Dans cette annonce, on recherche un(e) assistant(e) d'édition.
"On", c'est la Revue française des affaires sociales, qui est placée sous la responsabilité éditoriale de la DREES (Direction de la recherche, de l'évaluation, des études et des statistiques), une administration centrale des ministères sanitaires et sociaux (Travail, Emploi, Santé) qui fait partie du service statistique public. La Revue française des affaires sociales est une publication de La Documentation Française, elle-même administration centrale qui dépend du Premier ministre.
Ici, la personne recherchée, outre le profil et les qualités requis, doit être une auto-entreprise.
A noter que, dans ce cas, le terme "Offre d'emploi" est fallacieux : il serait plus honnête de le remplacer par "appel d'offre" ou "appel à devis". Car s'il s'agit bien de proposer une activité rémunérée, il ne s'agit pas d'emploi à proprement dit mais de prestation : celle-ci effectuée, l'employeur ne verse pas un salaire (avec toutes les conséquences que cela induit sur la redistribution nationale : cotisations, impôts…) mais règle la facture qui va lui être présentée pour le travail rendu.
Les fausses "Offres d'emploi" pour auto-entrepreneurs pullulent : des employeurs n'hésitent pas à "recruter" des commerciaux, des secrétaires, des femmes de ménage, des formateurs, des techniciens de maintenance, voire des portiers physionomistes sous ce statut !
Et voilà comment la très sérieuse Revue française des affaires sociales, au lieu d'embaucher un salarié avec un contrat de travail en bonne et due forme pour un poste qui n'a visiblement rien d'une mission ponctuelle, préfère s'offrir un salarié déguisé en prestataire de service, un travailleur précaire et flexible sans couverture sociale qui lui coûtera 70% moins cher. Il n'y a pas de petites économies. Merci qui ? Merci Monsieur Novelli !
SH
Articles les plus récents :
- 19/02/2011 02:18 - Harcèlement moral, ou soumission librement consentie ?
- 17/02/2011 13:27 - En 2012, la «feuille jaune» sera dématérialisée
- 12/02/2011 16:35 - 500 millions «pour l'emploi», des milliards pour les banques
- 11/02/2011 03:50 - Unedic : le patronat veut taper sur les seniors
- 04/02/2011 12:10 - Eurozone : Angela Merkel veut imposer sa loi
Articles les plus anciens :
- 01/02/2011 14:24 - Dur avec le Peuple, doux avec ses CRS
- 01/02/2011 10:13 - Les Egyptiens pris en otage par des grévistes !
- 28/01/2011 13:54 - Régime des intermittents : un faux procès
- 27/01/2011 08:37 - Chômage de 2010 : l'heure de vérité
- 21/01/2011 06:06 - Décidément, travailler est une bien piètre façon de gagner sa vie
Commentaires
Il faut "donner les moyens à la DGCCRF (répression des fraudes) et aux Urssaf de renforcer leurs contrôles afin de lutter contre la concurrence déloyale, la dissimulation de chiffre d'affaires, le salariat déguisé", suggèrent Pierre Morel-à-L'Huissier, Isabelle Vasseur et Bernard Depierre.
Les trois députés veulent aussi "alerter l'auto-entrepreneur", quand il s'inscrit, "des conséquences en cas d'une activité de sous-traitance avec son ancien ou son futur employeur (absence d'assurance chômage notamment)". Ils relativisent ce phénomène : "1,5% des auto-entrepreneurs affirme avoir créé leur entreprise à la demande de leur ancien ou de leur futur employeur. Ce pourcentage (…) est sans doute minoré". Ils suggèrent la "radiation du régime si l'auto-entrepreneur déclare un chiffre d'affaires nul pendant 18 mois".
http://www.lexpansion.com/entreprise/vers-un-controle-renforce-des-auto-entrepreneurs_248216.html Répondre | Répondre avec citation |
Nous sommes en train de lancer l’Observatoire des Abus, une association ayant pour but de lutter contre toute forme d’abus sociétal (travail, logement, accès à la santé…). Le but de l’Observatoire est d’identifier les abus et d’obtenir réparation pour les victimes d’abus.
Si :
- Vous remarquez des annonces d’emploi proposant un recrutement en tant qu’auto-entrepreneur pour un poste qui devrait être celui d’un salarié,
- Suite à un processus de recrutement, on a proposé de vous embaucher uniquement en tant qu’auto-entrepreneur
- Votre employeur vous a imposé de passer en auto-entrepreneur sous peine de licenciement
- Vous avez été victime ou témoin de toute situation où le statut d’auto-entrepreneur était proposé de manière abusive ou imposé
Envoyez nous vos témoignages à : contact@observa toiredesabus.com.
Nous nous engageons à préserver votre anonymat si vous le désirez. Le site internet est en cours d’élaboration. Répondre | Répondre avec citation |