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Le rétablissement de l'AER, c'est pas pour maintenant

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Bien que sollicité par des syndicats et des associations, le gouvernement reste de marbre : rétablir l'AER coûterait trop cher.

De forum en forum, sur le Web, les laissés-pour-compte du décret sur le retour partiel à la retraite à 60 ans ont une revendication : le rétablissement de l'allocation équivalent retraite (AER). Supprimée le 1er janvier 2011, alors au grand dam de l'opposition socialiste, elle permettait aux chômeurs en fin de droits ayant validé tous leurs trimestres de toucher une indemnité d'environ 1.000 euros jusqu'à la date de leur départ en retraite.

Elle avait été supprimée par l'UMP au nom de la rigueur : son coût atteignait près de 500 millions d'euros par an. Mais aussi au nom de l'emploi : il fallait encourager les seniors à travailler. Face à la crise, la majorité précédente avait toutefois décidé, fin 2011, de la rétablir partiellement sous un nouveau nom : l'allocation transitoire de solidarité (ATS).

Les conditions d'obtention du dispositif, entré en vigueur début 2012 et qui s'éteindra fin 2014, sont toutefois nettement plus restrictives : il faut impérativement avoir atteint 60 ans au moment de la fin de l'indemnisation pour la percevoir. Le gouvernement Fillon avait prévu que 11.000 personnes pourraient en bénéficier en 2012, contre près de 50.000 pour l'AER en 2010. Mais la réalité est bien en deçà des prévisions : selon Pôle emploi, à peine 515 chômeurs ont perçu l'ATS en juillet ! A ce rythme, l'objectif de 11.000 personnes en rythme annuel semble complètement inatteignable.

Un sujet "très sensible"

Du côté de la nouvelle majorité, la situation de ces chômeurs âgés en fin de droits met mal à l'aise. Le ministère du travail et de l'emploi ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet. L'exécutif espère surtout que le décret prévoyant le retour partiel à la retraite à 60 ans, qui doit entrer en vigueur le 1er novembre, permettra d'améliorer la situation.

Le député Christophe Castaner, rapporteur spécial des budgets du travail et de l'emploi, affirme, pour sa part, que la question du rétablissement de l'AER est un sujet "très sensible" qui "coûterait tout de même un demi-milliard d'euros par an".

"Des choses injustes"

Les associations de chômeurs et les syndicats écrivent régulièrement au nouveau gouvernement pour lui rappeler les critiques exprimées en 2011. Dernier en date, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière qui, dans une missive adressée au ministère de l'emploi, rappelle que les seniors sont les plus touchés par le chômage de longue durée et que, pour eux, "la perspective de retrouver un emploi est très faible, voire nulle". Il estime que "la suppression de l'AER pousse des dizaines de milliers de demandeurs d'emploi dans une très grande précarité".

Des démarches sans succès. Assaillie de messages, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a récemment reconnu sur son blog que la fin de l'AER et son remplacement par l'ATS "ont été profondément injustes". Elle s'engage à "traiter cette question importante" lors de la négociation sur les retraites début 2013. Le nouveau gouvernement, a-t-elle fait valoir, a déjà pris une "mesure forte" en rétablissant au 1er novembre le départ à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler avant 20 ans.

"Il n'est pas envisageable de revenir à l'AER ancienne formule, cela coûte trop cher, abonde le député PS Jean-Patrick Gille, pourtant en pointe sur le sujet. Les bornes d'âge créent des choses injustes", convient-il. Mais il ne souhaite pas mettre le gouvernement en difficulté sur ce sujet en allant plus loin.

(Source : Le Monde)

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