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Chômage : l'épidémie se poursuit

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Voici deux semaines, dans Le Figaro, François Fillon prédisait «qu’après l’été, la hausse du chômage ralentira»... Puis vendredi sur Europe 1, alors que Pôle Emploi annonçait 58.500 chômeurs officiels de plus en avril, il a dit prévoir un «accroissement continu» du nombre de demandeurs d'emplois «tout au long de l'année 2009» voire jusqu'à «début 2010».

On le sait : si François Fillon n'a aucun don pour la voyance, il excelle plutôt dans le mensonge et le déni. En cela, avancer que l'épidémie de chômage se résorbera «début 2010» n'est ni fondé, ni rassurant.

En avril, 58.500 nouveaux inscrits sont venus gonfler les chiffres de la catégorie A de Pôle Emploi. La hausse est de 2,4% par rapport au mois précédent et de 24,6% en glissement annuel. Un tiers des nouvelles inscriptions est toujours issu de fins de contrats précaires — CDD, missions d'intérim… — tandis que celles résultant de licenciements économiques ont bondi de 46,8% par rapport à avril 2008 [1].

La barre des 2,5 millions est franchie

Ainsi, en France métropolitaine, 3.571.500 privés d'emploi étaient «tenus de faire des actes positifs de recherche» (3.785.600 avec les DOM), dont 2.506.700 étaient sans activité (catégorie A) et 1.604.800 ont exercé une «activité réduite» courte ou longue (catégories B et C). Toutes catégories confondues — lire en commentaire —, y compris les seniors «dispensés de recherche» (DRE), le nombre d'inscrits à Pôle Emploi a franchi le seuil des 4 millions à 4.003.500 personnes.

Et pendant ce temps, le volume des offres diffusées sur le net a fondu de moitié. Ce qui signifie que le million de chômeurs supplémentaires attendu en 2009, entre déclassement et petits boulots précaires, restera durablement sur le carreau puisque nous sommes non seulement retombés trois ans en arrière, mais qu'il faudra autant d'années pour remonter la pente.

[1] On rappelle que des milliers de licenciés bénéficiant de contrats de transition professionnelle (CTP : 3.500 personnes, + 250% en un an) ou de conventions de reclassement personnalisé (CRP : 59.700 personnes, + 138,8% en un an) ne sont pas comptabilisés dans la catégorie officielle du Pôle Emploi — c'est-à-dire la A : ils sont directement escamotés dans l'obscure catégorie D.
Mis à jour ( Dimanche, 31 Mai 2009 15:58 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2009-05-31 15:02 A : demandeurs d'emploi disponibles, n'ayant exercé aucune activité dans le mois et tenus de faire des actes positifs de recherche, peu importe le type d'emploi demandé (CDI, CDD, intérim, temps plein ou temps partiel…).

B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche, ayant exercé une activité réduite courte (moins de 78 heures) au cours du mois.

C : demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite longue (plus de 78 heures) au cours du mois, non tenus de faire des actes positifs de recherche.

D : demandeurs d'emploi non immédiatement disponibles en arrêt maladie, en stage ou en formation, CRP ou CTP, donc non tenus de faire des actes positifs de recherche.

E : personnes non immédiatement disponibles, déjà pourvues d'un emploi et à la recherche d'un autre emploi (par ex: les bénéficiaires de contrats aidés).

Tableau des équivalences entre nouvelle et ancienne classification :

Catégorie A => catégories 1, 2, 3 hors activité réduite
Catégorie B => catégories 1, 2, 3 en activité réduite
Catégorie C => catégories 6, 7, 8
Catégorie D => catégorie 4
Catégorie E => catégorie 5
Catégories A, B, C => catégories 1, 2 ,3, 6, 7, 8
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0 # superuser 2009-05-31 15:07
De janvier à avril 2008 inclus, c'est le yo-yo :
+ 13.200 en janvier, — 13.700 en février, + 8.200 en mars et — 8.400 en avril.

Puis ça décolle en mai : + 5.400
Juin : + 4.200
Juillet : + 2.100
Août : + 41.300
Septembre : + 8.000
Octobre : + 46.900
Novembre : + 64.000
Décembre 2008 : + 45.800

En 2009, ça s'envole…
Janvier : + 90.200
Février : + 79.900
Mars : + 63.400
Avril : + 58.500

Il ne s'agit que des chiffres officiels des catégories 1 et A, bien sûr.

Rajoutons à cela les 600.000 salariés qui subissent déjà ou vont subir le chômage technique en 2009 et dont l'emploi est en sursis.
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0 # dazibaoueb 2009-05-31 15:41 Sans compter que le chômages des jeunes a augmenté de 40% en 1 an.
Encore une réussite de Sarkozy !
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0 # tristesir 2009-05-31 18:14 "Les inscriptions vont se ralentir en rythme et que quelque part, on pense que le plus dur en terme de chômage est derrière nous".
Dixit Geoffroy Roux de Bézieux !

Et pourtant, l'Unedic n'a fait que revoir à la hausse ses prévisions de l'accroissement du nombre de chômeurs pour l'année 2009. Dernière en date, elle prévoyait une augmentation de 639.000 chômeurs.

Le message lénifiant de Geoffroy Roux de Bézieux n'est que de la com' pour ne pas effrayer les gens.

Personne ne sait quand va s'arrêter cette hausse qui est ininterrompue depuis un an sauf erreur. A la fin de l'année, il est à craindre que la hausse du chômage sur l'année soit effectivement d'un million de chômeurs supplémentaires et, pour un grand nombre de ces nouveaux chômeurs, le plus dur ne sera pas derrière eux mais devant !…
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0 # superuser 2009-06-02 04:11
C'est un retour de plus de trois ans en arrière. L'annonce, ce jeudi par l'INSEE, de la progression du taux de chômage au sens du Bureau international du travail au 1er trimestre 2009 devrait noircir le tableau. Selon plusieurs experts, la moyenne de janvier à mars du nombre de chômeurs de catégorie A, notion proche de celle du BIT, laisse à penser que ce taux — de 7,8% au dernier trimestre 2008 et 8,2% avec les DOM — pourrait augmenter de 0,6 à 0,8 point.

La barre des 9% devrait donc être rapidement franchie, au plus tard à la fin du 2e trimestre : l'INSEE prévoit un taux de 9,2% au 30 juin.

(Source : Les Echos)
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0 # superuser 2009-06-02 16:28 Les derniers chiffres du chômage viennent contredire les diagnostics positifs de certains économistes. En effet, la hausse du nombre de chômeurs dans la zone euro, pourtant moins touchée que les Etats-Unis, démontre que les effets négatifs de la crise ne sont pas encore terminés. Au contraire, l’économie réelle, après avoir souffert de la compression de salaires, doit subir les conséquences du licenciement de masse.

Bruxelles vient d’annoncer que le taux de chômage dans la zone euro a encore augmenté en avril pour atteindre 9,2%, son plus haut niveau depuis près de 10 ans. Le nombre de demandeurs d’emplois dans la zone euro a augmenté de 396.000 en un mois pour atteindre 14,579 millions, soit une augmentation de 0,3 point du taux de chômage.

Dans ces conditions, une reprise rapide de la croissance et de l’activité économique des 16 semble compromise. D’autant que ces chiffres sont pires que les pronostics les plus alarmistes rendus par des analystes et économistes qui prévoyaient, dans le pire des cas, un chômage de 9,1%. Keynes ne se trompait guère lorsqu’il décrivait l’économiste comme «celui qui est toujours capable d’expliquer magistralement le lendemain pourquoi il s’est trompé la veille».

Parallèlement, le chômage dans l’ensemble de l’Union européenne a atteint 8,6% en avril, après 8,4% en mars. Il est au plus haut depuis le début de l’année 2006. La France garde quant à elle des chiffres stables et, grâce à son modèle social, amorti assez bien les effets de la crise. Toutefois, le taux de chômage de 8,9% en avril (contre 8,8% en mars) reste inquiétant pour les salariés. D’autant que le gouvernement et l’Assemblée prévoient des lois - la loi Poisson en tête -, peu favorables à l’instauration de contrats stables et durables.

L’Espagne en queue de peloton

La situation est pire dans certains autres pays européens. Au sein de l’Union, c’est en Espagne que le taux de chômage est le plus élevé, à 18,1% en avril. Cette montée spectaculaire du chômage depuis l’éclatement de la bulle immobilière a mis le gouvernement socialiste en difficulté. La crise financière a particulièremen t touché le secteur de la construction, pourvoyeur de nombreux emplois, souvent peu qualifiés. Les licenciements en masse firent vaciller le système espagnol sur ses bases, ultra-spécialisé et reposant en grande partie sur le succès de ce secteur.

Toutefois, les chiffres du mois de mai signent un premier coup de frein au chômage depuis mars 2008, soit 14 mois. Le nombre de chômeurs en Espagne a diminué de 24.741 personnes (- 0,68%) au mois de mai par rapport à avril. Le nombre total de chômeurs s’est donc établi à 3,620 millions, selon les chiffres du ministère du Travail et de l’immigration, ce qui représente tout de même une hausse de 53,8% par rapport à mai 2008. «Sans doute c’est une bonne nouvelle qui doit être analysée avec prudence parce qu’il sera nécessaire d’observer le comportement de l’activité économique au cours des prochains mois», a déclaré la responsable de l’emploi au ministère espagnol, Maravillas Rojo.

Signe que la récession désastreuse que vit l’Espagne, et l’Europe en général, est loin d’être terminée.

(Source : L'Humanité)
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0 # superuser 2009-06-03 14:50 Le nombre de chômeurs indemnisés par l'assurance chômage et par l'Etat s'est élevé à 2,33 millions en avril, soit une augmentation de 1,8% sur un mois et de 14,1% sur un an, selon des chiffres diffusés mercredi par Pôle Emploi.

L'évolution mensuelle s'explique par la hausse du nombre de bénéficiaires de l'assurance chômage (+ 2,2% à 1.945.400), "légèrement compensée par la baisse du nombre des bénéficiaires des allocations de Solidarité-Etat (- 0,5% à 391.900)", précise le communiqué.

Toutes allocations confondues, y compris chômage, formation et préretraites, le nombre de personnes indemnisées par Pôle Emploi a crû de 2% sur un mois (données corrigées des variations saisonnières) et de 14,5% sur un an pour atteindre 2,5 millions, contre 2,19 millions en avril 2008.

Le nombre de bénéficiaires de la Convention de reclassement personnalisée (CRP) a bondi de 138,8% en un an à 59.700, tandis que le nombre de bénéficiaires du Contrat de transition professionnelle (CTP) a augmenté de 250% en un an à 3.500. En avril, le nombre de personnes en formation ou en reconversion indemnisées a aussi progressé de 5,6% sur un mois et de 29,5% sur un an, à 157.700.

En revanche, le nombre de préretraités indemnisés a continué de chuter pour atteindre 14.400, soit un recul de 4% en un mois et de 36,3% en un an.
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