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Incertitude sur une baisse durable du chômage

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Pour Xavier Bertrand, c'est mal barré d'ici l'échéance de 2012. Pour les chômeurs — contre lesquels il risque de s'acharner — aussi !

Le ministre de l'Emploi s'est fixé une obligation de résultats en matière de lutte contre le chômage. Pour lui, Nicolas Sarkozy sera avant tout jugé sur cet indicateur en 2012. D'où la nécessité impérieuse d'obtenir, dès cette année, une baisse durable du nombre de chômeurs afin d'amorcer la dernière ligne droite de la campagne présidentielle sous les meilleurs auspices. Or deux études récentes, passées relativement inaperçues, risquent de donner quelques sueurs froides au locataire de l'hôtel du Châtelet et l'obliger à revoir ses plans.

1) Dans ses perspectives économiques à l'horizon 2012 rendues publiques le 5 avril, Pôle Emploi anticipe une baisse de 55.000 demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A sur l'ensemble de l'année, puis 71.000 en 2012.

Or, le recul du nombre de chômeurs dans la catégorie dite de référence sur les seuls deux premiers mois atteint déjà 21.400, soit 39% de la prévision annuelle. Dit autrement, pour atteindre les 55.000 anticipés sur 2011, le nombre de demandeurs d'emploi va devoir diminuer, en moyenne, de 3.360 tous les mois d'ici décembre. Un piètre résultat pour qui veut s'enorgueillir d'une baisse durable du chômage sur l'année.

A moins que le gouvernement ne change son fusil d'épaule et décide de communiquer désormais sur les catégories ABC dont le nombre d'inscrits a reculé de 4.800 en deux mois, soit très loin de la prévision de 75.000 sur un an. Dit autrement, si recul du chômage il y a cette année, ce sera alors essentiellement parce que les chômeurs auront repris des activités réduites, des petits boulots à temps très partiel, peu et mal rémunérés.

2) L'OFCE est encore plus pessimiste car l'institut de conjoncture du centre de recherche de Sciences-Po pronostique, quant à lui, non pas une baisse du chômage en 2011 mais une remontée, de 65.000 demandeurs d'emploi exactement.

La raison ? Une croissance très pauvre en créations d'emplois (+65.000 seulement dans le secteur marchand, car les entreprises n'ont pas achevé d'ajuster leurs capacités de production et elles vont tenter de se redresser leur taux de marge), et aussi une progression de la population active plus rapide que celle de l'emploi "sous l'effet cumulé de la suppression des départs anticipés des seniors, de l'extinction des dispositifs d'accompagnement des licenciés économiques et des premiers effets de la réforme des retraites".

Conséquence, le taux de chômage en métropole passerait de 9,2 à 9,4% de la population active. Une catastrophe pour Nicolas Sarkozy qui avait hérité en mai 2007, lors de son élection à la présidence de la République, d'un taux de chômage en baisse à 8,1% (il avait même atteint 7,2% au tout début de la crise).

(Source : Les dessous du social)


NDLR : Jamais deux sans trois ! La semaine dernière, l'OCDE a également dressé un tableau peu optimiste pour les prochaines années...

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Mis à jour ( Mardi, 03 Mai 2011 10:20 )  

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