Le nombre de chômeurs entrés en formation en 2005 a reculé de 10% comparé à 2003 et à 2004, selon une étude du ministère de l'Emploi (DARES). Sur l'ensemble de 2005, plus de 637.000 chômeurs ont suivi une formation. Un nombre en recul en raison, notamment, de la suppression de deux types de stages financés par l'Etat, à savoir les stages d'accès à l'entreprise et les stages d'insertion et de formation à l'emploi. "Dans le cadre du plan de Cohésion sociale, les crédits ont en effet été redéployés pour contribuer à financer les nouveaux emplois aidés ou les éventuelles formations de leurs bénéficiaires", note la DARES.
La baisse du nombre de chômeurs en formation s'explique plus largement par une diminution des dispositifs financés par l'Etat pour cause de décentralisation, les compétences en matière de formation étant progressivement transférées aux régions. Les régions ont financé plus de la moitié des formations débutées en 2005, l'Etat prenant en charge 29% des formations - dont 13% au titre du programme d'activité subventionné de l'AFPA -, les Assedic 9%, le reste relevant d'autres financeurs ou de subventions de fonctionnement des organismes de formation.
Les jeunes sont la cible privilégiée des stages financés par les régions, puisque 56% des formations étaient destinées à des moins de 26 ans. A l'inverse, l'Etat et les Assedic financent plutôt des stages pour adultes, seules 29% des formations visant les jeunes.
Globalement, les stages de formation ont duré 4,3 mois en moyenne, mais les stages financés par les Assedic ont été "beaucoup plus courts (3 mois) car ils répondent aux besoins de main d'œuvre immédiats et visent à favoriser un accès plus rapide à l'emploi", selon l'étude. Les stages financés par l'Etat via l'AFPA ont été légèrement plus longs (4,5 mois) "car ils visent très souvent l'obtention d'une certification", note la DARES.
Fin décembre 2005, en France métropolitaine, 250.000 demandeurs d'emploi, soit 8,1% au sens du Bureau international du travail (BIT) suivaient une formation, moins qu'en 2003 et 2004 (8,7%). Les jeunes chômeurs accèdent plus fréquemment aux formations que leurs aînés : les moins de 26 ans étaient 13% à en bénéficier contre 7,6% des 26-44 ans et 3,1% des plus de 45 ans. Les chômeurs de 26-44 ans ont subi le plus fort recul dans l'accès à la formation entre 2003 et 2005 (- 1,3 point) devant les plus de 45 ans (- 0,5 point). Par région, c'est en Ile-de-France que les chômeurs ont eu le moins accès à une formation en 2005 (6%) et dans le Limousin qu'ils y ont le plus accès (21%).
(Source : Les Echos)
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