les SDF eux-mêmes, «sondés» par BVA-Association Emmaüs il y a un an, étaient 77% à estimer que leur situation allait s'arranger.
77% des personnes interrogées pensent qu'avoir accès à un hébergement de nuit est "un droit élémentaire". Enfin, une majorité de Français ne fait pas vraiment confiance à la politique pour régler la situation : 54% affirment que la question des sans-abri est une question «dont on ne viendra jamais à bout» contre 45% qui pensent que le problème peut être résolu «s'il y a une volonté politique suffisante». Quant aux solutions à retenir pour qu'il y ait moins de SDF dans les rues, ils sont 92% à préférer l'augmentation des travailleurs sociaux à «la présence des forces de l'ordre».
Ce sondage, effectué en partenariat avec le quotidien l'Humanité et l'hebdomadaire La Vie, a été réalisé en novembre 2006 auprès d'un échantillon représentatif de 1.008 personnes de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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Commentaires
Près d'un Français sur deux - 48% des personnes interrogées - craint de devenir un jour sans-abri, selon un sondage BVA publié jeudi par "La Vie" et "L'Humanité". "C'est un chiffre que je comprends d'autant mieux que nous avons tous l'occasion d'être en contact avec cette misère", a commenté le Premier ministre sur Canal+.
"On ne peut pas ne pas se poser ces questions : Et si ça arrivait à moi ? Et si je connaissais un malheur dans ma vie personnelle ? Et si à un moment donné je décrochais ?", a égrainé Dominique de Villepin.
Il a estimé que ce sondage montrait aussi "une formidable empathie de notre société vis-à-vis de l'autre". "On se met à la place de l'autre, on se dit : effectivement, je pourrais être comme celui-ci", a-t-il estimé.
Le sondage traduit aussi "le sentiment de vulnérabilité, le sentiment qu'à un moment donné, notre vie très confortable, très installée, notre organisation de vie rassurante peut éclater parce que quelque chose surviendra qui modifiera tout", selon lui. Le chef du gouvernement n'a pas dit s'il pensait à lui-même en faisant ces remarques.
(Source : Yahoo.com)
Réactions sur notre forum :
Carl : " Que comprend-il, monsieur de Villepin, lui qui n'a connu que le luxe des hôtels particuliers, des villas, des chambres d'hôtels à 500 € la nuit ? Lui qui n'a jamais connu la précarité, le chômage, les fins de mois difficiles. A-t-on déja vu un ancien 1er ministre devenir SDF ?
Victorine : Quel cynisme, quand on pense que cette précarité et cette misère est organisée par ceux-là même qui disent nous comprendre !
St Dumortier : [Il a estimé que ce sondage montrait aussi "une formidable empathie de notre société vis-à-vis de l'autre".] Bein voyons ! En l'occurence, il s'agit de l'empathie d'une seule moitié de la société, et encore… Car s'il y avait empathie des plus riches, nul doute que plus personne ne serait pauvre !
A savoir : Dominique de Villepin gagne 240.000 € par an… Répondre | Répondre avec citation |
Piqûre de rappel : La vérité sur les retraites des hommes politiques par Gilles GAETNER pour L'Express du 22/05/03…
Ils sont les premiers (dont M. Fillon) à dresser les Smicards et autres mal lotis contre certains salariés dont ils dénoncent les "privilèges", mais ils restent discrets sur leurs propres avantages, sans jamais les remettre en question.
La précarité, l'insécurité sociale, c'est toujours pour les autres !
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J'ai résumé les non-dits de monsieur Nicolas avec cette image sur mon blog:
http://img207.imageshack.us/img207/9650/unordrejustefilies9.jpg
http://bobbo.joueb.com/ Répondre | Répondre avec citation |