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Accueil Social, économie et politique RMIstes, handicapés… Tous ces fainéants au boulot !

RMIstes, handicapés… Tous ces fainéants au boulot !

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Vu sur France 2 hier soir dans «À vous de juger» :

Extraits : [...] Puis, en fin d’émission, voilà SuperDémago qui signe 6 propositions qu’il s’engage solennellement à tenir (ben voyons !), et parmi celles-ci : «Pas de minima sociaux sans contrepartie pour la collectivité» (formulation approchante). En d’autres termes, les RMIstes, les allocataires de l’ASS (allocation spécifique de solidarité) et autres handicapés… devront «mériter» leur maigre pitance, en se mettant au service de la collectivité - qui, dans la tête de Sarkozy, les paie à ne rien faire, évidemment !
Notre ministre de l’Intérieur candidat estime sans doute que le sous-sol de la France regorge de mines d’emplois et d’activités diverses, aujourd’hui inexploitées, susceptibles de remettre tous les «exclus» et autres fainéants au boulot… à moindre coût, évidemment (430 € par mois, soit 2.700 francs, pour un RMIste ou un allocataire de l’ASS). [...]

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Mis à jour ( Vendredi, 09 Mars 2007 17:03 )  

Commentaires 

 
0 # carl 2007-03-09 16:44 Sarkozy est un magicien. Lors de son tour de magie, le magicien, fait tout pour détourner l'attention du public, afin, qu'il ne se rende pas compte du trucage.

Sarko, fait de même, il fait croire à l'opinion publique, que si l'économie Français va mal , c'est la faute aux chomeurs, qui profitent du systéme. Alors, que tout personne censé, sais bien, que c'est un mensonge. Les principales causes sont ailleurs : libéralisme débridé et son corollaire la mondialisation.
Mais de ça, pas un mot ! Chut ! Les sans emplois, sont la proie idéal pour les tyrans comme Sarko. Ils sont faibles et désunies!
Vous le voyez taper sur les entreprises du cac 40 ? Bien sur que non !

A la différence d'un tour de magie classique, le tour de passe passe de Sarkozy peut avoir des conséquences très graves.
En effet, ce tyran, divise la France au lieu de la rassembler. Au contraire, cette division, ne peut qu"amener à attiser les haines, les rancoeurs et la peur de l'autre.
Est ce de cette façon que l'on gouverne un pays ?

Une nation divisé ,ne peut s'affranchir de ses peurs et progressé

Mais bon, Sarkozy, ne fait qu'appliquer ce bon vieux adage :"diviser pour régner"
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0 # diety 2007-03-09 18:48 Ce qui m'exaspère dans ce genre de propos: ce serait le demandeur d'emploi qui aurait une dette envers la société, il devrait faire profil bas et être à la disposition de la collectivité. (Je rappelle qu'un allocataire d'Assédic a d'abord travaillé et cotisé pour s'assurer lui-même et d'autres qui un jour peuvent perdre leur travail.) Quelqu'un qui perd son travail est d'abord une victime et pas un fraudeur ou profiteur. Il n'a pas demandé à être licencié.

Question: Ce travail que l'on devra faire sera un travail dont la collectivité a besoin, j'imagine? Ce ne sera pas un truc occupationnel punitif comme on a déjà pu le voir en Allemagne (des gens qui peignent un mur en bleu, pour ensuite enlever la peinture et peindre le même mur en blanc, pour 1 euro de l'heure).

Mais si on fait un travail qui apporte une valeur ajoutée, alors pourquoi on aura pas un contrat de travail dans le cadre du code de travail, comme des gens qui travaillent? Pourquoi ce travail n'est-il pas proposé à l'ANPE et ne figure dans aucune annonce d'emploi?

C'est cette schizophrénie de deux mesures qui m'exaspère: Il y aura des gens qui travaillent, avec un contrat de travail et un salaire qui ne peut être en dessous du SMIC, et il y aura d'autres gens qui travaillent et qui simultanément seront aux chômage, sans contrat de travail, payé en dessous du SMIC, hors du cadre du code de travail, avec moins de droits (y aura-t-il un syndicat pour les travailleur de travail obligatoire ? Un droit de grêve ?)

Que quelqu'un m'explique pourquoi on devrait avoir dans la république française une sous-catégorie sociale, sous-payée, avec des sous-droits ou non-droits? Jeregrette que personne n'ait posé cette question à Monsieur Sarkozy.

Secundo: Il y aura un deuxième effet pervers avec ces travaux obligatoires et sous-payés: cela va renforcer le chômage. Si une municipalité peut avoir des gens qui font un travail dont la ville a besoin, et qui ne coutent pas grand chose, pourquoi alors embaucher des gens? Le jardinier municipal qui s'occupait des espaces verts et qui est parti en retraite, il sera remplacé par un ou deux nouveaux sous-travailleurs corvéables à merci. Pourquoi la ville embaucherait-elle alors quelqu'un avec un vrai contrat de travail? Ce n'est pas la peine.

Pareil pour les heures supplémentaires exonérées de charges sociales. Pourquoi une société embaucherait-elle une personne de plus, si elle peut fonctionner avec un personnel qui fait des heures sup' qui sont exonérées de charges?

Désolant et pitoyable. Ce "pas de minima sociaux sans contrepartie" est un attrape-voix d'électeurs de comptoir. Que la mesure n'a pas de sens, est anti-sociale et contreproductiv e passe au second plan.
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0 # tristesir 2007-03-09 19:34 Pour continuer sur les propos de Diety, si on commence à faire executer des taches qui peuvent produire de la valeur ajoutée à des personnes au minima sociaux, sous pretexte de mériter sa pitance, alors on va commencer à licencier des personnes au SMIC dans un premier temps pour les remplacer par des gens payés autour de 400 euros puis, comme dans le groupe des exclus il y'a des gens diplomés avec une bonne experience professionnelle dans l'encadrement, on peut aussi penser à remplacer des salariés qui ne sont pas payés au SMIC par des personnes à l'ASS ou au RMI.

Ce que propose Sarkozy c'est d'experimenter les effets nefastes de la mondialisation dans un seul et même pays.

Les personnes qui percoivent des alloc' et autres aides autour de 400 euros seraient mises en concurrence avec les salariés qui sont au moins payés le SMIC, ou plus car il ne faut pas croire que toutes les personnes au RMI et à l'ASS sont des personnes sans instruction, le chomage et l exclusion frappent tout le monde comme la peste noire.
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0 # superuser 2007-03-10 05:50
Quand il ose dire ça pour paraître moins libéral, pour avoir l'air humain et gentil (puisque tout le monde prétend qu'il est super-sympa, super-drôle, que c'est un type bien : ils sont tous fascinés, la langue pendante), je n'oublie pas que son carnet d'adresse est digne de la jet set et que ses meilleurs amis sont les plus riches du monde.

Il a un coeur qui bat à gauche, mais bien le portefeuille à droite.
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0 # superuser 2007-03-10 06:33 Selon une source interne à la rédaction en chef de Libération confirmant une information du site internet de L'Express, Nicolas Sarkozy aurait téléphoné à Edouard de Rothschild pour lui faire part de son mécontentement après la Une de Libération du 1er mars.

Le quotidien titrait ainsi : "Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon". Le candidat UMP à la présidentielle aurait pris son téléphone pour dire directement à Edouard de Rothschild, actionnaire de référence du journal ce qu'il pensait du journal, le qualifiant notamment de "sectaire de gauche".

"Journal de merde". Nicolas Sarkozy aurait ajouté que "cela empêcherait sans doute le quotidien de trouver des gens pour le financer". Contactée par nouvelobs.com, une source interne à la rédaction en chef qui souhaite garder l'anonymat indique que le PDG de Libération Laurent Joffrin a confirmé l'information en conférence de rédaction mercredi 7 mars.
L'échange entre Edouard de Rotschild et Nicolas Sarkozy aurait été "musclé", le candidat de l'UMP se laissant même aller à employer des termes "grossiers", qualifiant, entre autre, Libération de "journal de merde". D'après une autre source interne à Libération, le coup de téléphone aurait "beaucoup fait rire Edouard de Rothschild".

(Source : Le Nouvel Obs)

Lire également Nicolas Sarkozy ou la collusion avec les grands patrons (de presse) : Il est intéressant de regarder de près les liens qu’entretient Nicolas Sarkozy avec les grands patrons français. Ces patrons qui possèdent les principaux media, et qui ne devraient pas remettre en cause l’indépendance des journalistes…

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0 # diety 2007-03-10 19:48
tristesir a écrit:
Les personnes qui percoivent des alloc' et autres aides autour de 400 euros seraient mises en concurrence avec les salariés qui sont au moins payés le SMIC, ou plus car il ne faut pas croire que toutes les personnes au RMI et à l'ASS sont des personnes sans instruction…


Tristesir, c'est exactement ce qui se passe en Allemagne actuellement. Depuis un certain temps il y a le travail obligatoire à 1 euro de l'heure pour les personnes qui recoivent une allocation équivalente à l'ASS ou RMI. La situation est donc comparable avec le projet de Nicolas Sarkozy. Si notre ministre le l'intérieur aime voir "ce que font les voisins", alors allons voir:

En juillet 2006, une annonce d'emploi publié par l'ANPE allemande proposait un 1euro-job à des informaticiens et mathématiciens bac+6!!, pour 1 à 2 euro par heure + la carte orange pour se rendre au "travail", 30 heures par semaines, mission de 6 mois. L'annonce embarrassante est préservée sur le net, "pour la postérité". Ces annonces ont fait le tour des forums et sites militants allemand sur internet, et ont été rapidement retiré par l'ANPE. Donc "personnes sans instruction" - tu parles. Tout le monde est concerné. Si les jeunes diplomés ont des difficultés de trouver du travail, pourquoi il en serait autrement pour les quinquagénaires ?

Théoriquement ces jobs n'ont pas le droit d'être en concurrence avec un vrai travail. Le travail d'un 1-E-job obligatoire doit présenter un certain intérêt général mais pas d'urgence ou une grande importance car sinon il pourrait faire objet à une vrai embauche. (On peut en conclure que c'est une mesure en grande partie occupationnelle , car soit le travail est important donc on embauche, soit il ne l'est pas et on n'embauche pas). Un demandeur d'emploi qui (sur-)vit sans travail est mal vu et par un certain éléctorat et par des gens qui souffrent eux-même de leurs conditions de travail, tout le monde étant mis en concurrence et angoisse d'être licencié.

Dans la pratique c'est toute autre chose. Pour exemple, certaines maisons de retraite font appel aux 1-E-jobbers (1EJ) par manque de personnel. Se trouvent donc un camionneur ou n'importe quel autre demandeur d'emploi en train de laver des personnes agées sans avoir la moindre qualification pour faire ce travail. Il est mal dans sa peau car ce type de travail n'a jamais fait partie de ses ambitions, la personne agée est aussi mal à l'aise, et certaines maisons de retraites se laissent même payer ces "services" par la caisse de maladie comme des services de personnes qualifiées, elles se refont une petite santé budgétaire sur le dos du 1EJ tout en n'embauchant pas du personnel qualifié. Cela détruit donc du travail.

Si jamais un 1EJ a un accident de "travail" il peut toujours courir: il n'y a pas d'employeur, pas de contrat de travail, les différents services se refile "le problème" car personne veut assumer les coûts médicaux. Le 1EJ dans l'urgence doit les avancer, mais comment quand on vie de 720 euros par mois ou moins? C'est un travailleur pauvre.

Des villes qui entretenaient leurs espaces verts par des entreprises paysagistes font faire l'entretien maintenant par les demandeurs d'emploi qui ne coutent quasiment rien. L'entreprise paysagiste perd son contrat avec la ville et licencie. La ville a moins de dépenses, le 1EJ ne compte plus dans les statistiques des demandeurs d'emploi, mais les personnes licenciées par l'entreprise paysagiste vont s'y inscrire. La spirale vers l'emploi à moindre coût et vers le chômage est engagée. La "Bundesagentur für Arbeit" (ANPE allemande) a constaté une baisse significative d'offres d'emploi dans le secteur des soins à la personne, baisse confirmée par l'institut de recherche du marché du travail et de la profession.

Que Monsieur Sarkozy m'explique cette schizophrénie:

Il y a des gens qui travaillent avec un contrat de travail, un salaire, des vacances, des cotisations, dans le cadre du code du travail, puis il y a des gens qui travaillent tout en étant au chômage sans contrat de travail, sans droit de grêve, sans pouvoir se syndiquer., sans avoir pu choisir le travail. Bref: une nouvelle sous-catégorie sociale est créée.

La France a suspendu la conscription (le service militaire obligatoire) en 2001, et introduit le travail obligatoire en 2007? Qu'en est il de la parole du ministre de l'intérieur: "Tout travail mérite son salaire." Le RMI, l'ASS ou l'AAH est-elle (il) un salaire? Cela se saurait.

Ces travaux obligatoires sont problématiques quant à la cohérence de valeur du droit constitutionnel avec le droit pénal: Le droit constitutionnel allemand prévoit qu'un travail à intérêt général est prévu comme une peine à préférer à l'incarcération. Dans le régime pénitentiaire allemand ce travail à intérêt général n'est conforme au droit constitutionnel que "si le travail effectué trouve une reconnaissance juste. Cette reconnaissance n'est pas nécessairement pécuniaire, mais elle doit avoir un caractère qu'elle permette au condamné de mener dans l'avenir une vie sans récidive".

On est en droit de se poser des questions quant au rapprochement implicite entre un chômeur de longue durée et un condamné par un tribunal pénal.

Alors que Nicolas Sarkozy s'inspire chez ses amis Outre-Rhin, soit. Mais qu'il assume aussi les conséquences anti-sociales et néfastes, ou les voir serait-ce "trop compliqué"?




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0 # superuser 2007-03-25 06:49 C’est une petite phrase qui revient, lancinante, dans son discours : il veut qu’un chômeur «ne puisse pas refuser plus de deux offres d’emploi successives qui correspondent à sa formation». Epatante, cette petite phrase.

D’abord elle laisse entendre qu’il y en a des tas, de chômeurs qui refusent de bosser. Et ça, le coup des feignants qui s’engraissent sur le dos des autres, ça marche toujours… Cette phrase suppose aussi que personne, jusqu’à présent, n’a songé à s’attaquer à ces affreux parasites. Personne sauf Sarkozy : avec lui, fini le laxisme ! Admirons son courage : il ose affronter les vrais problèmes, non ?

Non, c’est du pur bourrage de crâne électoral. Tout simplement parce que ça existe déjà, le contrôle des chômeurs, et pas qu’un peu. Aujourd’hui, il suffit qu’un chômeur refuse un emploi correspondant à sa formation pour qu’il soit radié quinze jours. S’il recommence, il sera radié de un à six mois : c’est ce que prévoient les textes, notamment la circulaire du 5 septembre 2005. Laquelle va plus loin, d’ailleurs : un chômeur qui ne fait pas assez d’efforts dans sa recherche d’emploi, qui refuse un contrat d’apprentissage ou de professionnalis ation, ou une formation, ou une action d’insertion, ou un contrat aidé, ou simplement une visite médicale, ou même qui ne se rend pas à une convocation de la Direction du travail, de l’ANPE ou des Assedic, encourt la même sanction, laquelle s’assortit d’une réduction graduée (20%, 50% ou suppression définitive) de l’allocation chômage.

On sait bien que Sarkozy n’a pas le temps de lire toutes les circulaires de son collègue de bureau Borloo, mais il pourrait s’informer… Il apprendrait ainsi que jamais un gouvernement n’a fait radier autant de chômeurs (+ 40% depuis 2002) que celui auquel il appartient.

«En fait, note un bon connaisseur attaché au ministère de l’Emploi, il est très rare qu’un chômeur refuse un emploi compatible avec sa formation et sa mobilité géographique, et rétribué à un taux de salaire normalement pratiqué dans la profession et la région». Sarkozy agite donc des menaces dans le vide. A moins que…

A moins qu’il ne prépare ainsi les esprits à un sérieux tour de vis. Qu’il envisage d’obliger un chômeur d’accepter un boulot à trois heures de chez lui. Ou un boulot payé au-dessous du tarif normal. Ou ne correspondant pas à sa qualification… Un informaticien serait alors obligé de se faire balayeur. Un archéologue devrait aller faire les vendanges. Une famille devrait traverser la France pour un boulot de chien à la durée même pas garantie. Dans la France sarkozyée, les entreprises de déménagement feraient fortune… Mais les employeurs ne seraient pas forcément gagnants : quand on embauche des malgré-nous, l’absentéisme et les arrêts-maladie explosent. Et vive la «valeur travail» !

Jean-Luc Porquet pour Le Canard Enchaîné du 21 février 2007.
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