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Côté politique, la question suscite un clivage sans surprise : 60% des sympathisants de gauche estiment que l'immigration est une chance contre 37% seulement des sympathisants de droite (52% des proches de l'UDF, 43% de ceux de l'UMP et 11% de ceux du FN/MNR). Pour 32% des sondés, Ségolène Royal semble être "la plus capable d'améliorer la situation en matière d'intégration des immigrés vivant en France au cours des prochaines années" devant Nicolas Sarkozy (29%), tandis que François Bayrou et Jean-Marie Le Pen récoltent respectivement 11% et 8% sur ce point.
L'immigration clandestine divise aussi les Français : 45% des personnes interrogées jugent que "les pouvoirs publics luttent efficacement contre l'immigration clandestine" tandis que 54% expriment un avis contraire. Ils "apparaissent tout aussi partagés sur l'instauration de critères de sélection relatifs au métier ou au niveau de diplôme des personnes souhaitant vivre en France" : 53% y sont favorables et 47% sont d'avis opposé. Les plus favorables sont les personnes de plus de 65 ans (67%), celles vivant dans l'une des régions de l'arc méditerranéen (63%) et les artisans-commerçants (66%).
En 2005, la France comptait 4,93 millions d'immigrés en situation légale, dont 0,55 million de personnes de nationalité étrangère nées en France et 1,97 million ayant acquis la nationalité française. Les entrées légales dans notre pays sont stables depuis 2002 et représentent moins de 140.000 individus par an. Les zones géographiques les plus touchées sont l'est de la France (de la Lorraine au Languedoc-Roussillon), avec des pics de concentration en Alsace et en région parisienne.
Le malaise réside dans la confusion entretenue selon laquelle toute personne d'origine étrangère ou de couleur de peau non blanche soit considérée comme immigrée même si elle est française. Ainsi, des Français issus de la deuxième et de la troisième génération se sentent toujours traités comme des étrangers alors qu'ils sont nés en France et ont notre nationalité.
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Commentaires
Extraits de notre interview de Patrick LOZÈS, président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) :
Rénovation-démocratique : La crainte de l'immigration clandestine est un filon électoral exploité par plusieurs candidats : de Villiers, Sarkozy, Le Pen. Quel regard portez-vous sur ce sujet, fantasmatique par excellence ?
Patrick Lozès : Il faut déconnecter la question de l'immigration de celle de l'immigration clandestine. Les vrais chiffres de l'immigration clandestine, personne ne les connaît, tout au plus sont-ce des évaluations. Quand on n'a pas de chiffres fiables on ne peut pas prendre de mesures réalistes, et c'est très facile de pérorer.
Il faut déjà s'en prendre aux causes de l'immigration. S'il y a de la misère dans les pays d'origine, leurs populations auront tendance à émigrer ; et on ne quitte pas son pays par plaisir. Mieux répartir les richesses planétaires contribue à faire en sorte que les gens restent là où ils sont nés. La France n'a pas non plus vocation à s'occuper toute seule de ces questions : c'est une affaire globale, qui fait peur, mais qu'il ne faut surtout pas instrumentaliser. Non, il n'y a pas des hordes de clandestins dans les rues et nous ne sommes pas particulièrement envahis en France.
Il faut bien distinguer le statut des citoyens de celui des résidents : si 81% des Noirs adultes sont de nationalité française, auxquels on peut rajouter leurs enfants, on ne peut pas continuer à dire qu'un Noir est un immigré et qu'un immigré est un étranger. Cette notion d'immigré qu'on véhicule n'a pas d'autre rôle que de cacher les vraies questions : ces gens ne sont pas discriminés parce qu'il sont immigrés, ils sont discriminés à cause de la couleur de leur peau.
La République ne prend en compte que la nationalité, nous dit-on. Mais dans ce cas pourquoi avoir créé cette catégorie intermédiaire de "l'immigré" entre les Français et les étrangers ? C'est une catégorie honteuse qui n'est utilisée dans le vocabulaire politique que pour justifier des différences de traitement entre citoyens français. Et cela, nous n'en voulons plus. C'est pour cette raison que nous préférons parler de "Noirs", parce que nous n'appartenons pas à une catégorie intermédiaire entre les "Français" et les "étrangers". Tant que les politiques utiliseront - plus ou moins ouvertement - cet amalgame trompeur, le CRAN le dénoncera.
(…) Rénovation-démocratique : Revenons sur ce principe républicain qui considère que, les Français étant égaux entre eux, on ne leur demande jamais quelle est leur origine dans les enquêtes de population ou d'opinion. Le républicain que vous êtes pourrait-il nous préciser son sentiment ?
Patrick Lozès : L'article 1 de la Constitution, sur lequel tout le monde brode, dit deux choses : "La France est une République laïque, indivisible, démocratique et sociale" et ensuite "Elle [la République] assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances". Si l'on s'arrête à "sans distinction", on comprend ce que l'on a envie de comprendre. Mais il est écrit avant que "la République assure l'égalité de tous les citoyens". Prise dans son entièreté, c'est une phrase qui enjoint à l'action et qui dit : "Faites tout pour qu'il y ait de l'égalité ! Ne tolérez pas l'inégalité en fonction de la race, de la religion ou des origines." C'est donc le contraire de ce qu'il se passe aujourd'hui.
Jusqu'à présent, on nous a trompés sur l'interprétation de cette phrase. D'ailleurs, distinguer les individus se fait tous les jours : quand une victime va au commissariat pour porter plainte, on lui demande si son agresseur portait une veste bleue ou une chemise blanche, de quelle taille il était, et aussi «comment» il était. Pour constituer un portrait robot, on va demander la couleur de la peau. Ce n'est donc ni anti-républicain, ni anticonstitutionnel !
La cécité ne permet pas d'avancer. Pour rétablir le principe républicain d'égalité, il faut donc nous fournir régulièrement des données quantitatives et qualitatives. Ce ne sont pas les chiffres qui posent problème mais l'absence de chiffres, et c'est le rôle des pouvoirs publics de nous donner ces informations, non celui d'une association comme la nôtre. En parlant d'égalité - ou plutôt d'inégalité -, notre étude a montré qu'il y a une sous représentation des Noirs parmi les cadres et une surreprésentati on dans les métiers les plus humbles. Allez dans les supermarchés et vous ne verrez que des vigiles noirs alors qu'ils n'ont pas un goût prononcé pour la sécurité : la plupart sont des Bac+2 ou +3 qui n'ont pas trouvé à faire autre chose. Cette hypocrisie-là me gène. Tous ces décrochages doivent être observés dans le temps, année après année, ce qui permettra d'influer sur les politiques publiques afin de réduire ces inégalités, dans le sens de ce que nous commande l'idéal républicain. Être noir est un handicap social qui doit être corrigé.
Rénovation-démocratique : Aujourd'hui, à part quelques députés des DOM-TOM qui siègent à l'Assemblée nationale, les Noirs de métropole, tout comme les Français d'origine maghrébine ou asiatique, font cruellement défaut dans nos instances représentatives …
Patrick Lozès : La question de la représentativit é touche les fondements même de notre République. "Liberté, égalité, fraternité" sont des mots extraordinaires , très riches et très forts. Mais il semblerait que l'on ait confié la porte de ce bel édifice républicain, que nous avons tous contribué à construire, à un seul groupe d’individus : des hommes blancs, de plus de 50 ans, catholiques, bourgeois et hétérosexuels. Ils ont construit la porte à leur image et depuis 1789, il n'y a qu'eux qui occupent la maison commune. Les provinciaux, puis les ouvriers, puis les femmes ont demandé justice et égalité, mais à chaque fois on leur a sorti des prétextes pour les laisser dehors. Ensuite, il y a eu les Juifs, les homos, les Beurs, et enfin les Noirs qui arrivent en dernier.
À l'Assemblée nationale, ces hommes blancs de plus de 50 ans, catholiques, bourgeois et hétéros nous disent que s'ils sont là, c'est qu'ils le doivent à leur mérite, comme si les autres n'en avaient aucun ! C'est le groupe le plus communautariste qui existe aujourd'hui dans notre pays : il se distribue les postes, les fonctions et les honneurs. Comment se fait-il que ces gens-là, qui représentent à peine 10% de la population, occupent 90% des instances dirigeantes de France ? Et après, ils vont dire que les groupes qui demandent un peu d'égalité sont communautariste s !
Pour que les choses changent, il faut sans attendre des mesures de correction consistant à fixer des objectifs. Fixer des objectifs, ce n'est pas fixer des quotas : si on devait fixer des quotas pour l'Assemblée nationale, vu le retard accumulé, plus aucun homme blanc de plus de 50 ans, catholique, hétéro et bourgeois ne devrait se présenter aux élections législatives. Donc, moi je dis qu'il faut fixer des objectifs comme, par exemple, avec la parité femmes/hommes : même si elle n'est pas encore atteinte, c'est un objectif. Et concernant la représentation des populations noires, j'estime qu'il faut fixer cet objectif à 8% de députés. Bref, pour être représentatif, il faut être exemplaire en la matière, et ceux qui nous représentent aujourd'hui ne sont pas exemplaires. Il faut changer cela. (…) Répondre | Répondre avec citation |
Voilà déjà des décennies que l'immigration pose d'énormes problèmes d'intégration notamment avec ceux qui sont issus de la culture mulsulmane. Il est clair que notre façon de vivre est radicalement différente de la leur. Il est clair également que ceux-ci viennent dans les pays riches plutôt que de crever de faim dans leur propre pays. Nous ferions, sur ce plan là, la même chose.
Et pourtant, l'Afrique regorge de richesses. Elle est, peut-être, même plus riche que notre Europe.
Mais alors pourquoi, les africains n'exploitent-ils pas ces richesses ?
Tout simplement parce que les puissances étrangères ( genre multinationales ) les exploitent à leur place. Les citoyens de ces pays ne servent qu'en tant que main d'oeuvre et mal payée.
Quelles sont ces puissances ?
Les Etats-Unis, la Chine et ( oui … ) la France entre autres.
Ainsi le colonialisme a pris une autre forme : ce n'est plus la vente d'esclaves noirs ou la mise sous tutelle d'un pays par des étrangers, c'est mettre au pouvoir un gouvernement soi-disant démocratique avec un président véreux qui accepte les pots de vin !
La forme a changé mais pas le fond.
Revenons aux politiques. Voilà des décennies que les efforts menés pour intégrer ces populations ne donnent aucun résultat. Et pourtant, au lieu de tirer un bilan, ceux-ci ( les politiques ) persistent et signent.
Vous ne voulez pas d'étrangers de culture musulmane : eh bien, on va vous les imposer de gré ou de force. On va vous en faire bouffer. Pendant ce temps là, qui paie cette politique coûteuse et inefficace ? : les impôts, nos impôts.
On peut dire que plus con, tu meurs. L'Etat impose sa loi envers et contre tous.
Et pourtant, ce sont les mêmes qui se disent démocratiques !
Et pourquoi les immigrés en France ? ( de culture musulmane )
Pas pour les enrichir mais également pour les exploiter.
L'on nous dit que les étrangers sont utiles parce que les français ne voudraient pas exercer ces métiers pénibles.
Oui, c'est vrai mais, en fait, c'est totalement faux.
Pourquoi ?
Les français accepteraient ces métiers, s'ils étaient correctement payés.
Au final, je me suis déjà rendu compte depuis longtemps que les têtes au gouvernement sont principalement gouvernés par l'économie et que les donneurs d'ordre se trouvent au MEDEF.
Au final, la politique du MEDEF, via les gouvernements ( de droite comme de gauche ) c'est exploiter partout là où c'est possible sous des pseudo airs de démocratie.
Et vive le libéralisme, la loi de l'offre et de la demande carrément bidonnée.
Après la chute de la royauté, il fallait bien re-créer une autre forme de royauté sous des allures pseudo-démocratiques !
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De la même façon que le chômage est un outil économique puissant qui sert à faire pression sur le salariat, l'immigration est un outil économique ayant la même vocation. Salariés, chômeurs, Français de souche ou d'importation, nous sommes tous dans le même bain, mais l'exploitation des uns pour mieux laisser les autres sur le carreau bat son plein, ici ou ailleurs : et les victimes, au lieu de s'unir pour se défendre, se liguent les unes contre les autres… et le tour est joué : pendant ce temps, l'exploitation peut continuer ! Répondre | Répondre avec citation |
Et maintenant, supposons que chômeurs, immigrés et salariés s'unissent tous dans un même combat ?
Qui récolterait les fruits de cette mobilisation justifiée ?
Nous savons tous que la révolution française n'a pas été ce que l'on est sensé en dire. Nous voyons tous, aujourd'hui, avec la campagne présidentielle, qu'il y a une course effrontée aux promesses qui ne seront pas tenues et ce, en fonction du résultat des sondages.
ActuChômage est déjà un premier moyen pour sensibilser la population et nos gouvernants.
Pour le moment ( ne voyant pas d'autre alternative : peut-être en existe t'il une ? ), je pense qu'il serait bon d'avoir une réelle présence au sein de l'assemblée nationale en ayant des élus salariés.
Il y a bien les syndicats mais je pense que ceux-ci sont carrément muselés :
- par le gouvernement ( un exemple parmi d'autres : la télé ne fait passer que des gens qui se plaignent de la grève, des gens qui ne pensent qu'à leurs caprices personnels… )
- par l'individualisme ambiant de ceux qui ont un bon salaire ou qui s'en sortent
- par l'impossibilité d'un salarié travaillant dans une entreprise privée de manifester son mécontentement. ( sinon, le licenciement ou autres voies d'intimidation sont à portée de main pour que l'employeur agisse )
- par un air de gauche ( que certains n'aiment pas ) : parce qu'il ne faut pas non plus, en défendant une noble cause, que cette cause aboutisse à l'inverse du but recherché; je veux dire que ce qui devrait gagné pour chacun est distribué à tous ( air de gauche : communisme )
Si les médecins arrivent à obtenir ce qu'il demandent, c'est bien parce qu'il y a un lobby médecin. Et de ces lobbies qui existent, la société se constitue autour d'eux.
Le lobby juif ( le sort des juifs à la seconde guerre mondiale est tout à fait inhumain et ils ont raison de ne pas faire oublier cela ) impose sa loi, ses lois. La liberté d'expression va même finir par être muselée ? Dès que l'on parle sur un juif, ce ne peut être qu'en bien. C'est incroyable ! Aujourd'hui, c'est Raymond Barre qui est réprimandé ! Il faut donc dire que ce qui est dicté de dire.
et bien d'autres lobbies…
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