Le principe de la journée de la solidarité est bon et "ne sera pas remis en cause", affirme Xavier Bertrand dans Le Parisien ce mardi. "Le jour chômé travaillé est une recette qui marche. La Cour des comptes a constaté dans un rapport que chaque euro rapporté par cette mesure a été versé pour la dépendance, soit pour les personnes handicapées, soit pour les personnes âgées", déclare le ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité. Pour autant, il convient que les modalités de mise en oeuvre peuvent être "améliorées".
Contrairement à ce qui avait été décidé lors de la création de la journée de la solidarité en 2005, ce jour travaillé mais non payé n'est pas nécessairement le lundi de Pentecôte, l'employeur et les syndicats ayant la possibilité de l'instaurer un autre jour de l'année, sauf le 1er mai. C'est en cas d'absence d'accord collectif que la journée de la solidarité est fixé au lundi de Pentecôte (le 28 mai cette année). Sauf que cette souplesse a ajouté à la pagaille, puisque tous les salariés - les seuls contraints à être solidaires en faveur de la dépendance - ne sont pas logés à la même enseigne. Certaines entreprises ont même choisi de leur faire cadeau d'un jour de congé supplémentaire. Pour ajouter à la confusion, toutes les écoles publiques seront fermées lundi, pour cause de jour... férié.
"Il y aura cette année au lendemain du lundi de Pentecôte une évaluation pour faire le point sur les modalités d'application et voir ce qui peut être amélioré", promet Xavier Bertrand. Les syndicats restent hostiles à cette journée. La CFTC a déposé un préavis de grève pour le 28 mai, estimant qu'un jour travaillé mais non payé s'apparente à une "journée de corvée". FO demande pour sa part "le retrait de ce dispositif", l'estimant "très injuste", d'autant qu'il "ne repose que sur les salariés".
La journée de la solidarité devrait rapporter cette année près de 2,2 milliards d'euros à l'Etat, bien loin des 15 milliards d'euros de budget annuel global de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Sans compter que le nombre de personnes âgées dépendantes va fortement augmenter dans les prochaines années du fait du vieillissement de la population. Aujourd'hui, 1,2 million de personnes en France ont 85 ans ou plus. 850.000 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer et 225.000 nouveaux cas se déclarent chaque année, selon la CNSA.
(Source : La Tribune)
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