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France Télécom en grève contre les départs forcés

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Les 108.000 salariés français du groupe France Télécom sont appelés ce jeudi à se mettre en grève pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées et les "pressions" exercées, selon eux, pour inciter le personnel au départ. A la mi-journée, 25% d'entre eux suivaient l'appel, selon la direction et les syndicats.

Cette journée, lancée par six organisations (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD) avec des rassemblements prévus dans toute la France, a également reçu le soutien des syndicats du groupe présents dans d'autres pays (Pologne, Belgique, Suisse, Australie) et réunis au sein de l'UNI (Union network international).

France Télécom a annoncé en février 2006 une réduction d'effectifs de 22.000 personnes entre 2006 et 2009, accompagnée de 6.000 embauches d'ici 2008. En 2006, la direction a déjà comptabilisé 10.300 départs, dont 5.400 en préretraites et 2.200 retraites. Pour la direction, les départs se font "sans pression", avec "les retraites, les retours vers la Fonction publique, l'essaimage (création d'entreprises), ou le Plan personnel accompagné (aide au développement de projets professionnels en dehors du groupe)", explique un porte-parole.

Des pressions énormes sur les personnels. Mais selon Jacques Lemercier (FO), "le congé de fin de carrière, qui permettait un départ en préretraite à 55 ans, s'est arrêté fin 2006. La direction a complètement asséché les possibilités statutaires de départ et on se retrouve avec des pressions énormes sur les personnels. Ce ne sont plus des départs naturels, ce sont des départs forcés". De plus, "il y a une concentration des activités et des unités opérationnelles. France Télécom se retire de beaucoup de départements, ce qui pose des problèmes d'emplois et de mobilité géographique pour nos collègues".

Sud-PTT et la CFE-CGC préparent de leur côté un "observatoire du stress et de la mobilité forcée" qui devrait voir le jour en juin, pour "recenser les restructurations en cours, les cas de harcèlements individuels et les mobilités obligatoires", et apporter une assistance syndicale, juridique, voire médicale aux salariés. Selon Pierre Morville (CFE-CGC) les pressions se traduisent par "des mobilités forcées à des centaines de kilomètres du lieu de travail initial, des fermetures de services, des déqualifications de personnel, des pressions sur l'encadrement qui doit remplir ses objectifs en matière de suppression de postes".

Patrick Ackermann (Sud-PTT) évoque "un grand abattement chez les salariés", "un taux important de démissions" et des "conséquences" sur la santé, notamment le "développement du stress". Des rapports de médecins du travail font état de "la démotivation du personnel et de son mal-vivre de plus en plus grand", ajoute Christian Matorelle (CGT) qui assène : "Nous refusons ces 22.000 départs et le choix qui est fait de reverser les dividendes aux actionnaires, au détriment de l'investissement dans l'avenir". De même, la CFDT critique le "montant record des dividendes versés aux actionnaires" qui mettent "en péril la valeur de l'entreprise et ses emplois actuels et futurs". Les syndicats demandent notamment l'ouverture d'une véritable négociation sur la gestion prévisionnelle de l'emploi, et un plan de départ anticipé à la retraite.

(Source : TF1/LCI)

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Mis à jour ( Jeudi, 31 Mai 2007 15:51 )  

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