Mis en «congés à durée indéterminée avec garantie de salaire» depuis le 22 septembre, les dix employés de Verelst France, une société spécialisée dans les charpentes métalliques dont le siège social est installé à Putt (Belgique) ont eu la désagréable surprise, samedi, de constater que les locaux étaient vidés des machines.
C'est un peu le fruit du hasard si les employés de Verelst France ont été avertis de ce qui se tramait sur le site grenésien. Toujours est-il qu'hier ils étaient réunis pour assister, impuissants, au démontage des machines. «On a reçu un courrier en recommandé le 22 septembre qui nous indiquait qu'on était en congés pour une durée indéterminée avec garantie de salaire, explique Patrick Vansteenkiste, délégué du personnel. Et, aujourd'hui, ils démontent les machines.» D'où l'interrogation des salariés quant à leur avenir. «On a bien essayé de contacter le patron mais il ne répond pas. Et quand on se renseigne au tribunal de commerce, on nous répond qu'aucune demande de cessation d'activité n'a été faite», continue le délégué du personnel.
Fin de bail
Sur place hier, le propriétaire des murs qui loue le bâtiment grenésien à Verelst. S'il n'a su répondre aux inquiétudes des salariés, il a néanmoins pu dire que le bail de l'entreprise belge était arrivé à expiration le 1er octobre. « Ils doivent libérer les locaux», a-t-il indiqué en précisant que l'outil de travail appartenait à la société. «Tout est en règle et vous ne pouvez pas vous opposer au démontage des machines.»
Alerté, le maire de Bois-Grenier, Michel Delepaul, est venu apporter son soutien aux salariés. «C'est un peu cavalier de voir des employés démonter l'outil de travail sans concertation, dénonce Michel Delepaul. Il faut absolument que, cette semaine, les salariés du site aient une réponse concrète à leurs interrogations.» Le maire a souhaité que les salariés inquiets le tiennent au courant de la suite des événements et a insisté pour être présent lors d'une rencontre avec le responsable. «Je veux voir la tête de ce patron complètement inhumain», a-t-il conclu. Les salariés grenésiens aussi, et le plus vite possible.
(Source : La Voix du Nord)
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